mardi 11 novembre 2025

La star sort Looking Back, un nouvel album, le 23e, et chante pour la première fois en français. Rencontre avec une survivante à l’énergie impressionnante.

Amanda Lear reçoit au bar du Meurice, ancien QG de Salvador Dali, auquel elle est restée fidèle. Très souriante et conviviale, dotée d’un solide sens de l’humour, elle revient avec franchise sur son parcours musical, des Rolling Stones à Pierre Lapointe, en passant par Bryan Ferry ou David Bowie.



Amanda Lear : « J’adorais le live, je chantais faux, mais ce n’était pas grave, j’avais le contact, le public »

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LE FIGARO. - Vous revenez à la musique, après plusieurs années d’absence. Pourquoi ?

Amanda LEAR. - Je crois beaucoup à la chance, au destin et aux rencontres. Je n’ai jamais rien planifié. Là, il m’est arrivé ce truc incompréhensible : Chanel a pris la chanson Follow Me, que j’ai écrite il y a quarante-cinq ans, pour un contrat de quatre ans. Quand ma chanson part dans une publicité vue dans le monde entier, ceux qui ne me connaissent pas vont sur Shazam, et après ils écoutent sur Spotify. C’est comme ça que je me retrouve dans le hit-parade en Corée du Sud, où je n’ai jamais mis les pieds. Donc, Universal s’est dit : « On va la renvoyer en studio pour faire un album. » C’est mon 23e album, vous vous rendez compte ?


Vous n’avez jamais arrêté ?

Tellement d’artistes s’arrêtent au bout d’une dizaine d’albums et connaissent une traversée du désert. Moi, je n’ai jamais traversé aucun désert. Grâce à la chance, je suis passée de la musique à la télé italienne, puis de la télé italienne à la télé française, ensuite au théâtre, au cinéma, et de nouveau à la musique. Il faut surprendre. Resservir des remix disco, ce n’était pas possible, donc on m’a proposé de chanter en français. C’est la première fois !

Vous avez aimé ça ?

Je ne suis pas une chanteuse. Je suis une diseuse. Les Allemands appellent ça Sprechgesang, « la chanson parlée ». Marlene Dietrich, qui ne savait pas chanter, parlait. C’était une actrice qui articulait bien. Et donc, j’ai dit : « On va appeler des auteurs comme Patxi Garat ou Pierre Lapointe. » Ils étaient ravis. Ils ont dit oui parce qu’ils savent que je peux faire autre chose que du disco allemand. Je ne crache pas dans la soupe, mais, le disco allemand, ce n’est pas le top du top. J’ai vendu 28 millions d’albums dans le monde. Ça a payé ma maison, tout ce que vous voulez.


Follow Me reste votre chanson signature…

Oui, c’est très curieux. Quand j’ai quitté David Bowie, je suis allée en studio à Munich. Il m’avait payé des cours de chant, avec une professeur qui s’appelait Florence Norberg, donc je croyais que j’étais devenue chanteuse. Quand je suis entrée aux Studios Union, mon producteur, Anthony Moon, m’a fait chanter. Il demandait « toujours plus grave ». Alors ils m’ont fait fumer des clopes et boire du whisky. C’était en plein hiver, il neigeait et, à 5 heures, ils me disent : « Das ist gut. » Je me suis rendu compte qu’ils voulaient Marlene Dietrich, le vieux fantasme de la blonde qui fume des clopes dans un cabaret, mais en disco. J’ai chanté Follow Me sur un ton confidentiel, ça a surpris le monde entier, mais ce n’était pas ma voix naturelle. C’est en arrivant au théâtre que je me suis rendu compte que je n’avais jamais chanté dans mon registre. Sur ce disque, j’ai essayé de revenir à ce ton confidentiel, sans parler de drague ni être dans la séduction, à mon âge ! Alors j’ai regardé en arrière, je me suis remémoré les amours que j’ai eues, comme une espèce de bilan sentimental, vous voyez ? Et, comme je ne me les rappelle pas toutes, j’ai repris J’ai la mémoire qui flanche. J’ai aussi écrit quelques chansons en anglais.


Une d’entre elles s’intitule Sixties Survivor. C’est ce que vous êtes ?

C’est une énumération autobiographique, avec tous les gens que j’ai rencontrés : Allen Ginsberg, Anita Pallenberg, Jimi Hendrix. Les générations d’aujourd’hui n’ont pas la moindre idée de ceux que j’énumère. Quand on me dit : « Amanda, vous êtes une icône », je réponds : « Non, une icône, ça a une dimension religieuse, on s’agenouille, on fait sa prière. C’est figé, ce que je ne suis pas. » J’aime bien le terme « survivante ». Toutes mes copines sont mortes : Marianne Faithfull, Anita… Je me considère comme une survivante parce que je suis la dernière à avoir connu le Swinging London.


Quel était alors votre lien à la musique ?

Nous étions toutes branchées rock’n’roll. Il y avait les Birds, les Rolling Stones, les Kinks, et tous ces groupes-là. Et puis j’aimais beaucoup la Black Music : Tamla Motown, Otis Redding, c’était mon truc. J’ai découvert la chanson française quand je suis venue vivre avec Dali en France. Il était fasciné par la comédie musicale Hair. Je revois tous ces mecs aux cheveux longs avec des franges en train de fumer des pétards dans le salon. La femme de Dali ouvrait les fenêtres en disant : « C’est irrespirable. » Mais la chanson française n’était pas mon truc. Ensuite, je suis sortie avec Bryan Ferry, qui me voyait comme son idéal féminin. Sur son grand piano blanc, il avait une photo encadrée de Kim Novak. Je me suis rendu compte qu’on avait ça en commun. J’étais devenue blonde à cause d’elle et Bryan voulait cette image de femme hitchcockienne. C’est pour ça qu’il m’a fait poser avec une panthère en laisse sur la pochette de Roxy Music. Ensuite, David Bowie, que je n’aimais pas du tout, est tombé amoureux de cette pochette. Il n’est pas tombé amoureux de moi, mais de la photo. Marianne nous a présentés et nous avons vécu une grande histoire d’amour qui a duré deux ans. Quand j’ai écrit ma première chanson, je l’ai intitulée I Am a Photograph, parce qu’on me considérait comme une photo, ce qui est très frustrant quand on a été mannequin. Vous n’êtes pas un être humain, on se fout que vous ayez de la fièvre ou mal aux dents.


Quels étaient vos modèles musicaux ?

Tina Turner. Je l’avais vue sur scène plusieurs fois à Londres avec un costume de panthère et une énorme queue attachée à sa tenue. On aurait vraiment dit un animal. Elle était dans le creux de la vague après avoir quitté Ike, elle chantait dans des petits cabarets. Elle me disait : « Amanda, pourquoi tu ne m’écris pas des chansons disco ? » Je lui répondais : « Tina, ça ne va pas, tu es la reine du rock’n’roll. » « Oui, mais tu vends des disques, et pas moi. » Et puis elle est revenue avec des tubes, heureusement. Les chanteuses françaises, je les trouvais gnangnans et rassurantes. Et moi je ne voulais pas être rassurante. L’image que je voulais projeter, c’était Suzi Quatro, Chrissie Hynde. Je n’ai jamais réussi à faire de rock’n’roll, mais je voulais être de ces femmes totalement libres qui cassaient les codes.


Vous avez beaucoup tourné, à une époque…

À l’époque disco, justement, avec les Allemands. Très efficaces. Ils m’ont casée partout, en Russie, en Allemagne, en Amérique du Sud, au Japon. J’ai fait plein de tournées. J’adorais le live, je chantais faux, mais ce n’était pas grave, j’avais le contact, le public, c’était très excitant. On tombait toujours sur des escrocs, des producteurs qui partaient avec la caisse. En France, on ne me connaissait pas, le disco commençait à peine. Fabrice Emaer est venu me voir en Italie et m’a proposé d’inaugurer le Palace. C’était le 26 septembre 1978, je me le rappellerai toujours. Je suis venu avec mon spectacle, mes danseurs à poil, et cetera. Il y avait 5 000 personnes dans la rue qui se battaient pour entrer. Fabrice a donné un dîner pour moi et m’a dit : « Amanda, à partir d’aujourd’hui vous êtes la reine de Paris. » Ça m’a ouvert les portes des télés françaises, les shows des Carpentier, tout ça, mais ça choquait toujours un petit peu parce qu’en France on n’était pas très sûr. « Amanda, on ne sait pas d’où elle vient », disait-on. Tout ça parce que je chantais en anglais.


Vous avez inspiré une chanson aux Stones, Miss Amanda Jones…

C’est parce que je sortais avec Brian (Jones, NDLR). Il a toujours eu des problèmes de drogue, des problèmes de cœur, il était paumé. À un moment, il était séparé d’Anita Pallenberg, qui était partie avec Keith Richards. Il est venu habiter dans mon tout petit studio à Chelsea. Il était accro à des somnifères toute la journée. La nuit, il se réveillait en criant : « Où on est, qu’est-ce que c’est ? » Mick et Keith ont écrit Miss Amanda Jones, qui n’est pas une chanson flatteuse du tout. C’était avant qu’ils larguent Brian, qui a très mal pris d’être éliminé du groupe. Il était plein de projets et puis il s’est noyé dans sa piscine. Si j’avais été là, je l’aurais empêché de nager. 


