dimanche 18 décembre 2022

Amanda Lear: « Je ne suis pas scandaleuse, je suis libre »

 Amanda Lear: « Je ne suis pas scandaleuse, je suis libre »


Par Sandra Casalini pour L'Illustré Magazine .... Click and Go


Elle est chanteuse, actrice, présentatrice, peintre. Amanda Lear a travaillé et vécu avec des personnalités de renommée mondiale. L’ancienne muse de Salvador Dalí expose actuellement son art à Zurich.

                                                           Amanda Lear au bar de l’hôtel Baur au Lac. «J’ai souvent fait du théâtre à Zurich. Un public formidable.» Thomas Buchwalder....


Lorsque Amanda Lear passe la porte du bar du Baur au Lac, à Zurich, c’est comme si un vent de glamour soufflait dans la salle. Mais aussitôt que l’on est assise devant un cappuccino pour discuter avec cette artiste de 83 ans, on a l’impression de bavarder avec une bonne copine. 


- Amanda Lear, vous avez récemment subi une opération du cœur. Comment allez-vous? 

- Amanda Lear: Au départ, je voulais me faire opérer à Zurich par Thierry Carrel, qui a une très bonne réputation. Puis mon amie Brigitte Macron m’a convaincue de faire l’opération à Paris, chez sa fille Laurence, qui est cardiologue. J’ai été un peu choquée de devoir payer d’avance. Ils n’avaient pas l’air très optimistes sur la réussite de l’intervention (rires). Tout s’est bien passé. Mais les problèmes de santé ont changé quelque chose dans ma vie.

- Qu’est-ce que ces problèmes ont changé?

- J’ai découvert dans mon propre corps l’importance de la santé. Avant, je dépensais tout mon argent en parfums et en maquillage. Maintenant, je fais la plupart de mes achats en pharmacie, principalement toutes les vitamines qui me tombent sous la main (rires). La santé mentale est tout aussi importante que la santé physique, surtout dans mon métier. 


- Que voulez-vous dire? 

- Le secteur du divertissement est dangereux. J’ai vu beaucoup de gens se réfugier dans la drogue ou l’alcool. Ma thérapie a toujours été la peinture. Cela me clarifie l’esprit. Je DOIS peindre, tous les jours.

- D’où vient cet amour pour la peinture? 

- Enfant, j’aimais déjà jouer avec les couleurs. Adolescente, j’ai fréquenté une école d’art à Londres, puis une autre à Paris. C’est là que j’ai été découverte comme mannequin, ce qui m’a bien arrangée, car ces jobs me permettaient de financer ma vie. Mais la peinture est restée mon grand amour. 


- C’est pourquoi, lorsque vous avez rencontré Salvador Dalí, vous l’avez abordé en tant que peintre et non en tant que modèle? 

- Exactement. C’était après un défilé de mode Paco Rabanne. Dalí m’a demandé si j’étais mannequin, j’ai répondu: «Non, nous sommes des collègues de travail.» Il disait qu’une femme ne pouvait pas être peintre. Je l’ai détesté. Le lendemain, je suis quand même allée dîner avec lui et il était si charmant. Je l’adorais. C’est ainsi qu’a commencé une relation longue de quinze ans.

On spécule toujours sur la nature exacte des liens entre les deux artistes. On dit généralement qu’Amanda Lear a été la muse de Salvador Dalí, qui était marié. Sa relation avec le musicien de Roxy Music Bryan Ferry est plus claire. Après avoir fait la couverture de l’album iconique «For Your Pleasure» en 1973, ils ont été fiancés pendant un certain temps.


- Cette pochette de disque, sur laquelle vous tenez une panthère en laisse, apparaît encore aujourd’hui sur des t-shirts et des posters. Vous avez dû gagner une fortune avec. 

- Vous savez combien j’ai été payée à l’époque? Vingt-cinq dollars! 


- Vraiment? J’espère que la bague de fiançailles de Bryan Ferry valait plus!

- (Rires.) Grâce à lui, j’ai pu entrer dans le monde de la musique. J’ai rencontré les Rolling Stones, Freddie Mercury, Elton John et David Bowie. 


Pendant deux ans, elle entretient une relation avec David Bowie. Il l’encourage à prendre des cours de chant. Elle décroche un contrat d’enregistrement en Allemagne, où sort son premier album en 1977, qui fait d’elle une reine du disco. Le disque se vend à 28 millions d’exemplaires dans le monde. Lorsque la vague disco s’essouffle, elle déménage à Milan, où Silvio Berlusconi l’engage comme présentatrice TV. Elle y vit pendant dix ans. 

- En Italie, vous êtes encore aujourd’hui une icône de la télévision. Pourquoi avez-vous tourné le dos au pays? 

- Eh bien, mon ami italien était un peu trop italien à mon goût. Il avait une liaison avec une présentatrice météo. Cela n’allait tout simplement pas. «Finito Italia». Plus d’hommes italiens. Je suis partie en France et j’ai commencé à faire du théâtre, ce que je fais encore aujourd’hui avec un grand plaisir. 

- Où une cosmopolite comme vous est-elle chez elle? 

- Je vis dans le sud de la France. Mon pays, c’est là où se trouvent mon chat, mes tableaux et mes oliviers. J’aime vivre seule. Je me promène comme je veux. Je n’ai de comptes à rendre à personne. 

«La peinture est ma thérapie.» Les œuvres d’Amanda Lear sont visibles jusqu’au 16 décembre à l’Efficiency Club de Zurich.  Thomas Buchwalder


- Eh bien, à votre âge… 

- Je déteste qu’une phrase commence comme ça! L’âge est un nombre, et les nombres sont pour les mathématiciens. Sois blonde, brune ou rose, porte des minijupes, regarde les jeunes hommes. Qui décide de ce que l’on peut faire à partir d’un certain âge? Certains me qualifient de scandaleuse. Je ne suis pas scandaleuse, je suis libre. 


La vie d’Amanda Lear n’est pas seulement marquée par l’un ou l’autre scandale, mais aussi par quelques coups du sort. Au milieu des années 1980, elle est impliquée dans un grave accident de voiture. En 2000, son deuxième mari, l’acteur et collectionneur d’art français Alain-Philippe Malagnac d’Argens de Villèle, meurt des suites de l’inhalation de fumée lorsqu’un incendie se déclare dans leur maison près d’Avignon. 

- Quel a été l’impact de ces tragédies sur vous? 