Et les Beatles ? Il existe une célèbre photo de vous entre John Lennon et George Harrison…

J’aimais bien George, mais il était marié avec Pattie Boyd. Comme je défilais souvent avec elle, j’allais régulièrement chez eux. George, il était branché mystique, et il jouait avec Ravi Shankar. La photo a été prise le jour de l’ouverture d’un magasin de fringues à Londres. On m’a invitée et, la photo qui est sortie, c’est moi avec les Beatles. Plein de gens ont pensé que nous étions très proches, mais non. J’ai connu Hendrix, aussi. Vu que je n’avais pas le sou, nous avions pris une maison de trois étages en colocation qu’on squattait presque. Au rez-de-chaussée vivait Pat Hartley, une révolutionnaire noire américaine. Elle connaissait bien Jimi. Un jour, je trouve Hendrix à la porte avec sa guitare. « Je suis un ami de Pat, elle m’a dit que je pouvais passer quelques jours ici. » « Tu ne peux pas aller à l’hôtel ? » « Non, il y a des filles. » Jimi était toujours poursuivi par des filles, donc il ne savait pas où dormir. Il est resté quelques jours, il était très gentil. Il passait ses nuits entières dans une boîte, le Speakeasy. Il draguait les serveuses : il adorait les blondes peroxydées. Je me lève le matin et je vois cette fille avec ma robe de chambre. « Mais enfin, qui êtes-vous ? » « Ah, mais j’ai passé la nuit avec Jimi. » « Tu me rends ma robe de chambre tout de suite ! » J’étais tellement furieuse que j’ai viré Hendrix. Je l’ai revu deux ou trois fois par la suite.


Est-ce que Dali aimait la musique ?

Il avait des goûts très populaires, très espagnols. Et il était fou de Wagner. Pour lui, le summum, c’était Tristan et Iseut. Il avait un vieux 33-tours, tout rayé. Et tous les soirs, dans le patio, il passait ce disque. Il disait : « C’est très bien les rayures, on dirait des sardines en train de griller. » Il était assez groupie. Donc, je lui ai amené Roxy Music. Un jour, le collaborateur des Beatles Peter Brown nous dit que Yoko voulait acheter un poil de sa moustache 5 000 dollars. Il disait : « Non, non, non, c’est une sorcière, elle peut jeter des sorts sur vos ongles ou vos cheveux. » C’était en plein mois d’août, il me dit : « Allez au fond du jardin cueillir une herbe séchée. » Tout était sec, donc j’ai pris une herbe toute noire, séchée par le soleil. On a mis ce brin dans un bel écrin. Et il le lui a vendu. Il a touché 5 000 dollars pour un bout d’herbe !


Vous vous êtes ratés, Gainsbourg et vous, non ?

Je l’ai rencontré et il m’a dit : « Mon prochain projet, c’est de vous écrire une chanson. » C’était mon rêve, mais ça ne s’est pas fait. J’aurais bien aimé travailler avec Nougaro, aussi. Un jour, il m’a appelé en me disant : « Voilà, je vous ai écrit une chanson. » « Je ne vous ai rien demandé », ai-je répondu. Et puis il est mort, nous ne l’avons jamais enregistrée. L’autre, c’est Aznavour, qui était mon voisin en Provence. Il m’avait carrément écrit une comédie musicale. « Je voudrais que vous la fassiez en français et que Liza Minelli la fasse en anglais. » C’était l’histoire d’une grande star du cinéma qui racontait sa vie en envoyant plein de vacheries sur tout le monde. Nicole Sonneville me l’a encore rappelé, il n’y a pas longtemps. Elle m’a dit : « Tu sais, il y a toujours dans les tiroirs cette comédie musicale d’Aznavour qu’on n’a jamais montée. »


Vous écoutez la musique d’aujourd’hui ?

J’écoute la radio. J’aime bien Maureen. Aya Nakamura, pourquoi pas ? Donnons une chance aux nouveaux, écoutons ce qu’ils ont à dire. Les mots sont tellement importants. Ce que je déplorais, dans la musique disco, c’était le manque de texte. J’aime beaucoup les compositeurs qui font du slam, comme Grand Corps Malade, et certains rappeurs qui soignent l’écriture. La langue française est magnifique. Je pense toujours à ce poème d’Aragon. « Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle/ Qu’à qui voudra m’entendre à qui je parle ici/ N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci/ Je dirai malgré tout que cette vie fut belle. » Plus jeune, je ne pensais pas à remercier. J’en voulais toujours plus. Aujourd’hui que j’ai plutôt une bonne carrière derrière moi, je remercie. Je mène une vie très disciplinée et je travaille. Je ne veux pas entendre parler de retraite. Mais je ne suis pas sûre de faire encore un autre album. J’ai envie de faire de nouveaux trucs. J’aimerais enregistrer un duo avec Kanye West, et un avec Gims.


samedi 8 novembre 2025

La reine du disco sort un nouvel album, « Looking Back »

La reine du disco sort un nouvel album, « Looking Back », très différent des précédents, dans lequel elle parle essentiellement d’amour. L’occasion pour elle de nous raconter ses romances d’hier et d’aujourd’hui.

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Paris Match. Vous annoncez régulièrement prendre votre retraite, pour vous retirer définitivement dans votre maison du Luberon et peindre. Mais voilà que vous sortez un nouvel album… Il vous est impossible de vous arrêter ?

Amanda Lear : Il y a deux ans, Chanel a utilisé ma chanson « Follow Me » pour une publicité diffusée dans le monde entier. On m’a écoutée jusqu’en Corée, où je n’ai pourtant jamais mis les pieds. J’ai retrouvé une place dans le hit-parade de plusieurs pays. Universal m’a donc contactée pour que je sorte un nouvel album. Le vingt-troisième, vous imaginez ! Pour quelqu’un qui ne savait soi-disant pas chanter, c’est quand même extraordinaire. J’ai toujours été gâtée. Au théâtre aussi, où je remplis les salles.


Dans ce nouvel album, terminé le disco, vous chantez de la variété… et des chansons d’amour. Un sujet qui vous passionne ?

Je n’allais pas faire du disco jusqu’à mes 95 ans ! D’ailleurs, les personnes que je croisais autrefois en discothèque, je les rencontre aujourd’hui à la pharmacie. J’avais envie de changer de registre depuis longtemps. J’en avais déjà parlé avec Gainsbourg, qui voulait m’écrire des chansons. Là, je voulais des chansons d’amour, écrites par de jeunes artistes, notamment Pierre Lapointe, Patxi Garat... L’amour traverse nos vies. On fait tout par amour, des conneries, des sacrifices, des compromis.


Êtes-vous trop souvent tombée amoureuse ?

Je crois que je tombe amoureuse toutes les cinq minutes ! D’autant que j’ai besoin de séduire, que ce soit le serveur ou le chauffeur de taxi. Mais ce n’est pas pour prouver que je suis plus belle qu’une autre, plutôt pour laisser ma marque. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je n’ai pas eu tous les hommes que je voulais à mes pieds. Certains n’étaient pas libres ou m’ont résisté. Mais je dois dire qu’en amour, j’ai aussi été gâtée : je suis sortie avec des garçons magnifiques, des hommes merveilleux, à commencer par Salvador Dali que j’ai vraiment aimé.

« Je ne crois pas qu’une histoire d’amour puisse durer éternellement. »


N'avez-vous eu des histoires qu’avec des hommes ou également avec des femmes ?


J’ai eu des coups de cœur pour des tas de copines, à s’appeler cinquante fois par jour, à s’habiller de la même façon, à tout partager… Mais jamais rien de sexuel. Même si je pense, au fond, que c’est plus simple entre filles, j’aurais fait une très mauvaise lesbienne.


On a l’impression, en écoutant votre album, que les romances se terminent toujours mal…

Je ne crois pas qu’une histoire d’amour puisse durer éternellement. Les mecs sont tous les mêmes : ils finissent par vous quitter pour une qui a un plus beau cul. Je n’ai jamais supporté que l’on m’abandonne, alors je suis toujours partie avant. Il ne faut pas arriver à ce moment fatidique où une routine s’installe, où vous commencez à trouver des défauts à l’autre. C’est comme dans une carrière, il vaut mieux partir quand on est au sommet, ne pas s’accrocher.

Quel a été votre plus grand chagrin d’amour ?

Sans aucun doute, la disparition de mon mari [Alain-Philippe Malagnac, mort dans un incendie en 2000, NDLR]. Après ça, je suis quand même retombée amoureuse d’un homme, qu’Alain-Philippe m’avait quasiment désigné comme son successeur. Un ami à lui, un Italien, qui voulait prendre soin de moi. Un garçon très beau, très gentil, avec qui je suis restée neuf ans, mais qui a fini par me tromper avec une miss météo. Pour me venger, j’ai couché avec tous ses potes. Je ne peux pas pardonner quand on m’a trompée.


Mais vous, avez-vous toujours été fidèle ?

Ça dépend ce que l’on entend par là. Je ne crois qu’à la fidélité du cœur, mais pas du corps. Pour moi, le sexe n’est qu’une chose prosaïque sans importance. C’est comme prendre le thé là avec vous. D’ailleurs, je ne considère pas que les hommes qui font appel à des prostituées trompent leur épouse.


Vos meilleurs amants étaient-ils italiens ?

Je ne crois pas car ils sont souvent très séduisants mais trop égoïstes. Pour rien au monde je n’aurais épousé un Italien. Récemment, il y en a un – avec qui j’avais eu une histoire il y a quarante ans – qui m’a recontactée. À l’époque, il était chanteur et magnifique, avec de grands yeux verts. Là, il m’a envoyé une photo de lui : il est devenu pizzaiolo et chauve. Quel choc ! Il vaut mieux ne jamais revoir les gens !


Sur Instagram, on vous voit parfois entourée de charmants jeunes hommes. Qui sont-ils exactement pour vous ?

Comme j’ai toujours eu cette réputation de mangeuse d’hommes, il suffit que je poste une photo de quelqu’un que j’ai croisé dans une soirée pour que l’on imagine immédiatement qu’il est mon fiancé. Vous savez, les hommes d’aujourd’hui ont compris qu’ils pouvaient être des objets sexuels, donc ils s’autorisent à vous allumer. Il y a plein de mannequins que je croise qui sont comme ça. Et même quand ils sont gays, ils m’allument.


Dans cet album, vous avez une chanson sur le sexe tarifé. Pourriez-vous y avoir recours ?

Non, mais ces jeunes gens qui se disent attirés par une femme plus âgée sont bien contents quand celle-ci les invite dans un bon restaurant. Tout le monde y trouve son compte ! Lui passe une bonne soirée, avec une femme qui a de l’expérience, qui a plein d’histoires à raconter, qui le fait rire. Et à vous, il apporte sa fraîcheur et son enthousiasme. Il n’y a pas que le sexe !


Vous pensez que certains hommes n’étaient attirés que par votre célébrité ?

C’est difficile de faire le tri, de savoir s’ils viennent vers vous parce que vous avez fait la couverture de « Paris Match » ou parce qu’ils ont véritablement été séduits. Une chose est sûre, la notoriété aide. Parce que vous êtes célèbre, les gens oublient que vous avez des rides.


Cherchez-vous encore l’âme sœur ?

Je ne suis plus obsédée par ça. La boutique est fermée. Comme je le dis souvent : le prochain qui me verra à poil, ce sera le médecin légiste. D’ailleurs, à force de le répéter, Philippe Boxho, un médecin légiste belge qui participe aux « Grosses Têtes », a déclaré que son rêve serait de m’autopsier.


Qu’est-ce qui vous séduit à tous les coups chez un homme ?

Avant, je les aimais plus féminins, avec les cheveux longs. Maintenant, je les préfère barbus et baraqués. Même si le plus important, c’est le sourire, le regard, et surtout la voix, que j’aime un peu cassée, comme celle de Cyril Lignac ou de Guillaume Pley. Il n’est pas spécialement beau mais sa voix est tellement sexy.


Vous avez eu David Bowie ou encore Brian Jones dans votre lit. Quel homme célèbre vous plairait aujourd’hui ?

Il y a toujours le mec à la mode… Avant c’était Brad Pitt, aujourd’hui, ce serait Jacob Elordi, qui est très grand et très beau.


Avez-vous des regrets ?

Non, il ne faut pas ! Même si parfois, j’ai raté de bonnes occasions… Comme quand le groupe Maneskin m’avait proposé un duo et que j’ai refusé. Depuis ils ont gagné l’Eurovision et sont des superstars. On passe à côté de projets mais ce n’est pas grave finalement. Récemment, François Ozon m’a dit qu’à l'époque, il avait pensé à moi pour le rôle de la sœur de Catherine Deneuve dans « Potiche »… Mais alors pourquoi ne m’avait-il pas appelée ? Ce n’est pourtant pas compliqué de trouver mon numéro.

Comptez-vous remonter sur scène avec ce nouvel album ?

On me le réclame mais je ne voudrais pas décevoir mes fans. Ils ne veulent pas me voir seule accoudée à un piano. Et cet album ne se prête pas forcément à un grand spectacle avec des danseurs. 


Désormais vous préférez faire du théâtre plutôt que des concerts ?

Le théâtre est un bonheur complet. On me propose des pièces tous les jours, comme je suis bankable, mais c’est à chaque fois du boulevard. J’ai envie de quelque chose de différent. Qu’un auteur, comme Florian Zeller, m’écrive une pièce sur l’euthanasie. Même si le sujet est tragique, on peut le traiter de façon légère. On pourrait par exemple raconter l’histoire d’une vieille star qui veut en finir.


C’est un sujet qui vous tient à cœur ? 

Je fais partie de l’ADMD, l’association pour le droit de mourir dans la dignité. J’en veux terriblement à Emmanuel Macron de ne pas avoir fait avancer cette loi que l’on attend depuis longtemps. Moi, j’ai déjà mon adresse à Zurich si j’en ai envie…


À quel moment irez-vous ?

Peut-être demain, qui sait. Il ne faut pas attendre d’avoir un AVC, de tomber dans les escaliers ou de ne plus avoir envie de rien… La vieillesse est une maladie injuste qu’il faut éradiquer. Alors, on me dit toujours : « mais tu es en pleine santé… » Justement ! J’ai été comblée : j’ai eu une carrière, du succès, la beauté et l’argent… Je ne peux que remercier pour tout ça ! Donc maintenant, je pourrais m’en aller.


Vous êtes-vous déjà levée un matin avec l’envie d’en finir ?

 Il y a plein de matins où on se dit ça...Et puis après, on prend du Guronsan ou on va faire du shopping. (Rires)



“La disparition de…” : Amanda Lear évoque son plus grand chagrin d’amour

 Derrière son ton ironique et sa flamboyance légendaire, Amanda Lear ne cache pas les blessures du passé. Son plus grand chagrin ? "Sans aucun doute, la disparition de mon mari" , confie-t-elle à Paris Match , évoquant Alain-Philippe Malagnac, mort tragiquement dans un incendie en 2000. Après ce drame, la chanteuse a cru pouvoir revivre un amour apaisé :  "Après ça, je suis quand même retombée amoureuse d’un homme, qu’Alain-Philippe m’avait quasiment désigné comme son successeur. Un ami à lui, un Italien, qui voulait prendre soin de moi" . 


Amanda Lear et son rapport à la fidélité 

Mais cette histoire, longue de neuf ans, s’est achevée dans la trahison… "Un garçon très beau, très gentil, avec qui je suis restée neuf ans, mais qui a fini par me tromper avec une miss météo", raconte-t-elle avant d’ajouter : "Pour me venger, j’ai couché avec tous ses potes. Je ne peux pas pardonner quand on m’a trompée" . À 86 ans, Amanda Lear continue de bousculer les conventions, notamment celles de la fidélité.  "Ça dépend ce que l’on entend par là. Je ne crois qu’à la fidélité du cœur, mais pas du corps",  explique-t-elle, philosophe et provocatrice à la fois.


Si son parcours est jalonné de rencontres et d’histoires passionnées, Amanda Lear ne semble pas nostalgique de ses amours passées. Et lorsqu’on lui demande si ses meilleurs amants étaient italiens, elle répond sans détour : " Je ne crois pas car ils sont souvent très séduisants mais trop égoïstes. Pour rien au monde je n’aurais épousé un Italien" . Elle raconte même une anecdote savoureuse : "Récemment, il y en a un – avec qui j’avais eu une histoire il y a quarante ans – qui m’a recontactée. À l’époque, il était chanteur et magnifique, avec de grands yeux verts. Là, il m’a envoyé une photo de lui : il est devenu pizzaiolo et chauve. Quel choc ! Il vaut mieux ne jamais revoir les gens !" .  

Amanda Lear, une "mangeuse d’hommes" ?  

Sur les réseaux sociaux, Amanda Lear continue de jouer avec son image. Ses photos entourée de jeunes hommes attisent les fantasmes, mais elle s’en amuse. "Comme j’ai toujours eu cette réputation de mangeuse d’hommes, il suffit que je poste une photo de quelqu’un que j’ai croisé dans une soirée pour que l’on imagine immédiatement qu’il est mon fiancé" , a-t-elle fait remarquer. 


Avec son franc-parler, elle a aussi reconnu être parfois passée à côté de belles opportunités… Si elle assure ne pas avoir de regrets, elle a néanmoins raconté avoir "raté de bonnes occasions" . Par exemple ? "Comme quand le groupe Maneskin m’avait proposé un duo et que j’ai refusé. Depuis ils ont gagné l’Eurovision et sont des superstars ". Et elle ajoute, faussement désinvolte :  "Récemment, François Ozon m’a dit qu’à l'époque, il avait pensé à moi pour le rôle de la sœur de Catherine Deneuve dans Potiche… Mais alors pourquoi ne m’avait-il pas appelée ? Ce n’est pourtant pas compliqué de trouver mon numéro" . 

Article de Kahina Boudjidj , Click on the link to read the Officiel

jeudi 6 novembre 2025

Amanda Lear dévoile une anecdote hilarante sur le seul conseil que lui a donné Salvador Dali

 "On va voir que c’est une merde totale" : Amanda Lear dévoile une anecdote hilarante sur le seul conseil que lui a donné Salvador Dali ...

Invitée dans l’émission de France 5, C à vous, à l’occasion de la sortie de son nouvel album, Amanda Lear a régalé Anne-Élisabeth Lemoine et ses chroniqueurs avec ses anecdotes. L’artiste a notamment révélé un conseil donné par le peintre Salvador Dali, qui a fait rire tout le plateau.



L'icône du disco Amanda Lear revient sur le devant de la scène avec Looking Back, son 23ᵉ album, qui sort ce vendredi 7 novembre. L’artiste est toujours en pleine forme, comme on a pu le voir dans l’émission C à vous sur France 5 ce mercredi 5 novembre. Toute de rose vêtue, Amanda Lear, qui refuse toujours de dire son âge, est notamment revenue sur certaines de ses déclarations choc, elle qui n’a jamais sa langue dans sa poche. Alors qu’elle avait noté dans les colonnes de Paris Match il y a deux ans que Beyoncé ou Rihanna étaient un peu ses filles, elle a une nouvelle fois évoqué la nouvelle génération et a confirmé : "Toutes ces jeunes chanteuses… Elles ont pris le relais de Grace Jones et de moi." Avec humour, elle a noté : "Bon maintenant, elles ont des ventilateurs pour leurs extensions !" Comme elle l’a également noté, au début de sa carrière, celle qui a vécu avec David Bowie voulait faire du rock, mais a été poussée vers le disco. Au vu de son succès, elle n’a pas pu revenir à ses premières amours quand elle l’a souhaité quelques années plus tard.


La peinture, l’autre passion d’Amanda Lear

On ne le sait pas toujours, mais Amanda Lear voue une véritable passion à la peinture. L’ancienne muse de Salvador Dali a exposé ses toiles à plusieurs reprises. Il y a huit ans, elle s’était confiée auprès de l’AFP sur cette passion, révélant qu’elle n’avait jamais eu l’intention "d’être dans le showbiz", mais qu’elle voulait "juste être peintre". "En regardant mes peintures, on peut comprendre mes états d’âme. Alors c’est vrai qu’il y en a des plus sombres, des plus joyeuses. Ça dépend un petit peu de mon humeur, si je suis amoureuse ou si je suis dépressive", avait-elle noté auprès de Franceinfo en 2019. Si côtoyer pendant quinze ans un maître de la peinture comme Salvador Dali pourrait faire croire qu’il lui a donné de nombreux conseils, ce n’est pas du tout le cas.