- Elles ont été de grandes leçons d’humilité. La vie m’a montré que je n’étais pas intouchable. Après avoir perdu mon mari et ma maison, il m’a fallu beaucoup de courage et d’énergie pour repartir de zéro. Vous savez quoi? Chaque jour qui passe, j’ai de plus en plus hâte de retrouver mon mari dans l’au-delà. 


- Vous ne regrettez pas le «bon vieux temps»? 

- Les temps n’étaient pas meilleurs, j’étais simplement plus jeune. Nous regrettons le passé, nous craignons l’avenir et nous oublions de vivre dans le présent. Je ne fais plus de projets. Je ne sais même pas où je vais passer Noël. 

- Ne venez-vous pas de signer un contrat pour un film sur votre vie? 

- Oui, c’est drôle, non? Après tout, je ne suis pas encore morte. Mais d’ici à ce qu’il sorte, je le serai peut-être. 


- Avez-vous montré vos propres tableaux à Dalí avant sa mort? 

- Oui. Il m’a dit: «Pas mal, pour une femme.» (Sourire.) Il détesterait mon style actuel. Beaucoup de fleurs, beaucoup de couleurs, c’est très doux. Mais je fais aussi des dessins à l’encre de Chine, que je dilue. Ils sont faits en dix minutes, très spontanés, très émotionnels. Je dessine souvent des hommes nus. De tête, je n’ai pas de modèle. 


- Il n’y a plus d’hommes dans la vie d’Amanda Lear? 

- Pas dans ce sens-là. Cela ne m’intéresse plus. La boutique est fermée.

Zoom sur…Amanda Lear

Il y a autant de mythes autour de son enfance que sur son nom de naissance, jusqu’à la rumeur qui dit qu’elle serait née garçon. Elle-même flirte avec son image androgyne. Des tubes comme «Follow Me» l’ont rendue célèbre en tant que reine du disco.



lundi 5 décembre 2022

Amanda Lear « A picture is never finished »

 Amanda Lear shortly before the opening of her exhibition in Zurich. «I enjoy every day. When you have negative thoughts, only bad luck happens.”


From Jean Claude Galli Editor People . . .


Three hours before the vernissage there is still a wild chaos – and in the middle of it all the artist is sitting and resolutely directing the many helpers who are hanging up her paintings in French. Amanda Lear (82) is the epitome of a dazzling figure. Cultural manager Claudio Righetti (56), who has known her for over 30 years and who organizes the exhibition on Oetenbachgasse in Zurich, which runs until December 16, in cooperation with the Efficiency Club, describes her as a “cult figure, muse and style icon”. In the 1970s, Lear sold 25 million records as a singer with disco hits such as “Follow Me” or “Blood and Honey”. Before that, she was a successful mannequin, as models were called back then. She was in a relationship with David Bowie (1947-2016) and with Brian Jones (1942-1969) from the Rolling Stones, who dedicated a song to her in 1967 (“Miss Amanda Jones”). And for 15 years she lived with Salvador Dalí (1904-1989), who, despite fierce resistance, made her see herself primarily as a painter.



Lear met the Spanish surrealist in the 1960s as an art student in London. «When I met Salvador, I was already painting. But I earned my money as a model. But I knew what Dalí thought of models. He saw them as inferior objects of desire. That’s why I didn’t say: ‘I’m a mannequin’, but: ‘I’m a painter. I paint pictures, so we are actually colleagues.’ He said curtly: ‘We are not colleagues, Madame. Women can’t paint, they have no talent for it’», she recalls.


“That’s why I wanted to prove myself in particular.”Amanda Lear



He was very macho, which of course upset her. “That’s why I wanted to prove myself. His comment: ‘I don’t want to see your pictures. Never even think of showing them to me.’ That’s why I stopped painting until the pressure got too big and one day in his studio I picked up the brush again. It was the first time he saw me paint. He came, stood behind me and said: ‘Mmh, mmh, c’est pas mal … pour une femme.’» But he didn’t really like it. She felt that. “He just didn’t believe that women could express themselves in painting and art in the same way as men. But he was old too. And other men have this problem as well.” That’s why women still have a hard time and have to be very persistent, like Louise Bourgeois, for example.


“I never really liked Salvador’s pictures”



Dalí’s artistic rigor shaped Lear. “He told me that once you’ve created a masterpiece, you can walk away forever. I would have liked to have landed a really big hit, but I didn’t want to have to die immediately afterwards. I’m too happy to live for that.” That’s why she’s been sabotaging her own pictures ever since, so they’re not perfect. “Because I am very afraid of dying. Maybe that’s why I never really liked Salvador’s pictures. I must have feared them because they were so good.”

Away from painting, however, the attraction was mutual and total. “Amanda is an angelic being. Her dragonfly-like eyes see what is hidden from others », Dalí enthused about her.


Over the years his influence waned and Lear developed his own style of painting. She has been exhibiting in galleries since the 1980s, most recently in Switzerland in Bern in 2019. She prefers to paint in Provence. «Do you know Avignon with that wonderful light? When I paint there, I have completely different things on my mind than when I look out the window here in Zurich. Everything is so gray and drab, you understand? The inspiration comes all by itself there.”





Men’s buttocks: Round, tight, powerful

Many of her paintings show naked bodies. “I don’t find them erotic,” she says. “They are what they are.” One of her specialties are men’s bottoms – round, tight, powerful. She likes that very much. But she has a problem in this regard: “I hardly find any models for it. There are already young men who are getting in touch. But when I tell them they have to undress to model, they suddenly shy away and make trouble.” She doesn’t know why. She wonders if they’re afraid she might want something else from them besides painting them? “Écoutez – that’s long gone, believe me,” she says and laughs out loud. “I just want a good picture, that’s all.”

Lear has been successful in a wide variety of fields in her career, not only in music but also in the theater and as a TV presenter. But it was always clear to her: “Painting remained my great love.” And she knew that if her youthfulness and the energy to dress up again and again should ever be over, then painting would remain with her. You don’t have to wear makeup to paint. You don’t need expensive studios, spotlights and backdrops. “Painting is something very personal, intimate.” And that’s why you’re more vulnerable. You open your heart. Put on paper what is going on in your own heart. On the stage she plays a role, in painting she is herself. «I want to show my feelings, my fears, my sleepless nights. As a painter, I’m never sure. And a picture is never finished.”


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vendredi 2 décembre 2022

DISCO-QUEEN AMANDA LEAR «Ich bin nicht skandalös, ich bin frei»

 DISCO-QUEEN AMANDA LEAR

«Ich bin nicht skandalös, ich bin frei»

Sie ist Sängerin, Schauspielerin, Moderatorin, Malerin. Und Amanda Lear arbeitete und lebte mit weltberühmten Männern. Jetzt stellt die ehemalige Muse von Salvador Dalí ihre Kunst in Zürich aus.




Es ist, als wehe ein Hauch Glamour zur Tür herein, als Amanda Lear, 83, die Bar des Zürcher «Baur au Lac» betritt. Während des Gesprächs bei einem Cappuccino hingegen ist es, als sitze man mit einer alten Freundin beim Plauderstündchen.




Sie mussten sich kürzlich einer Herz-OP unterziehen. Wie geht es Ihnen, Amanda Lear?

Ich wollte mich ursprünglich in Zürich von Thierry Carrel operieren lassen, er hat einen sehr guten Ruf. Dann überzeugte mich meine Freundin Brigitte Macron, die OP in Paris bei ihrer Tochter Laurence, die Kardiologin ist, durchführen zu lassen. Ich war etwas geschockt, dass ich im Voraus bezahlen musste – sie schienen nicht sehr optimistisch zu sein (lacht). Es ist alles gut gegangen. Aber die gesundheitlichen Probleme haben etwas geändert.


Erzählen Sie.

Ich habe am eigenen Körper erfahren, wie wichtig Gesundheit ist. Vorher habe ich all mein Geld für Parfum und Make-up ausgegeben, jetzt kaufe ich mehrheitlich in Apotheken ein, hauptsächlich alle Vitamine, die ich in die Finger kriege (lacht). Dabei muss aber auch gesagt werden, dass psychische Gesundheit genauso wichtig ist wie physische, gerade in meinem Business.


Wie meinen Sie das?

Die Unterhaltungsbranche ist gefährlich. Ich habe sehr viele Leute gesehen, die sich in Drogen oder Alkohol geflüchtet haben. Meine Therapie war immer das Malen. Es klärt meinen Verstand. Ich MUSS malen, jeden Tag.

Woher kommt diese Liebe zur Malerei?

Ich liebte es schon als Kind, mit Farben zu spielen. Als Jugendliche besuchte ich eine Kunstschule in London, später eine in Paris. Dort wurde ich als Model entdeckt, was mir gelegen kam, da ich mit diesen Jobs mein Leben finanzieren konnte. Die Malerei blieb aber meine grosse Liebe.




Weshalb Sie sich Salvador Dalí auch als Malerin und nicht als Model vorstellten, als Sie ihn kennenlernten.

Genau. Das war nach einer Modeschau von Paco Rabanne. Dalí fragte, ob ich Model sei, ich sagte: «Nein, wir sind Berufskollegen.» Er meinte, eine Frau könne nicht Malerin sein. Ich hasste ihn. Ich ging am nächsten Tag trotz-dem mit ihm essen, und er war so charmant – ich liebte ihn. So fing unsere 15-jährige Beziehung an.

Darüber, wie diese genau aussieht, wird bis heute spekuliert. Gemeinhin wird Amanda Lear als Muse des verheirateten Salvador Dalí bezeichnet. Klarer ist ihre Beziehung zu Roxy-Music-Musiker Bryan Ferry. Nachdem sie 1973 das ikonische Cover der Platte «For Your Pleasure» ziert, sind die beiden eine Weile lang verlobt.

Dieses Plattencover, auf dem Sie einen Panther an der Leine führen, gibts bis heute auf Shirts und auf Postern. Sie müssen ein Vermögen damit verdient haben.

Wissen Sie, wie viel ich damals dafür bekommen habe? 25 Dollar!


Wirklich? Hoffentlich war Bryan Ferrys Verlobungsring mehr wert.

(Lacht.) Durch ihn bin ich in die Welt der Musiker gerutscht, habe die Rolling Stones, Freddie Mercury, Elton John oder David Bowie kennengelernt.

Die Lear in der Zürcher Innenstadt. «Hier ist alles so teuer. Ich muss die Preise für meine Bilder erhöhen», scherzt sie. Thomas Buchwalder


Mit Bowie ist sie zwei Jahre lang liiert. Er ermuntert sie dazu, Gesangsstunden zu nehmen. Einen Plattenvertrag ergattert sie in Deutschland, wo 1977 ihr erstes Album erscheint, das sie zur Disco-Queen macht. 28 Millionen Mal geht die Platte weltweit über den Ladentisch. Als die Discowelle abebbt, zieht sie nach Mailand, wo sie von Silvio Berlusconi als TV-Moderatorin entdeckt wird. Zehn Jahre lang lebt sie dort.


In Italien sind Sie bis heute eine TV-Ikone. Warum haben Sie dem Land den Rücken gekehrt?

Nun ja, mein italienischer Freund war ein bisschen zu italienisch für meinen Geschmack. Er hatte eine Affäre mit einer Wetter-Moderatorin. Das geht einfach nicht. Finito Italia, keine italienischen Männer mehr, ich ging nach Frankreich und begann, Theater zu spielen, was ich bis heute mit grosser Freude mache.

Wo ist eine Kosmopolitin wie Sie zu Hause?

Ich lebe in Südfrankreich. Meine Heimat ist da, wo meine Katze, meine Bilder und meine Olivenbäume sind. Ich liebe es, allein zu leben. Ich laufe herum, wie ich will, bin niemandem Rechenschaft schuldig.


Nun, in Ihrem Alter …

Ich hasse es, wenn ein Satz so beginnt! Das Alter ist eine Zahl, und Zahlen sind für Mathematiker. Sei blond oder braun oder pink, trag Miniröcke, schau jungen Männern nach. Wer bestimmt, was man ab einem gewissen Alter darf? Manche nennen mich skandalös. Ich bin nicht skandalös, ich bin frei.

Amanda Lears Leben wird nicht nur durch den einen oder anderen Skandal geprägt, sondern auch durch einige Schicksalsschläge. Mitte der 80er-Jahre ist sie in einen schweren Autounfall verwickelt. Im Jahr 2000 stirbt ihr zweiter Ehemann, der französische Schauspieler und Kunstsammler Alain-Philippe Malagnac d’Argens de Villele an einer Rauchvergiftung, als in ihrem gemeinsamen Haus bei Avignon ein Feuer ausbricht.


Wie haben sich diese Tragödien auf Sie ausgewirkt?

Sie waren grosse Lektionen in Demut. Das Leben zeigte mir: Ich bin nicht unantastbar. Nachdem ich meinen Mann und mein Haus verloren hatte, brauchte es viel Mut und Energie, von vorne anzufangen. Aber wissen Sie was? Mit jedem Tag, den ich älter werde, freue ich mich mehr darauf, meinen Mann im Jenseits wiederzusehen.

Sie trauern nicht den «guten alten Zeiten» nach?