Le conseil étonnant donné par Dali à Amanda Lear

Pas fan du travail de l’artiste espagnol, lui préférant même Pablo Picasso, Amanda Lear a confié, toujours dans C à vous, qu’elle trouvait la peinture de Dali un peu terrifiante. Et la chanteuse d’ajouter : "C'était son obsession à lui, c'était un fantasme à lui, donc, ça me touche pas, moi." Et Anne-Élisabeth Lemoine de la questionner sur le conseil que lui a donné l’artiste : ne jamais finir un tableau. "La seule fois où il m'a regardée en train de peindre, il m’a dit : Stop, n’allez pas plus loin", a-t-elle expliqué, avant de préciser qu’elle lui avait répondu qu’il n’était pas fini. Et l’artiste de lui donner ce conseil particulier : "Il ne faut jamais finir un tableau, parce que si vous le finissez, on va voir que c'est une merde totale !" De quoi faire rire de bon cœur tout le plateau. Patrick Cohen a alors ajouté : "Tant qu’il n’est pas fini, il y a encore de l’espoir, quoi."


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lundi 3 novembre 2025

Amanda Lear sort un album intimiste, empreint de mélancolie, dans lequel elle dresse le bilan de sa vie amoureuse.

 " Le seul sport que je pratique est la marche en Louboutin" : Amanda Lear évoque avec sarcasme son mode de vie " 


Votre 23e album, Looking Back, sort dans quelques jours. Qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer dans cette aventure ?


Amanda Lear 23 albums ! Je n’aurais jamais pensé en faire autant ! Le succès mondial de la pub Mademoiselle de Chanel, qui a utilisé mon titre Follow Me, m’a rappelée au bon souvenir des maisons de disques. Universal a décidé de sortir Amanda du placard... Ils m’ont dépoussiérée et envoyée en studio. (Rires)



Sans être tristes, vos morceaux sont malgré tout teintés de nostalgie... Est-ce une introspection ?


J’ai appelé le disque Looking Back (« regarder en arrière », en français). Ça parle de souvenirs, de rencontre ratées, d’amours qui n’ont pas duré... Oui, c’est une forme de bilan de ma vie amoureuse... Dans la chanson Amour(s), écrite par Patxi, Je dis : « Tous les amours ont une fin / alors je pars toujours avant la fin. » J’ai toujours fait ça. Quand je sentais que ça vacillait, je m’en allais, avec mes secrets, et sans regret.

"Je mène une vie de soldat prussien"

Justement, le titre Sixties Survivor évoque les stars des années 60, dont certaines ont été vos amants de passage, comme Brian Jones, David Bowie...


J’ai écrit ce texte, car je me considère comme une survivante de cette époque. La plupart sont morts. J’ai fait une liste des gens que j’ai croisés : le top model Anita Pallenberg, la chanteuse Nico, Jimi Hendrix, les Beatles, les Rolling Stones. J’ajoute que j’ai réalisé la pochette de l’album, qui sort en édition limitée en vinyle bleu. J’ai dessiné un autoportrait à partir d’une photo datant des années 60.


Vous semblez cependant en pleine forme. Quel est alors le secret de votre vitalité ?


Je mène une vie de soldat prussien. Ni drogue ni alcool, et je bois des litres d’eau. Je ne fume pas. Le seul sport que je pratique est la marche en Louboutin.


L'interview d'Amanda Lear est à lire en intégralité dans le nouveau magazine Télé 7 Jours. Disponible dans les kiosques dès ce lundi 3 novembre.

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dimanche 5 octobre 2025

Amanda Lear Announces New Album ‘Looking Back’, Delivers Reflective ‘Amour(s)’

 Amanda Lear Announces New Album ‘Looking Back’, Delivers Reflective ‘Amour(s)’




Music legend Amanda Lear unveils details of her latest studio Looking Back arriving on November 7th. The album’s artwork is designed by Amanda, who has built a prolific artistic career as well as reigning as the undisputed Queen of Eurodisco.



Album notes give an insight into the genres that we can expect Amanda to tap into the new LP, sharing: “A surprising album, including no less than 8 original tracks written especially for Amanda by talented songwriters such as Pierre Lapointe, Sacha Rudy and Patxi Garat. With this introspective album, the artist explores a new repertoire of contemporary French variety, as well as unusual shores such as the blues.” However, those that adore Amanda’s dance output will be relieved to see the statement: “She even collaborated with legendary American DJ Chris Cox on the powerful dance track “When I Was Your Favorite Singer.”

The first taste of the album Amour(s) is penned by Benjamin Dantès and Patxi Garat, with production by Georges landtsheere and Alain Mendiburu. The number is a breezy mid-tempo which Amanda delivers her delicious elegant vocal atop, shining amidst the reflective orchestral pop production.


The album is currently available to order via Vinyl Collector and Amazon France.


Amour(s)

Rendez-vous

Mon amour triste

Le silence

J’ai la mémoire qui flanche

When I Was Your Favorite Singer

Sixties Survivor

Strangers In The Night

You Will Be Sorry

Done With Love

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vendredi 5 septembre 2025

Toujours possible (film) : interview de l'actrice Amanda Lear .....

 Toujours possible (film) : interview de l'actrice Amanda Lear ...


Le 10 septembre prochain sort sur les écrans français le dernier film de Jacques Ouaniche, Toujours possible, avec Nadia Farès, Amanda Lear et Patrick Ridemont qui traite de l’idée un peu folle d’une femme de 55 ans, Gaby, biologiste, qui perd son job et qui désire avoir un enfant ! Interview de l’actrice d’Amanda Lear.

Nadia Farès, Amanda Lear


Dans ce film de Jacques Ouaniche, Amanda Lear interprète Rose, une mère libre et charismatique pleine de tendresse pour sa fille. Avec une carrière riche et diversifiée, Amanda Lear reste une figure incontournable, toujours prête à̀ se réinventer.



Vous choisissez avec beaucoup d’attention vos rôles. Pourquoi avoir choisi ce projet en particulier ?


Je tourne en Italie. Et en France, comme je fais beaucoup de théâtre, je n’ai pas le temps de beaucoup tourner. J’ai tourné deux fois avec Ruben Alves, Miss et Escort Boys, c’était très bien. On ne me voit pas beaucoup sur les écrans mais si c’est pour tourner dans des daubes, ce n’est pas la peine.Mais là, Jacques Ouaniche est venu me voir au théâtre. Il avait beaucoup aimé la pièce. Il m’a proposé ce rôle de la mère de Nadia Farès.

 


C’est le personnage qui vous a séduit ?


Nadia joue le rôle d’une femme qui a atteint 55 ans et qui se demande si sa vie n’est pas finie. Elle a une mère qui au contraire est une femme d’aujourd’hui : une nana qui a peur de rien, qui est très positive, qui veut s’éclater. C’est un genre de personnage assez américain, qu’on n’a pas assez en France. Jacques trouvait que ce rôle me correspondait parfaitement. Ce que je dégage sur scène ou à la TV, c’est ce personnage de femme contemporaine, qui n’en a rien à cirer et qui veut s’éclater. J’ai lu le scénario et j’ai accepté.


Il y a une évidence à vous voir jouer ce genre de personnages libres.


Ce qui m’irrite, c’est qu’on vit dans une société -en France en tout cas- où il y a une morosité, une grogne, tout est négatif. On vous décourage. Même sur les histoires d’amour. À une époque où on a peur de vieillir, que rien ne marche, qu’on a raté sa vie, qu’on a raté les occasions, ce film vient rappeler que tout est possible. Tout est possible si on y croit et si on s’en donne les moyens.

Au début, je croyais que le film était juste une grosse comédie ! Mais c’est une comédie assez dramatique. Elle fait réfléchir.


Votre personnage est très positif et semble même plus jeune que sa propre fille !

Je vieillis, je pensais que j’étais trop âgée et c’est l’inverse ! On me dit que je ne fais pas assez vieille. Mon âge ne correspond pas à mon physique. Les personnages de vieilles ont évolué.

 On est en progrès constant. On me propose des femmes d’aujourd’hui, pas des femmes vêtues d’un fichu noir en train de réciter des chapelets à l’église. Ce sont des femmes dynamiques, qui vont en croisière, qui drague des mecs jeunes.

 C’est ce qu’on me propose -ce qui ne veut pas dire que dans la vie je suis comme ça ! Moi, je suis seule avec mes chats et je suis très bien comme ça.


Vous enchaînez théâtre et cinéma. Dans le film, vous apparaissez très dynamique. Où puisez-vous cette énergie ?


C’est ce qu’on me dit toujours. Je fais un métier où les gens me paient pour me voir sur scène. Je ne peux donc pas dire que ce soir j’ai mal à la gorge, ou que je joue mal à cause de ma fiche des impôts.

Les gens ont payé pour un spectacle. Il faut que je fasse attention parce que c’est mon métier. Ma vie, c’est le spectacle.


Il paraît que sur le tournage vous mangiez beaucoup de fraises Tagada !


Au théâtre aussi ! J’ai lu quelque part que c’était très bon pour la mémoire. C’est certainement pas vrai… J’ai toujours des Tagada dans mes poches. Sur mes tournages, j’aime bien avoir des biscuits et des bonbons dans les poches.

 

Dans une scène de Toujours Possible, j’ai une Chupa Chup dans la bouche. Après ça, il a fallu synchroniser le film. Et ils n’avaient pas le son de la Chupa Chup ! Je leur ai dit qu’ils pouvaient prendre n’importe qui pour le faire. Et ils m’ont répondu : « Personne ne suce comme toi ! » Ils m’ont donc fait venir en studio pour doubler cette Chupa Chup ! Ça a duré des heures…


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dimanche 17 août 2025

Amanda Lear : poussez la porte de son mas provençal, “entre champs de lavande et oliviers”

Amanda Lear : poussez la porte de son mas provençal, “entre champs de lavande et oliviers” 

Par Pauline Bosquet pour Gala Magazine ....