Die Zeiten waren nicht besser, ich war einfach jünger. Wir trauern der Vergangenheit nach und fürchten die Zukunft und vergessen, im Jetzt zu leben. Ich mache keine Pläne mehr. Ich weiss nicht mal, wo ich Weihnachten verbringen werde.


Haben Sie nicht gerade einen Vertrag für einen Film über Ihr Leben unterschrieben?

Ja, komisch, oder? Ich bin ja noch nicht mal tot. Aber bis der rauskommt, bin ichs ja vielleicht.

Haben Sie Dalí vor dessen Tod eigentlich mal Ihre eigenen Bilder gezeigt?

Ja. Er sagte: «Nicht schlecht, für eine Frau.» (Grinst.) Er würde meinen heutigen Stil hassen. Viele Blumen, viel Farbe, sehr lieblich. Ich mache aber auch Zeichnungen mit Tusche, die ich verwässere, die entstehen in zehn Minuten, sehr spontan, sehr emotional. Ich zeichne oft nackte Männer. Aus dem Kopf, ich habe keine Musen.

Es gibt keine Männer mehr in Amanda Lears Leben?

Nicht in dieser Art und Weise. Ich bin nicht mehr interessiert. Die Boutique ist geschlossen.

Amanda Lear in der Bar des «Baur au Lac». Um ihre Kindheit ranken sich genauso viele Mythen wie um ihren Geburtsnamen, bis hin zum Gerücht, sie sei als Bub zur Welt gekommen. Sie selbst kokettiert mit ihrem androgynen Image. Hits wie «Follow Me» machten sie vor allem als Disco-Queen bekannt. Thomas Buchwalder

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Amanda Lear: La star française expose ses peintures à Zurich.

 Amanda Lear: «Les fesses, je les réussis plutôt bien»

La star française expose ses peintures à Zurich. L’occasion de parler avec elle de ses modèles masculins, perturbés de poser nus, et de sa relation avec Salvador Dali.

Entretien réalisé par Fabio Dell'Anna pour le journal Le Matin.ch





On connaît très bien Amanda Lear reine du disco et actrice. Ici, c’est Amanda Lear peintre dont on vous parle. «La peinture est mon premier amour et certainement mon dernier», nous dit-elle lors de notre rencontre, mercredi 30 novembre à Zurich, à l’Efficiency Club, où elle expose jusqu’au 16 décembre. Une cinquantaine de tableaux de l’artiste française y sont accrochés. Son documentaire «Queen Lear: les différentes vies d’Amanda Lear» y est également diffusé.



Drôle, franche et bavarde, celle qui a été la muse de Salvador Dali nous raconte le côté insupportable et macho de l’artiste espagnol surréaliste, vante les bienfaits thérapeutiques de l’art et rigole des «hommes qui sont plus complexés que les femmes lorsqu’il s’agit de se mettre à poil».

Amanda Lear, vous êtes souvent de passage en Suisse…


Vous venez de Lausanne? J’adore l’hôtel Beau-Rivage. J’y étais allée pour la première fois avec Salvador Dali. C’était vers la fin de notre relation, il était déjà malade (ndlr.: dans les années 70). En sortant de l’établissement, il a trébuché et est tombé juste devant mes yeux. Voir mon Dali, que je considérais comme un être suprême, par terre comme un vieux qui ne tenait plus debout… Cela m’a choquée.

Vous exposez vos peintures à Zurich. L’une des plus grandes représente Icare, nu, qui tombe après s’être approché du soleil. Quelle est la symbolique de cette toile?


On m’expose cette peinture systématiquement à l’envers! Je leur dis: «Vous voyez bien qu’il tombe!» J’ai fait exprès son sexe en l’air pour qu’on comprenne mieux. C’est une symbolique du showbiz. Aujourd’hui, cela représente parfaitement les influenceurs, ces gens qui cherchent juste à devenir célèbres. Ils s’approchent trop de la lumière, et pouf! on n’en parle plus. Avant les réseaux sociaux, c’était les starlettes… Mais sachez que la célébrité ne rend pas heureux.





Vous rêviez aussi de devenir célèbre, non?


Non. Je voulais surtout quitter ma famille. Je la trouvais minable. Ils avaient une petite vie bourgeoise, trop propre. J’étais plutôt intéressée par les beaux-arts, la vie de bohème, les artistes et les gens qui fumaient de pétards…

À quel âge avez-vous quitté le berceau familial?


Très tôt. J’avais 15 ans et je suis allée à Paris. Je me suis inscrite aux beaux-arts, puis je suis partie au Central Saint Martins College, à Londres. Comme je ne fréquentais que des artistes, je m’intéressais surtout à la peinture. Mais ce rêve ne s’est pas réalisé tout de suite… Complètement par hasard, on m’a demandé si je voulais être mannequin. J’ai accepté car j’avais besoin d’argent pour payer mes études. Le reste s’est enchaîné très vite: la musique, le théâtre, le cinéma… Sans jamais oublier que la peinture était ma première passion.

«Toutes mes amies qui ont du succès se droguent, boivent, essaient de suicider ou vont chez le psy. Grâce à la peinture, je suis toujours de bonne humeur»

La peinture est toujours votre passion première?

Oui. Si tout s’arrête demain, j’ai toujours ma peinture. Pour cet art, nous n’avons besoin de personne, c’est ce que j’apprécie particulièrement. Il y a toujours du monde pour faire un disque ou un film. Devant ma toile, avec mon pinceau, je suis tranquille, dans le silence. Comme en cuisine, on ajoute quelques détails pour parfaire le résultat. C’est un travail artisanal et très intime.

Est-ce thérapeutique?


C’est surtout une grande thérapie. Toutes mes amies qui ont du succès se droguent, boivent, essaient de suicider ou vont chez le psy. Ce métier crée beaucoup de problèmes qui engendrent des frustrations. Je vous assure que, grâce à la peinture, je suis toujours de bonne humeur! Je n’ai plus besoin de Prozac ou autres tranquillisants et antidépresseurs. C’est un peu comme la méditation. Cela vous oblige à vous concentrer. Vous oubliez alors les impôts, le compagnon ou autre. D’ailleurs, à travers toutes mes œuvres on remarque quand je suis triste ou frustrée.



Il y a aussi un peu, beaucoup de fesses…


C’est vrai. Le devant je ne sais pas trop le faire. Mais les fesses je les réussis plutôt bien.

Ces hommes nus viennent de votre imagination? Ou ce sont des ex ou des personnes que vous avez rencontrées?