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Icône des années 70 et chanteuse à la personnalité flamboyante, Amanda Lear a trouvé refuge loin du tumulte parisien. Depuis de nombreuses années, l’artiste s’épanouit dans son mas provençal, niché dans les Alpilles au cœur d’un environnement bucolique.


Lorsqu’elle pousse la porte de bois en ogive de son mas provençal, Amanda Lear retrouve son havre de paix s’ouvrant sur un « écrin de verdure ». « Je vous reçois dans mon petit paradis en Provence, que j’ai découvert il y a une trentaine d’années. J’étais parisienne, comme toutes les chanteuses de mon époque et puis un jour, en remontant de Saint-Tropez, je me suis arrêtée dans l’arrière-pays et je suis tombée amoureuse d’un champ de lavande, d’oliviers... », confiait-elle sur le plateau de Télé-Matin  en novembre 2018. Depuis ce coup de cœur, l’artiste a quitté le tumulte parisien pour la douceur de Saint-Rémy-de-Provence. Dans son mas des Alpilles, « entre champs de lavande et oliviers », elle vit entourée de ses animaux, à savoir « douze ou treize chats, des chèvres, des chiens », comme elle le racontait dans les colonnes du Parisien  en 2020. Dans cette demeure pittoresque, Amanda Lear se repose et se ressource, tout en s’adonnant à ses passions : la peinture et la cuisine.


Haute d’un étage, sa maison est « garnie de volets et portes d’un bleu lavé, en harmonie avec le jaune terre du torchis de la façade ». À l’intérieur, elle respire l’esprit bohème à travers sa décoration et ses meubles chinés. Auprès du Parisien, elle décrivait son havre de paix avec « des murs colorés, des faïences bleu et jaune, un antique chandelier d’église, des lanternes de fer forgé, des paniers au plafond de la cuisine, toute carrelée, des tableaux au mur, des meubles anciens voire défraîchis ». Dans sa chambre, elle a installé « un lit à baldaquin sur lequel s’enroule un lierre factice, une tête de lit en forme de coquille Saint-Jacques ». Côté jardin, sa maison, entourée d’orangers et de tilleuls, est dotée d’une piscine. Elle y cultive d’ailleurs ses olives qu’elle porte jusqu’au moulin afin d’en faire son huile d’olive maison. Si ses proches jugent cette demeure trop grande et coûteuse, Amanda Lear compte bien y passer ses derniers jours. « Tout mon pognon y passe, mes amis me disent que c’est trop grand, que je devrais vendre. Mais je veux mourir ici. Au pire, je la mettrai en viager », confiait-elle auprès du Parisien. Un attachement tellement fort qu’elle aimerait y reposer pour l’éternité. En parlant de ses cendres, elle aimerait les mettre « avec celles de la chèvre et de mes trois labradors au fond du jardin ».


Amanda Lear : retour sur l’incendie qui a coûté la vie à son mari Alain-Philippe Malagnac

Très attachée à son mas provençal, Amanda Lear y a également vécu un véritable drame. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2000, un incendie avait ravagé la propriété aux deux tiers. Sur place, les pompiers avaient retrouvé deux corps, celui de Didier Dieufis, ami intime de la chanteuse, ainsi que celui de son époux Alain-Philippe Malagnac d’Argens de Villele. En une nuit, l’artiste avait tout perdu. Un an après le drame, elle avait d’ailleurs confié auprès du Parisien  : « C’est simple. Aujourd’hui je n’ai plus rien. Je vis avec deux valises d’hôtel en hôtel. La maison est en cours de reconstruction, mais il n’y avait plus que quatre murs sans toit. » Ses souvenirs, ses toiles de Salvador Dalí et héritage de Roger Peyrefitte, envolés. « J’ai perdu toutes ces lettres d’amour, toutes nos photos, expliquait-elle également. Personnellement, je n’ai plus un bijou, plus un disque. Les quelques tableaux de Salvador Dali qu’il m’avait offerts sont détruits. Même si tout cela avait été assuré, j’aurais touché quoi, 2 millions ? L’argent ne m’aurait pas redonné mon mari »

vendredi 27 juin 2025

Amanda Lear on Dalí and Disco

 Amanda Lear on Dalí and Disco...

 By Pierre Siankowski, Photography by Manon Corsini . . .

Entretien from a-rabbitsfoot.... Click !

A legendary muse, artist, and musician who grew up, and remained connected to, the south of France, Amanda Lear speaks to music journalist Pierre Siankowski on her dazzling life—from Dalí’s mentorship to disco stardom, Bowie’s affection, and an enduring curiosity that keeps her forever ahead of the curve.

Amanda Lear was waiting for me at Le Meurice, the very hotel where she met and spent time with Salvador Dalí. The French singer-songwriter, artist, actress, and former model took off her sunglasses and sat me down diagonally across from her. Beautiful, funny, and cultured, Lear is a modern Casanova, in the scholarly and adventurous sense of the word. She explores, she crosses paths, she experiments, without ever questioning what’s next. Chanel recently repurposed her famous song Follow Me for its latest campaign. A trained painter, she is now exhibiting her work at Art Basel. Ask her what she wants to do in the near future, and you’ll realise that in a few years—whether in a studio, on a movie set, at a fashion show, or simply behind an easel—she’ll have achieved it. 


Pierre Siankowski: Apparently, when Dalí first spoke to you, to ask what you did for a living, you replied, “We are colleagues.”


Amanda Lear: Yes, because I was at the École des Beaux-Arts, so in my mind I was a painter too. In fact, I was ashamed to admit I was a model, even though I was walking the runway for Paco Rabanne. I was really doing it to pay my rent. When I told him I was a painter, he said, “No, there are no women painters! What do you mean, women painters?” They didn’t exist for him. And Suzanne Valadon, Mary Cassatt, Frida Kahlo, Berthe Morisot—in his mind, women were in the kitchen, making omelettes. He said to me, “If you want us to remain friends, never show me your paintings.” It started well. So we became very good friends; I was fascinated by him. And then, I spent every summer after that at his place in Cadaqués, Spain.

PS: So he never saw any of your paintings?


AL: One day, in Cadaqués. It was summer, I was in his studio with him, watching him paint. I had a date with a guy, it was raining, and I couldn’t go out so I was very angry. I put the radio on, I was stamping my feet… He told me that I was annoying and that I was making too much noise. Since he knew that I was a painter, he challenged me. He gave me a small canvas and said, “These are my colours, my brushes, go ahead, paint!” After about half an hour he came to see me and said, “Is it finished?” I told him no and then he looked at me very seriously and said, “Then don’t go any further. Never finish a painting! That way people think that you haven’t finished and that it can still become a masterpiece.” I wasn’t sure how to take it, but I told myself he was right. I thought of [Henri-Georges] Clouzot’s L’Enfer (1964), and of all those unfinished novels that have become iconic. I took the advice. In the end, he still said to me, “It’s not bad for a woman”…

PS: When I think of you, I think of a feminine Casanova, who’s lived in every city, who’s had a thousand lives, who’s had a multitude of experiences—Casanova was a violinist, a doctor!


AL: I’m one of those people who isn’t afraid to experiment. You know, today, all the women have a career plan. They hire agents, they take acting classes, they plan. For me, everything happened by chance, because I believe a lot in chance, a lot in destiny. Someone up there decides, I don’t know who, but someone manipulates all that. I let it be. I never thought I’d meet David Bowie one night or run into Berlusconi. I never thought I’d meet Salvador Dalí!

PS: The driving force is curiosity, nothing more.


AL: I think it stops when you’re no longer curious, when you no longer want to be. You have to adapt to what’s there now, in front of you… And this nostalgic side of the past, well, I don’t have that at all. I don’t own a single one of my albums. I don’t give a damn about the films I’ve made…


PS: Does this state of mind come from your childhood, your adolescence?


 AL: Yes. I come from a fairly modest background. My parents divorced, so I was with my mother, and my mother, like many Eastern women, accepted her destiny. But why do we have to accept our destiny? If on the other side of the street I see well-dressed people with nice cars, why can’t I go there too? That’s life, it’s about telling yourself, “Go for it, just cross the street.”


PS: When social media arrived, you didn’t hesitate. You’re very active on Instagram, for example.


AL: There are plenty of ideas to take from Instagram; there are tutorials. I also love TikTok; there’s a lot of nonsense, but there are also sometimes great things. I discovered a Chinese doctor who tells you which points to press to feel better. On social media, you have to learn to reject, but there’s some good in it. And there’s a lot of flirting on Instagram too…


PS: Do you get a lot of little DMs?


AL: Yes, a lot—guys who want me to paint their butts.

PS: It’s true that you paint butts well. I thought that, when I saw a painting you posted on Instagram.


AL: I like butts. I always paint nice, round little asses, and one day I said that on TV so I received a lot of offers. It’s crazy, guys aren’t afraid. And at the same time, many of them dream of being a male object, it’s paradoxical. And then when you actually have to take off your underwear to get painted, there’s no one there.

PS: I have the impression that you find it easy to talk to strangers and that it’s always worked out to your advantage.


AL: I love talking to strangers, and I’ve always met kind people.


PS: I’d like to know your relationship with literature.


AL: I’ve always loved reading. I remember when I first met Bowie, I asked him if he’d ever read Naked Lunch by William S Burroughs, and he said, “Oh, no.” We ran to the bookstore and I bought it for him. I introduced Bowie to lots of things. One day for his birthday, I said, “Hey, I’ll take you to the movies. Let’s see Metropolis (1927) by Fritz Lang.” “Who’s Fritz Lang?” he asked me. So I took him to the cinema to see Metropolis, and he was completely overwhelmed.

PS: I was looking at your YouTube channel and there was a great thing you posted about shooting a video for Sorrow with Bowie, and you both seemed to be having a lot of fun.


AL: Bowie fell in love with my photo. He’d spotted me in the Roxy Music photo with the black panther, and he said to Marianne Faithfull, “I love this girl, I have to get to know her”, and Marianne took me to his house and quickly slipped away to leave us alone. He had the flu, he was completely white, his red hair all matted together, every other tooth missing. I said, “He’s so ugly.” At two o’clock in the morning, he took me to dinner at a club in London called Tramp. There was Mick Jagger, his wife Bianca, Bowie, and me. And all evening, he talked with Mick Jagger and said horrible things about everyone, about Marc Bolan, et cetera. And Bianca and I looked into each other’s eyes. So I said, “I’m not sure I’ll ever see that guy again.” But he had charm, he really had a lot of charm. And actually, it’s true, he had a physical attraction because he was quite fascinating. So he came to sleep at my house, obviously. He dirtied my pillow because he wouldn’t take his make-up off. And the next morning, I got a phone call from a woman who asked me, “Can I speak to my husband?” “Husband?” “Well, yes, David”—she’s his wife. So I said to her, “But you didn’t tell me he was married…”

PS: Did that shock you?


AL: My upbringing was a bit traditional. For me, when you’re married, you’re married. But here, it was open. Bowie said, “No problem, she’s my wife. She has lovers, she’s vaguely lesbian and everything.” So much so that Bowie’s wife Angie took me shopping in a boutique to choose little nighties, green satin things. She told me it would turn him on…


PS: And did you find that perverse or exciting?


AL: It’s always a little exciting to feel like a bad girl—a bad, bad girl.

 PS: We’re currently celebrating disco in Paris with an exhibition—the music you were an icon of. How did that go?


 AL: Bowie had promised to get me to sing—he paid for lessons, but it didn’t work out. I was bored in London and I got a call from Munich. I left straight away; that’s my Casanova side! I arrived at the studio and they had me sing Try To Remember. And each time they said, “Lower, Amanda, lower”. They gave me whiskey and cigarettes, and, of course, in the end, I sang more quietly. Around three or four in the morning, they were happy—they had Marlene Dietrich singing disco with a deep voice. And then I realised that, in fact, the Germans have this obsession: It’s the blonde in a cabaret with the cigarettes. And that’s how it started. They signed me for seven years!


 PS: You became a disco and then an electro icon.


 AL: I’ve worked with Trevor Horn; the Pet Shop Boys love me and so do the guys from Erasure. I recently almost worked with Måneskin but it didn’t happen—but who knows, maybe in the near future now that Damiano [David] has gone solo. Lots of people want to work with me. Just recently, [Pedro] Almodóvar told me he’d love to shoot with me. I’m really open to all offers.

PS: What’s the coolest offer you could get right now?


AL: I think I’d love to be a jury member at the Cannes Film Festival. I’d love that!

jeudi 29 mai 2025

Amanda Lear : «Dalí disait que les femmes ne savent pas peindre. Ça ne m’a pas empêchée de continuer»

 Icône glam, muse, chanteuse, actrice, artiste jusqu’au bout des ongles : Amanda Lear inaugure une exposition de ses tableaux à Milan. Interview.

Par Francesca Amé

Vanityfair.fr/article from Francesca Amé ! Click direct link


«  Allo, c’est Amanda Lear, comment ça va ? Quel temps fait-il à Milan ? Ici à Paris, c’est grand soleil, on se croirait en plein été. Je suis désolée, il ne me reste qu’un filet de voix pour parler, j’enregistre un nouvel album et je travaille beaucoup. » La star s'éclaircit la voix, et la conversation fleuve commence, sa voix se fait plus brillante au fur et à mesure qu’Amanda Lear se raconte : un débordement de vie, d’énergie et de pensées…


Alors, vous travaillez aussi sur un nouvel album ?

Amanda Lear. Oui, ce sera mon 23e disque, vous vous rendez compte ? Ça paraît fou. Nous sommes en train de finir d’enregistrer cette semaine, pour une sortie en automne. Le son est très particulier, très différent de tous les autres. Tout ça, c'est de la faute de Chanel ! »

Comment ça ?

« Depuis qu’ils ont utilisé Follow Me, une chanson du siècle dernier (la chanson disco date de 1978 ndlr) pour une campagne de 2023, la chanson est devenue virale. J’étais même dans les meilleures ventes en Corée du Sud, alors que je n’y ai jamais mis le pied. Alors, Universal a dû se dire que je marchais encore, et ils m’ont envoyée en studio. Pour la pochette de ce nouvel album, je ne veux pas une des sempiternelles photos retouchées, je veux utiliser un de mes tableaux. Je peins depuis toujours, mais peu de gens le savent. C’est dommage. »


Dans Mon Dalí (sorti en 2004) vous racontez les coulisses de votre relation très spéciale. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas grâce à lui que vous êtes devenue peintre…

Une des premières choses qu’il m’a dites après notre rencontre, c’était : « Amanda, si on veut continuer à se fréquenter, il ne faut jamais que tu me montres un de tes tableaux. Les femmes ne savent pas peindre. » Quand je lui disais que nous étions collègues, il se mettait à rire.

Pourquoi le considériez-vous comme votre collègue ?

J’ai commencé à peindre très jeune. J’ai étudié aux Beaux-Arts de Paris. Je n’aurais jamais pensé faire carrière dans le monde du spectacle. Mon seul rêve était de devenir peintre. J’étudiais la perpective, je passais des heures dans les musées. Quoi qu’il en soit, après cette réplique de Dalí, une dizaine d’années plus tard, il s’est produit quelque chose d’insolite.

Dites-nous-en plus !

Un jour de pluie, j’étais comme toujours à ses côtés dans son atelier, chez lui. Mais j’étais agitée, je n‘arrêtais pas de bouger, je mettais la musique. Gêné, Dalí m’a dit : « Peins, ça te calmera ». À l’évidence, il me lançait un défi.

Un défi que vous avez remporté ?

Je me suis mise au travail, très concentrée. Il m’a dit : « Ne le finis pas. Si tu le finis, il va être nul. Mais si tu le laisses comme ça, les gens se diront “dommage, il aurait pu être beau.” » C’était une provocation. C'était tout lui. Mais j’ai quand même continué à peindre. À dire vrai, moi je n’aimais pas trop la peinture de Dalí.

Vraiment, vous n’aimiez pas le style de Dalí?

Je préférais De Chirico, Magritte, Velázquez. Et puis avec mon visage et mon corps, la vie m’a amenée ailleurs. J’ai fait modèle, puis j'ai commencé à chanter, à faire de la télévision. Aujourd’hui, j’alterne musique, télévision, théâtre, je travaille énormément. Mais la peinture ne m'a jamais quittée. C’est une activité peu connue, mais quand j’expose mes tableaux, je voudrais que le public comprenne qu’Amanda Lear, ce n‘est pas que Follow Me. J'ai exposé à Bâle pendant la prestigieuse foire Art Basel, et vous savez ce qu’on m’a dit ?

Dites-nous ?

Que je vendais mes toiles pas assez cher. Que j’aurais dû ajouter un zéro parce que les collectionneurs aiment ce qui coûte cher. Moi, le business de l’art, ça ne plaît pas tellement. C’est mon galeriste qui détermine les prix.

Quand est-ce que vous peignez ?

Tout le temps. Même quand je tourne un film ou que je joue au théâtre, dès que j’ai un instant de libre, je retrouve mes pinceaux. Je n’ai besoin de rien d’autre. Je peins des portraits, mais depuis quelque temps, je peins des paysages mélancoliques, ça change. Je peins par période. Quand je vais bien, j’utilise beaucoup de couleurs. Quand je suis triste ou frustrée, mes tableaux deviennent plus sombres. La peinture est un travail intime, personnel. Devant une toile, on se met à nu.

Et ça marche ?

Oui, ça marche très bien. C’est comme vous, quand vous écrivez un article, vous êtes seul devant votre ordinateur. Je ne suis pas psy, mais en observant mes travaux, on peut voir beaucoup de choses : la colère, la liberté, différentes émotions. La peinture réaliste ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse, ce sont les rêves, le monde intérieur, ce que j’imagine dans ma tête. La peinture est une thérapie fantastique.

Quelle est votre opinion sur l’art contemporain ?

Aujourd’hui, la mode est à une peinture moche faite pour le business. Pour moi, l’art c’est une activité artisanale, faite à la main, pas comme Jeff Koons qui ne touche même pas un pinceau, et qui a une équipe qui s'occupe de tout. La peinture demande du temps, de la patience, de la dévotion. Ce n’est pas un objet que l’on achète comme un actif financier, ça doit faire partie de votre vie. J’aimerais que l’on apprenne mieux l’art aux gens.

Vous avez déjà pensé à ouvrir un espace d'exposition pour vos œuvres ?

Ça me plairait, maintenant que je suis en train de devenir grande, il faut que je pense au futur…Peut-être en Suisse, où ils savent très bien organiser les choses, ou en Italie, à Venise, à Carrare. C’est le pays de la peinture. Dès que j’y vais, j’ai envie de peindre. Je ne pourrais jamais faire ça à Paris : j’ai besoin de la lumière du Sud comme les grands maîtres d’autrefois. C‘est pourquoi j'ai une maison en Provence. Je suis également marraine de l’hôpital de psychiatrique juste à côté de chez moi.

C'est-à-dire ?

Je vis proche de Saint-Paul-de-Mausole, où existe encore cet ancien couvent devenu hôpital psychiatrique dans lequel est même passé Van Gogh. De nos jours, c’est une clinique, et les patients ont des activités pour leur bien-être. Parmi lesquelles la peinture, et un projet dont je m’occupe. À part ça, je ne pense qu’à moi, les informations sont si déprimantes qu’il n’y a que la peinture pour me faire oublier les horreurs du monde. La peinture me sauve, me maintient en vie. C’est ma thérapie, mon élixir.