(Elle éclate de rire.) Je cherche toujours des modèles. Les mecs font quand même beaucoup d’histoires. Ils me disent: «Ah, j’aimerais vraiment poser pour vous.» J’accepte la proposition, car la plupart du temps ils sont beaux gosses et bien baraqués. Dès l’instant où il faut se déshabiller complètement, ils font du chichi. Je ne vais pas leur sauter dessus. Il y a une espèce de complexe du mec à poil. De dos, ils n’ont aucun problème, mais lorsqu’il faut montrer le devant ça les enquiquine un petit peu…

Vous dessinez aussi beaucoup de fleurs.


C’est à cause de la Provence. J’ai découvert cette région il y a quarante ans, c’est là qu’habitaient Vincent Van Gogh, Paul Gauguin ou encore Cézanne. Ce n’est pas pour rien qu’ils y sont venus. Il y a un ciel bleu magnifique, une lumière incroyable et une belle nature. J’ai été très inspirée par cet endroit. Malheureusement, Salvador Dali détestait ça. Il n’a jamais peint un bouquet de fleurs de sa vie. C’était trop gnangnan et féminin. D’ailleurs, quand je lui disais que j’étais peintre, il rétorquait: «Oh non, la peinture de femme, ça n’existe pas.»

Il ne vous voyait pas comme une artiste?


Je lui disais qu’il y avait Frida Kahlo ou Mary Cassatt… Il me répondait: «Oui, mais ce n’est pas de la vraie peinture.» En tant que macho espagnol, il considérait la femme comme un objet. C’est-à-dire jolie mais pas créative. «Pour être créateur, il faut souffrir comme Michel-Ange», disait-il. Ça m’énervait beaucoup, c’était un sale con. (Rires.)





Pourquoi êtes-vous restée avec Dali, si sa mentalité vous déplaisait tant?


J’ai découvert qu’il était docteur Jekyll et Mr. Hyde. Il avait une sorte de schizophrénie. Dali en public était odieux, je détestais ce qu’il faisait. Il se prenait pour le roi du monde avec sa moustache et disait des conneries. Tandis que l’homme que j’avais à la maison était exquis et cultivé. Il me faisait le baisemain, me récitait des poèmes de Federico García Lorca. Je suis tombée amoureuse si rapidement du personnage privé que je suis allée vivre avec lui. Je voulais fréquenter le Dali que j’aimais.

N’avez-vous jamais donné votre avis sur son art?


Je n’arrêtais pas de critiquer ses peintures. Je lui disais que c’était à chier, et il me répondait: «Mais taisez-vous, cela s’est vendu déjà à 600 000 dollars.» Il revenait toujours au côté commercial, ce qui me chiffonnait beaucoup.

N’est-ce pas inévitable de penser au côté financier après des années dans le métier?


Oui… Les très bons tableaux de Dali étaient dans les années 30-40. Après, pour du pognon, il faisait des cendriers, des cravates, un peu n’importe quoi. Comme tous les peintres, au final.

«Je pensais que Dali et Picasso allaient discuter de leur travail, mais ils n’ont parlé que de cul pendant dix minutes»

Dali s’est-il jamais énervé contre vous?

Il m’avait dit: «Ne me montrez jamais vos tableaux. Je ne veux pas les voir!» Donc la seule fois que j’ai eu le courage de lui présenter une de mes œuvres, c’était une tête d’ange qui n’était pas finie. Il m’a juste dit: «C’est pas mal… pour une femme.» J’étais enragée.

Parmi les tableaux que vous exposez, il y a un portrait de Pablo Picasso. L’avez-vous rencontré?

Non, j’ai connu sa fille, ça compte? (Rires.) J’adore ce qu’il a fait et j’ai failli le rencontrer. Dali allait tous les ans à New York en bateau, car il avait peur de l’avion. Il partait depuis Cannes, où habitait Picasso. Un jour, arrivé sur place, il m’a dit qu’il voulait saluer Pablo, car il ne l’avait pas vu depuis quarante ans. Il lui a téléphoné et j’écoutais d’une oreille toute la conversation. Au bout du fil, Picasso s’est exclamé: «Mais qu’est-ce que tu fais là? C’est génial! Tu es avec ta femme?» Dali lui a répondu: «Non, je suis avec Amanda.» Il lui a vite expliqué qu’il était toujours avec son épouse, Gala, et que j’étais sa muse qui l’accompagnait partout. La conversation a ensuite rapidement déraillé lorsque Picasso lui a demandé: «Mais tu bandes encore?» J’étais halluciné par cette scène. Je pensais que ces deux génies de la peinture allaient discuter de leur travail, mais ils n’ont parlé que de cul pendant dix minutes. C’était deux vieux cons qui échangeaient sur leur prostate. J’étais très déçue. (Rires.)

À Zurich, les visiteurs peuvent aussi voir votre documentaire «Queen Lear: les différentes vies d’Amanda Lear». Vous y mentionnez votre vie durant le Swinging London. Comment était-ce?


J’ai eu la chance d’être présente lors de la période la plus créatrice, la révolution de Mai 68. Il y avait tout le monde, les Beatles, les Rolling Stones, David Bailey, et j’en passe… J’étais au bon endroit au bon moment, j’ai rencontré tous les créateurs à ce moment-là. Cela m’a finalement beaucoup stimulée.

Une rencontre londonienne vous a-t-elle particulièrement touchée?

Bryan Ferry, je pense. Il m’a vue lors d’un défilé et il s’est dit: «C’est la fille que je veux pour la pochette de l’album de Roxy Music.» (ndlr.: «For Your Pleasure», publié en 1973). Je n’avais jamais entendu son nom avant et je lui ai demandé combien il allait me payer. J’ai finalement reçu 25 livres anglaises. C’était lamentable. (Rires.) La photo est devenue mythique alors qu’en réalité c’était épouvantable. Il y avait une vraie panthère qui me faisait peur. Mais elle ne tenait pas debout, car ils lui ont fait une piqûre pour la calmer. Je devais tirer sur la laisse pour lui remonter la gueule. À la fin, ils ont dû redessiner l’animal.

Un mauvais souvenir qui a indirectement lancé votre carrière musicale.


Oui, c’est grâce à ça que David Bowie a voulu me rencontrer et il m’a fait chanter. Tout s’est enchaîné ensuite très rapidement. J’ai enregistré mes chansons à Munich, car tout ce qui était en rapport au disco se déroulait là-bas. Les Allemands ont tenté de faire de moi une Marlene Dietrich disco. Ils me faisaient chanter dans une tessiture beaucoup plus basse que la mienne et misaient sur mes cheveux blonds et ma carrure. Finalement, ils ont vu juste.