Amanda Lear expose à Milan «In the Eye of Amanda Lear» (du 23 mai au 8 juin), 50 œuvres qui permettent de découvrir l’univers pictural de l’artiste fait d’ironie et même parfois de mélancolie.


samedi 19 avril 2025

« Je ne pourrais pas jouer si j’étais complètement pétée », Amanda Lear confie ses secrets de forme . . . ♥

 « Je ne pourrais pas jouer si j’étais complètement pétée », Amanda Lear confie ses secrets de forme . . . ♥

La comédienne révèle les secrets de son éternelle jeunesse.



L'essentiel !

Amanda Lear fait partie de ces artistes qui ne font jamais relâche. À plus de 80 ans, elle est actuellement sur scène dans la pièce L’argent de la vieille.

Dans une interview, la comédienne révèle les secrets de sa forme et se refuse à l’idée de devoir un jour prendre sa retraite.

Elle prépare d’ailleurs un nouvel album, son vingt-troisième, avec pour la première fois des chansons en français.

On ne connaît pas trop l’âge d’Amanda Lear. Certains évoquent une date de naissance : 18 novembre 1939. Elle aurait donc 85 ans. Celle qui fut l’égérie de Salvador Dali s’est récemment confiée à Télé Loisirs, à l’occasion de la pièce L’argent de la vieille, qu’elle interprète jusqu’au 27 avril au Théâtre Libre à Paris. Dans cette interview, Amanda Lear revient sur le secret de sa longévité et sa santé de fer lorsqu’elle est sur scène.

 

Trop d’artistes qui se bourrent la gueule !

« Dans ce milieu, il y a tellement d’artistes qui se bourrent la gueule, qui fument, je ne sais pas comment ils jouent. Franchement, je ne pourrais pas jouer si j’étais complètement pétée. Moi, je ne bois que de l’eau, je ne fume pas, je me couche archi-tôt quand je ne joue pas au théâtre », révèle Amanda Lear qui se plaît à rappeler une phrase que lui aurait lancée le couturier Jean-Paul Gauthier, lui affirmant quelle « ne faisait pas assez vieille ». « Je fais de mon mieux », lui aurait alors répondu Amanda Lear.

Il n’y a que l’ail qui lui aille !

Celle qui, tout au long de sa carrière, a su multiplier les emplois, de modèle à actrice, en passant par peintre, mannequin ou chanteuse (on se souvient de la très disco chanson Follow Me, reprise en 2023 dans la pub Coco Mademoiselle, mais aussi pour celle de l’Apple Watch Série 10 d’Apple) possède, selon ses dires, une « routine de soldat prussien ».

Ainsi, Amanda Lear revendique ne pas boire, ne pas fumer, mais aussi manger de l’huile d’olive et de l’ail. Quant au sport, l’artiste considère qu’être sur scène tous les soirs pendant deux heures « c’est comme faire du sport ». Plus efficace encore parmi ses routines, marcher avec des Louboutin, « c’est le seul sport que je fais ».


Parallèlement à ses activités théâtrales, Amanda Lear serait actuellement en studio pour enregistrer un nouvel album, son vingt-troisième, avec des chansons en français notamment écrites par Pierre Lapointe. Quant à la retraite, elle en refuse catégoriquement l’idée, estimant que les acteurs « ne prennent jamais leur retraite ».

20 minutes par Christophe Sefrin ....Click sur le lien pour lire l'article 

20 Minutes Journal




vendredi 18 avril 2025

« Je claque tout ! » : Amanda Lear s’explique sur son rapport à l’argent

 La chanteuse est plus du genre cigale que fourmi. Dans « Télé-Loisirs », l’ex-muse de Salvador Dali explique qu’elle déteste thésauriser pour ses vieux jours…


Amanda Lear n'a pas de compte épargne retraite et s'en fiche comme d'une guigne… « Je claque tout ! » explique-t-elle dans les colonnes de Télé-Loisirs. « Quand on me demande : “Ah bon, vous ne mettez pas d'argent de côté pour quand vous serez vieille ?” », je réponds que je ne serai jamais vieille ! L'argent, c'est fait pour être dépensé. Tous ces gens qui thésaurisent, qui mettent de l'argent sous leur matelas, ça ne sert à rien. L'argent, faut que ça bouge, faut que ça remue. »

Celle qui est actuellement à l'affiche de la pièce – justement nommée – L'Argent de la vieille aime bien vivre et faire chauffer la carte bleue. « Je suis généreuse et ça m'est totalement égal d'inviter tout le monde à dîner. On va me dire : “Si un garçon sort avec toi, c'est lui qui doit payer !” Mais non, pourquoi ? Moi, j'ai de l'argent, lui n'en a pas, ça ne me fait rien du tout de payer pour lui… » Et d'ajouter : « Quand il n'y en a plus, faut qu'on travaille et quand on en a, on invite les copains… »


Voilà pourquoi à 86 ans, elle est toujours en haut de l'affiche, même si son cœur lui a joué des tours en 2022 – elle a subi une petite opération avant de repartir de plus belle. Outre le théâtre, elle enregistre actuellement un nouvel album, entièrement en français et une nouvelle pièce est prévue pour 2026. Comment tient-elle le coup ? « J'ai une routine de soldat prussien, comme Marlene Dietrich ! Il n'y a pas de secret. On sait qu'il ne faut pas boire, pas fumer, manger de l'huile d'olive et de l'ail, eh bien, je le fais ! »

Bientôt le viager ?

De quoi arrondir sa retraite, sachant que ses anciens titres tournent toujours dans des pubs, comme pour Chanel, l'Apple Watch et même des croquettes pour chien… Mais l'argent ne reste pas longtemps sur ses comptes, pas question pour Amanda de devenir la plus riche du cimetière, elle compte en profiter jusqu'au bout, en coulant des jours heureux dans sa maison près de Saint-Rémy-de-Provence, son seul patrimoine. « Une vieille baraque qui coûte cher, expliqua-t-elle un jour au Parisien. Tout mon pognon y passe, mes amis me disent que c'est trop grand, que je devrais vendre. Mais je veux mourir ici. Au pire, je la mettrai en viager… »

Et si elle décroche demain le Loto ? « Les gens qui gagnent, ça m'énerve, confie-t-elle dans Télé-Loisirs. Ils ne savent jamais dépenser leur argent. Ils gagnent 200 millions et ils achètent une nouvelle télé, ils changent peut-être la voiture et mettent de côté pour les enfants. Mais pas du tout ! Tu pars à Miami avec un gigolo ! » 

Marc Fourny pour Le Point Magazine ! Click on the link

samedi 12 avril 2025

Amanda Lear se lâche sur le succès de sa pièce

 Une vieille comtesse milliardaire au tempérament explosif organise à chaque étape de ses voyages une partie de cartes en promettant sa fortune à qui la battra. A Paris, ses victimes sont Jean-Luc et Pierrette, un couple au désespoir se préparant chaque année à récupérer "l'argent de la vieille". Avec l'aide de leur fille espiègle et volontaire, ils vont tout faire pour duper la milliardaire et son majordome trop dévoué pour être honnête.

“Très jouissif de jouer les méchantes” : Amanda Lear se lâche sur le succès de sa pièce L’Argent de la Vieille...

L'argent de la vieille, c'est le titre de la pièce de théâtre avec Amanda Lear diffusée en direct sur Paris Première le samedi 12 avril 2025 à 21h. L'actrice y joue une comtesse abominable qui adore jouer aux cartes et balancer des vacheries. Rencontre exclusive pour Télé-Loisirs avec une diva qui ne manie vraiment pas la langue de bois !

Est-ce parce qu'Amanda Lear ne rechigne jamais à évoquer sans filtre sa relation à l'argent ou parce qu'elle garde le secret sur son âge ? On se dit en tout cas que la pièce L'argent de la vieille, diffusée en direct sur Paris Première le samedi 12 avril 2025 à 21h, va comme un gant à celle qui a entretenu une relation complexe avec Salvador Dali et qui a eu David Bowie comme amant ! Effectivement, la diva fait des étincelles dans le rôle d'une extravagante comtesse passionnée par les jeux de carte. Cela a donné à Télé-Loisirs l'envie de lui parler pour une interview exclusive sans langue de bois et très drôle.


Amanda Lear : "Au départ, je me disais que le public allait me siffler, me huer"



Télé-Loisirs : Êtes-vous à l’origine de cette version de la pièce ?


Amanda Lear : Oui. Ça fait des années que j'avais cette pièce en tête, même si elle n'était pas écrite. Je connaissais par cœur Lo scopone scientifico, un film culte italien de Luigi Comencini avec Bette Davis et Silvana Mangano, et je me disais que ça serait sûrement bien au théâtre. J'en avais déjà parlé à des tas de metteurs en scène et on avait fait une première version qui n'était pas réussie. On avait même fait une lecture avec Bruno Solo qui voulait jouer dedans. Finalement, Jean Franco et Guillaume Mélanie ont entièrement réécrit la pièce avec des nouvelles vannes. L'action qui se passait à Rome a été transposée à Paris. C'était du sur mesure finalement ! C'est pour ça que j'ai enfin réussi à jouer ce rôle sur scène.


Les petites vacheries que balancent votre personnage pourraient très bien être les vôtres, non ?

Oui parce que les deux auteurs me connaissent parfaitement ! Ils m'ont déjà écrit trois pièces. Ils n'ont même pas besoin de me consulter, ils savent exactement ce que je peux dire sur scène. Ils me font dire des choses très drôles, parfois très vaches, très cruelles. C'est un plaisir de travailler avec des gens qui vous connaissent bien. Ils savent jusqu'où je peux aller pour faire rire sans tomber dans la vulgarité, sans être trop lourde, et c'est ça qui est important.

Le personnage est vraiment odieux...