Exposition des œuvres d’Amanda Lear à l’Efficiency Club jusqu’au 16 décembre. Oetenbachgasse 26, Zurich.

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jeudi 5 mai 2022

Amanda Lear dézingue le mouvement #MeToo : "On a le choix dans nos existences"

Dans le recueil Quelles vies !, signé Vincent Remy et Jean-Philippe Pisanias et publié aux éditions Buchet Chastel ce jeudi 5 mai, l'artiste Amanda Lear a dézingué le mouvement #MeToo.

Quinze destins hors du commun
De Vincent Remy, Jean-Philippe Pisanias

Amanda Lear a toujours eu la langue bien pendue. L'artiste à la voix grave, récemment opérée du cœur, avait ainsi révélé être payée pour apparaître à la télé, avait flingué le biopic consacré à Salvador Dali (dont elle était la muse) et même dévoilé quelles stars étaient fans de ses chansons. Mais, dans l'ouvrage Quelles vies !, publié ce jeudi 5 mai aux éditions Buchet Chastel par Vincent Remy et Jean-Philippe Pisanias, celle qui s'en était violemment pris aux anti-masques a un autre mouvement dans sa ligne de mire : #MeToo, grâce auquel des victimes de harcèlement, agressions sexuelles et viols ont pu témoigner, notamment dans le milieu du cinéma.

Amanda Lear : "On ne se rend pas dans la chambre d'hôtel d'un producteur"

Comme certaines victimes du producteur Harvey Weinstein, magnat déchu d'Hollywood, Amanda Lear avait elle-même été conviée dans une chambre d'hôtel pour, officiellement, parler d'un rôle. Elle raconte avoir fui de la chambre du réalisateur Darryl Zanuck, où l'attendait également une "bimbo blonde" en "nuisettes et porte-jarretelles". Près d'un quart de siècle plus tard, elle analyse : "J'ai fait une connerie : on ne se rend pas dans la chambre d'hôtel d'un producteur. Et s'il vous reçoit en pyjama, on lui dit : 'Je vous attends au bar'. On se barre avant que la situation ne s'envenime".

Amanda Lear : "Il ne faut pas accepter n'importe quoi pour décrocher un rôle"

Et la star la pièce de théâtre Divina a un avis plus que tranché sur la marche à suivre en cas d'agression : "On le dénonce toute de suite. On n'attends pas 40 ans pour dire : 'M. Polanski m'a mis la main au cul'. C'est ce qui m'agace dans le mouvement #MeToo, comme si toutes ces actrices découvraient tardivement les choses". Amanda Lear continue : "On a le choix dans nos existences. On n'est pas obligé de tout accepter. On peut dire non, et puis c'est tout ! Vous me manquez de respect ? Non, ça ne m'intéresse pas. Thank you very much. Il ne faut pas accepter n'importe quoi pour décrocher un rôle".

par Jade Olivier pour ...

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Amanda Lear : "Je n'ai jamais été très famille"

La chanteuse et comédienne à la voix grave, qui a récemment subi une opération du cœur, explique ainsi avoir quitté le domicile de sa mère alors qu'elle était encore mineure, des rêves de luxure plein les yeux : "Pourquoi aurais-je dû accepter une petite vie désargentée alors que, de l'autre côté de la rue, paradaient des gens bien habillés ?". Elle rejoint à 17 ans son père outre-Manche : "Je voulais aller où ça brillait. De toute manière, je n'ai jamais été très famille". Au point que cette "championne de la retouche photo" ne fait pas le déplacement pour lui rendre un dernier hommage.

Amanda Lear sur sa mère : " Je l'avais placée dans un Ehpad assez luxueux, 3 000 ou 4 000 euros par mois"

"J'étais en tournée. Si j'ai des regrets ? Non", assène l'artiste. Avant de préciser : "Ma mère a eu une vieillesse sympa. Je l'avais placée dans un Ehpad assez luxueux, 3 000 ou 4 000 euros par mois, avec minibar et écran plat. Je pense que je me suis bien comportée, j'avais promis de m'occuper d'elle, je l'ai fait, je n'ai rien à me reprocher de ce côté-là". Elle conclut : "Non, parce que si, en plus, on doit développer un sentiment de culpabilité au prétexte qu'on n'accompagne pas personnellement ses géniteurs jusqu'à la fin, où va-t-on ?". De sa mère, le grand public sait d'ailleurs peu de choses. Dans l'ouvrage, la muse de Salvador Dali précise rapidement qu'elle avait "du sang russe, oriental".



mardi 3 mai 2022

Amanda Lear ... A DALÌ DISSI CHE PREFERIVO MAGRITTE ....

 “A DALÌ DISSI CHE PREFERIVO MAGRITTE. LUI LO DISPREZZAVA, ERA GELOSO, DICEVA CHE ERA SOLO UN PICCOLO ARTIGIANO” – AMORI E BOLLORI DI AMANDA LEAR: "HO SEMPRE AVUTO UOMINI SQUATTRINATI. TUTTI, MAI AVUTO UNO RICCO. ANZI NO, UNO L'HO AVUTO, ERA L'EREDE DELLA DINASTIA TEDESCA DEGLI OPEL, MI AVEVA REGALATO UNA ROLLS ROYCE. MI CI VEDE, A GUIDARE UNA ROLLS ROYCE PER LE VIE DI LONDRA? MOLTI RAGAZZI GIOVANI MI FANNO ANCORA LE AVANCES E IO..."

Piero Degli Antoni per “il Resto del Carlino”


Amanda Lear, lei a gennaio ha subito un'operazione al cuore. Le hanno sostituito una valvola. È vero che l'ingresso all'ospedale non è stato così piacevole ?


«Sono arrivata lì con la mia valigetta, e l'addetta alla reception, dopo avermi fatto compilare tutti i moduli, mi ha chiesto un assegno. 'Ma come ?', ho detto io.

'Non ho neanche visto la stanza... ' 'Non si sa mai', ha risposto lei. Un mese fa ho partecipato a una festa a Parigi per l'abolizione delle mascherine, c'era Carla Bruni, c'era Jean Paul Gautier, tutti 'Ciao, ciao darling!', baci e abbracci. Risultato: ci siamo tutti presi il Covid. L'ho passato abbastanza bene, ma la stanchezza e la mancanza di appetito ci sono ancora».

Parlando di muscolo cardiaco, quale è la sua canzone del cuore ?

«Ho registrato centinaia di canzoni, e 20 album, non sono dei capolavori, lo so. Potrei dire 'Follow me' o 'Sphinx', ancora adesso non sono male. Come tutti gli artisti ho dovuto fare tormentoni che vendessero. Adesso ho fatto un disco come omaggio alla canzone d'autore francese».

Il suo artista del cuore ?

«Joaquim Patinir, ci sono dei quadri bellissimi al Prado. A Madrid, quando ci andavo con Salvador Dalì, stavamo in un albergo proprio di fronte al Prado. Di pomeriggio lui immancabilmente faceva la siesta. Così attraversavo la strada e andavo al museo. Benché l'abbia frequentato per 15 anni, i quadri di Dalì non mi piacciono, preferisco De Chirico o Magritte. Lui disprezzava Magritte, era geloso, diceva che era solo un piccolo artigiano».

Il suo film del cuore ?

«Sono sempre impazzita per i musical americani. Quando stavo a Parigi c'era un cinema che faceva delle intere giornate dedicate ai musical, ogni sera andavo a vedere Gene Kelly, Fred Astaire, Judy Garland, Vincent Minnelli. Mi vedevo quattro o cinque film di seguito, entravo alle 8 e uscivo alle 4 di mattina. Erano film in technicolor, e il technicolor non ha dei colori reali, io poi mi fumavo le canne e vedevo tutto in technicolor...La mia cultura cinematografica è tutta lì, quando vado al cinema non voglio soffrire né piangere, mi voglio divertire. Lo scopo di un artista è farti sognare».

Il suo libro del cuore ?

«Ora non leggo più tanto come una volta. Adoro Agatha Christie, mi è piaciuto molto anche 'Profumo' di Suskind. Quando ero una figlia dei fiori leggevo molti libri di esoterismo, le poesie di Khalil Gibran, i libri di Paolo Coelho».

Il suo uomo del cuore ?

«Mio marito (Alain-Philippe Malagnac d'Argens de Villèle, morto nel 2000 in un incendio, ndr). Nella vita ci si innamora una volta sola, se quell'amore sparisce ci possono essere altri piccoli amori, passioni che durano un po' e poi finiscono. Sento ancora la sua mancanza. Il mio grande amore adesso è per me stessa, ho imparato ad accettare i miei difetti. Faccio quello che voglio, sono asociale, selvaggia, mangio quando voglio, mi vesto come voglio. Tutte le donne dovrebbero scoprire questa indipendenza».

Ha parlato di difetti. Qual è il suo peggiore ?

«Sono incredibilmente gelosa non solo in amore, ma anche nelle amicizie. E poi ho l'ossessione del controllo, penso sempre che io farei meglio di chiunque altro. Quando viene la donna delle pulizie, dopo controllo ciò che ha fatto e non sono mai soddisfatta. Per questo non ho mai voluto un manager».

È vero che nel suo testamento ha lasciato tutto ai gatti ?

«Ma è una fake news! Non è possibile lasciare l'eredità ai gatti. Si può lasciare a una fondazione, già collaboro con un'organizzazione che sostiene il diritto a morire dignitosamente. Sostengo l'eutanasia. Macron aveva promesso che si sarebbe occupato del problema ma, come con tutte le altre promesse, non ha fatto niente. Ancora adesso ci tocca andare a Zurigo per poter morire in pace.

Per quanto riguarda l'eredità, voglio lasciare tutto a posto. Dei miei quadri non so cosa faranno, non sono all'altezza di finire in un museo. Ma dipingere è il segreto del mio equilibrio, davanti a una tela sono sempre di buon umore. È un lavoro artigianale che fai da solo, non hai bisogno di vestiti, luci, microfoni. Mi evita di andare ogni settimana dallo psicanalista».

Lei è una spendacciona...

«I soldi sono lì per essere spesi. Non capisco quelli che li mettono via per quando saranno vecchi... ma io non sarò mai vecchia! Compro borse, scarpe, viaggi, contribuisco a varie fondazioni. Un diamante no, perché poi cosa te ne fai? Lo lasci in cassaforte. Oppure invito a cena tutti i miei amici, e pago io. Cos' è questa storia che una donna non deve pagare? Perché?»

Ha sempre detto che i suoi fidanzati erano tutti morti di fame...

«Tutti, mai avuto uno ricco. Anzi no, uno l'ho avuto, era l'erede della dinastia tedesca degli Opel, mi aveva regalato una Rolls Royce, di un blu celeste metallizzato. Mi ci vede, a guidare una Rolls Royce per le vie di Londra? I miei amici mi prendevano in giro. Preferisco i ragazzi che fanno un lavoro manuale, che conoscono il valore dei soldi, che non li hanno ereditati da papà».


 Molti ragazzi giovani le fanno ancora le avances...

«Il mondo è cambiato, i ragazzi di oggi sono più sfacciati, hanno il coraggio di avvicinarti e dirti 'sei bella, mi piaci'. Una volta c'era la barriera sociale, adesso non più, soprattutto grazie alle discoteche, dove si mescolano vip, star, gente comune, ricchi, poveri. Oggi viviamo in una società dell'immediatezza, tutto deve avvenire subito, una volta si corteggiava, adesso si vuole subito una donna, si vuole diventare subito famosi».

E alle avances dei ragazzi come reagisce ?

«Sono lusingata. Ci hanno fatto credere che, passata una certa età - 40-50-60 - le donne scadessero come lo yogurt. Invece questi ragazzi ti trovano ancora bella e attraente. Anche se poi non si conclude niente, ognuno torna a casa sua, è bello sapere che qualcuno si interessa ancora a te».

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dimanche 6 mars 2022

Amanda Lear: « Quelli che mi accusavano di essere un uomo sono come i terrapiattisti »

 Amanda Lear: «quelli che mi accusavano di essere un uomo sono come i terrapiattisti»

Intervista a La Stampa per un documentario sulla sua vita: «sono stata la prima vittima delle fake news e dei complottisti. Tutte le palle che si raccontano da Barbara d’Urso»

Contempla il suo giardino fiorito, nella casa in Provenza: «Anche l'albicocco ha messo i fiori. È troppo bello». Reduce da un'operazione delicata a Zurigo («Mi hanno messo una valvola cardiaca nuova»), Amanda Lear si rilassa. O almeno ci prova. «Il dottore mi ha detto di stare a riposo per 2-3 mesi, ma io sono sempre piena di energia. La prossima settimana andrò a Roma da Mara Venier». 

Intanto, nei giorni scorsi, su Arte, la tv franco-tedesca (degli intellettuali, badate bene), è passato un documentario dal titolo «Queen Lear: le vite di Amanda Lear», del regista tedesco Gero von Boehm, in programmazione presto su Rai 2. 