C'est une peau de vache ! J'adore ce rôle parce que c'est très jouissif de jouer les méchantes. Elle est abominable. C'est la première fois que je joue un personnage vraiment antipathique et j'adore ça. Au départ, je me disais que le public allait me siffler, me huer, mais pas du tout ! Plus elle est méchante, plus elle dit des horreurs, plus le public rigole et applaudit, donc les méchants, ce sont les spectateurs, ce n'est pas moi (Elle rit) ! Elle est diabolique, machiavélique, elle ment, elle manipule. Ce qui est terrible dans cette pièce, c'est que la méchante, c'est la vieille et les autres sont soi-disant des braves gens qu'elle plume. Mais au fur et à mesure que la pièce avance, on s'aperçoit que les gens contre qui elle joue, c'est-à-dire les pauvres, ils sont pires qu'elle ! Ils ne pensent qu'à l'argent, ils se disputent entre eux. Ce sont des gens sans foi, ni loi. C'est ça qui est extraordinaire dans cette pièce, c'est qu'aussi bien la riche que les pauvres, tous sont obsédés par l'argent, la réussite et ils sont affreux !

Le thème principal de cette pièce, c’est bien sûr l’argent. Vous avez un rapport très décomplexé avec l’argent. Vous êtes l’une des rares personnalités publiques à en parler de manière très libre...

Parce que j'ai un rapport très libre avec l'argent. Je claque tout ! Quand on me demande : "Ah bon, vous ne mettez pas d'argent de côté pour quand vous serez vieille ?", je réponds que je ne serai jamais vieille ! L'argent, c'est fait pour être dépensé. Tous ces gens qui thésaurisent, qui mettent de l'argent sous leur matelas, ça ne sert à rien. L'argent, faut que ça bouge, faut que ça remue. Quand y'en a plus, faut qu'on travaille et quand on en a, on invite les copains. Je suis généreuse et ça m'est totalement égal d'inviter tout le monde à dîner. On va me dire : "Si un garçon sort avec toi, c'est lui qui doit payer !" Mais non, pourquoi ? Moi j'ai de l'argent, lui n'en a pas, ça ne me fait rien du tout de payer pour lui, alors ça vraiment pas ! Finalement, j'ai un rapport très américain avec l'argent. En Amérique, on n'a pas honte ! Le rêve américain, c'est la réussite mais en France, dès qu'on gagne trois sous, on les cache. Les gens qui gagnent au Loto, faut surtout le dire à personne. En plus ça m'énerve parce qu'ils ne savent jamais dépenser leur argent. Ils gagnent 200 millions et ils achètent une nouvelle télé, ils changent peut-être la voiture et mettent de côté pour les enfants. Mais pas du tout ! Tu pars à Miami avec un gigolo (elle éclate de rire) !

Amanda Lear : "Il y a des moments où on a des petits coups de blues"



On a un peu de mal à utiliser le mot "vieille" pour parler de vous...


Jean-Paul Gaultier m'a dit : " Tu fais pas assez vieille !" Je lui ai répondu : "Je fais de mon mieux !" On m'a fait une perruque toute blanche, une perruque de vieille, mais je suis toujours très maquillée, comme ces vieilles à Miami avec du bleu aux yeux et plein de bijoux ! Je trouve que je ne fais toujours pas très très vieille mais bon (elle rit)...


Ça fait plus d’un an que cette pièce se joue, à Paris et en tournée. Comment expliquez-vous ce succès incroyable ?

Je pense que, d'abord, les gens ont envie de rigoler, beaucoup ! Et puis peut-être que je suis bankable. Qu'Amanda Lear remplit les théâtres quoi que je joue parce que les gens se disent : "Je vais la voir parce qu'elle me fait rire! " Vous savez, une fois que le public est conquis, en France, il est très fidèle. J'aime beaucoup mon public parce qu'il me suit. Même si vous vieillissez, même si vous ratez un album, c'est pas grave, ils achètent le suivant ! Et c'est important d'avoir un public comme ça.


En 2022, pour la pièce de Michel Fau, vous avez eu un problème de santé et vous avez dû subir une opération du coeur...


Je ne sais pas si c'est la faute de Michel Fau - il m'a fait tellement monter et descendre les escaliers, courir dans tous les sens, tomber par terre - à la fin j'étais essoufflée et mon médecin m'a dit : "Vous avez le coeur qui ne tient plus et il faut opérer". J'ai fait cette opération qui s'est très bien passée et ça m'a donné envie de continuer.

Vous pensiez alors arrêter le théâtre. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis pour L’argent de la vieille ?


Je dis ça tous les ans, vous savez ! Tous les artistes font leurs adieux tous les ans. Ils disent : "C'est ma dernière tournée, vous ne me verrez jamais plus !" et ils reviennent. Alors oui, il y a des moments comme ça, où on a des petits coups de blues, on se dit : "Ce métier n'est pas fait pour moi, j'aurais dû être fleuriste ! C'est trop chiant, c'est trop fatigant, c'est trop mal payé. Je prends ma retraite et je vais vivre avec mes chats !" Et puis après on me sollicite, on me dit : "Mais non, t'as encore plein de choses à faire ! Tu ne te rends pas compte, le public te demande. Et cette pièce, elle est pour toi !" Ils sont tous là à vous harceler et on se dit que l'Ehpad, ce sera peut-être pour l'an prochain (elle éclate de rire).

Amanda Lear dévoile sa routine pour garder la forme : "Il n'y a pas de secret, on sait qu'il ne faut pas boire, pas fumer, manger de l'huile d'olive et de l'ail, eh bien je le fais !"


Comment tenez-vous ce rythme très soutenu ?


C'est vrai que le public paie pour un bon spectacle, on ne peut pas dire : "Ce soir, je suis fatiguée, désolée" donc il faut assurer tous les soirs. C'est un moment où, pendant deux heures, il faut qu'on soit au top, qu'on sache notre texte, qu'on entende ma voix au troisième balcon où ils n'ont payé que douze euros mais il faut qu'ils m'entendent quand même... Donc on ne peut pas se permettre de l'amateurisme, d'arriver en retard. C'est pas possible ! Moi, je suis très exigeante. Je suis toujours à l'heure, j'arrive même trois heures avant pour me maquiller, pour m'imprégner, j'apprends mon texte par cœur. Dans ce milieu, il y a tellement d'artistes qui se bourrent la gueule, qui fument, je ne sais pas comment ils jouent. Franchement, je ne pourrais pas jouer si j'étais complètement pétée. Moi, je ne bois que de l'eau, je ne fume pas, je me couche archi-tôt quand je ne joue pas au théâtre. J'ai une routine de soldat prussien, comme Marlene Dietrich ! Y'a pas de secret. On sait qu'il ne faut pas boire, pas fumer, manger de l'huile d'olive et de l'ail, eh bien je le fais ! Je ne suis pas particulièrement sportive - marcher avec des Louboutin, c'est le seul sport que je fais - mais être sur scène tous les soirs, c'est comme faire du sport !

Vous avez été mannequin, chanteuse, animatrice télé, actrice. Qu’est-ce que vous préférez ?


Eh oui, j'en ai fait des trucs... à part la cuisine ! (Elle rit) Vous savez, ce que je préfère, c'est la peinture. C'est un art très solitaire. Pour toutes les autres disciplines artistiques, il y a un travail d'équipe. Quand je fais un album, il y a des musiciens, le producteur, les arrangeurs... Sur scène pareil, il y a les techniciens, la lumière, le son... Et le cinéma, n'en parlons pas ! Dans tous les cas, il faut être plusieurs pour que le résultat soit bien. Tandis que la peinture, je suis toute seule devant ma toile blanche, personne ne me dit ce que je dois faire. Je n'ai pas besoin de maquillage, de lumière. C'est une création qui vient directement de l'âme, c'est très personnel. J'adore ça, c'est ce qui me représente le mieux. Quand on me dit : "Qu'est-ce qu'il est bien ton album !", oui mais parce que j'ai eu des bons musiciens, des bons compositeurs. Tandis que quand on me dit que mon tableau est réussi, qu'il est émouvant, ça me fait quelque chose parce que c'est moi qui l'ai fait toute seule.




Quels sont vos projets après cette pièce ?


Je pensais avoir fait le tour de la question musique... Et puis la publicité Chanel est repartie jusqu'en 2027 parce qu'ils ont renouvelé le contrat. Une de mes chansons illustre une pub pour l'Apple Watch. En Angleterre, ils ont pris une de mes chansons pour des croquettes pour chiens. En Pologne, ils ont pris une de mes chansons pour Kinder Bueno... Donc brusquement, Universal, ma maison de disques, s'est dit : "Tiens, Amanda Lear, ça marche un petit peu partout. On va peut-être la dépoussiérer et la sortir du placard !" Donc ils m'ont dit : "Amanda, il faut retourner en studio faire un album !" J'ai répondu : "J'ai fait 22 albums, ça va !" Et eux : "Oui mais vous comprenez, il y a de la demande". Donc je suis actuellement en studio et j'enregistre ce nouvel album, pour la première fois en français. C'est une nouveauté, parce que j'ai toujours chanté en anglais à cause de la musique disco. Là, j'ai trouvé ce merveilleux auteur canadien, Pierre Lapointe qui m'écrit des chansons. Il y a Patxi Garat, il y a Sacha Rudy, plein de jeunes auteurs. Ça me fait plaisir et ça me fait beaucoup de bien. Et à côté de ça, Jean Franco et Guillaume Mélanie m'ont écrit une nouvelle pièce qu'on jouera en 2026.


Est-ce que vous vous êtes fixé une date pour la retraite ?


Dans ce métier, les acteurs ne prennent jamais leur retraite finalement. C'est probablement le seul métier où on ne prend pas sa retraite. Même les docteurs, les chirurgiens, les hommes politiques prennent leur retraite. Les acteurs non, ils meurent sur scène. Mon ami Robert Hirsch a joué jusqu'à la fin. Judith Magre, elle a 98 ans et elle est encore au théâtre tous les soirs. Le mot "retraite" n'existe pas pour nous. Donc on peut prendre des pauses peut-être, mais retraite non !

Direct lien de l'article écrit par Cédric CHOUKROUN