Ma è vero che perfino la première dame, Brigitte Macron, l'ha chiamata per prendere notizie ? 

« Sì. Nei mesi scorsi ho recitato in teatro a Parigi con Michel Fau e lei è un'amica di quest' attore. Una sera Brigitte è venuta a vederci con Emmanuel Macron. Noi quattro, poi, abbiamo cenato in un ristorantino lì vicino. Abbiamo parlato di arte, musica, teatro. Io non discuto mai di politica. Lei è simpatica, molto colta. Ha una figlia che è cardiologa e, quando ha saputo che avevo dei problemi al cuore, ha organizzato una visita, perché potesse consigliarmi. Quando ero ricoverata, mi ha chiamato. È molto carina ». 

Nel documentario vengono fuori novità. Ad esempio, un'Amanda da giovane timida e silenziosa

« Ero complessata. Non mi piacevano i miei denti. Ero magra, troppo alta ». 

Quando iniziò ad avere più fiducia in sé stessa ? 

« Il giorno in cui incontrai Catherine Harlé, direttrice di un'agenzia di modelle. Io ero andata a bere una cioccolata calda al Café de Flore. Abitavo lì, a Saint-Germain-des-Près. Non avevo un soldo, ero studentessa delle Belle Arti. Mi chiese se volessi fare la modella. Fui sorpresa. Le dissi che non ero bella come le mannequin che si vedevano sui giornali. Pensavo a Twiggy, Veruschka, donne pazzesche ». 



Cosa fece ? 

« Accettai e diventai una mannequin famosa. Nel documentario si vedono le mie sfilate, una davanti a Elisabeth Taylor. Così forse in Italia la smetteranno di dire che tutto questo non è vero o che ho inventato le mie relazioni con Salvador Dalì o David Bowie: tutte le palle che si raccontano da Barbara d'Urso. Lì ci sono i filmati dell'epoca. Ho autorizzato il progetto anche per mostrare ai francesi quello che ho fatto in Italia, in particolare un programma all'avanguardia come "Stryx", sulla Rai, nel 1978. Io, Grace Jones e Patty Pravo eravamo le streghe sexy ». 

Da giovane modella iniziò a sentirsi bella ? 

« Non mi sono mai sentita bella, neanche oggi. Quel mestiere mi consentì di viaggiare. Anche a New York, dove la notte uscivo con Andy Warhol e la sua banda, andavamo al Max' s Kansas City. Lì conobbi Nico, che era la musa dei Velvet Underground. Mi propose di dormire a casa sua. Che persona interessante, ma era matta come un cavallo. Poi finì male, dimenticata. Si drogava, si è persa ».

Dalla droga ci è passata pure lei ? 

« Come tutti. Allora, se non fumavi neanche una canna, ti guardavano male. Poi prendevamo le anfetamine. Fu Dalì che mi aiutò a uscirne. Io gli spiegavo che, quando ero drogata, sballavo, vedevo gli arcobaleni. E lui mi faceva notare che li avrei visti anche bevendo un bicchiere d'acqua minerale. Non era necessario. Bastava aprire gli occhi e capire la bellezza di un raggio di sole ».



Nel documentario vengono fuori le sue foto senza veli per Playboy nel 1978

« Forse si poteva evitare, è pur sempre televisione ».

 Ma, vedendo quelle immagini, come si poteva in quegli anni sospettare che lei fosse un uomo ? 


«È la stessa ragione per cui qualcuno continua a dire che la Terra è piatta. Io sono stata la prima vittima delle fake news e dei complottisti. Dicevano che quelle foto erano ritoccate. La gente sparlava di me pensando forse di distruggermi. E invece hanno contribuito alla mia fama. Ecco, do questo consiglio alle vittime delle fake news di oggi sui social: utilizzatele a vostro vantaggio». 


 Il suo personaggio pubblico corrisponde alla sua vera natura ? 

« Per niente. Sono come Dalì: dottor Jekyll e Mister Hide. In lui c'erano due personaggi schizofrenici: uno privato, adorabile, intelligente, colto. E l'altro pubblico, antipatico e odioso. So benissimo cosa vogliono da me, recito una parte. Poi ritorno a casa mia, mi tolgo il trucco, vivo coi miei gatti e miei olivi. Sono molto più angosciata e solitaria ». 

La vera Amanda è più buona o cattiva ? 

« Né l'uno, né l'altro. Amanda Lear è semplicemente noiosa! (ndr, grande risata) ».

Leonardo Martinelli per “la Stampa”




lundi 28 février 2022

Amanda Lear: Paradigma indiscusso della Star ...♥

 Amanda Lear: Paradigma indiscusso della Star 

In esclusiva per “Cineincanto” Amanda Lear, un’icona mondiale.

di Carlo Fenizi ....




Chi ha incontrato Amanda Lear sa che quando c’è, l’ambiente attorno a sé si trasforma, stregato dal suo charme arcano e dalla sua bellezza statuaria. Una vita piena di tante vite che presto diventerà un film. Diva internazionale: cantante, attrice, pittrice, attraversa la realtà con gli occhi di chi è capace di andare oltre i sogni e coglierne il segreto. Procede con fiducia in un destino che le ha riservato quella polvere di stelle che il suo David Bowie cantava e che solo pochi possono sentire tra le dita. Venerata ovunque, Amanda appartiene al mondo. Ha trionfato in tutto ciò che ha fatto e, con ironia e profonda consapevolezza, ci lascia ancora una volta incantati dinnanzi alla sua misteriosa presenza e alla sua affascinante vivacità intellettuale.



Amanda attrice di cinema nasce interpretando un extraterrestre in “Ne jouez pas avec les Martiens” di Henry Lanöe (1967) ti ricordi?

Sì (ride, ndr). Facevo ancora la modella e per questa commedia francese, ambientata in un paesino invaso dagli extraterrestri, avevano bisogno di ragazze alte con un fisico statuario per interpretare delle marziane. Mi ricordo queste lenti a contatto pesanti e fastidiose, molto diverse da quelle di oggi. Poi, poco dopo, ho fatto una cosa per la televisione La Vie de Jules Massenet (1973) sulla vita del compositore. Un film in costume in cui interpretavo una delle sue donne. Ero molto giovane e quando rivedo queste prime esperienze mi trovo veramente ridicola. Il cinema lo vedevo da lontano. All’epoca tutte volevano fare le attrici, io no, non avevo nessuna ambizione. Volevo una vita tranquilla, essere una pittrice e vivere in campagna. Il destino, poi, ha voluto per me un percorso diverso, ha voluto spingermi nella strada dello spettacolo, quasi per forza. Però, essendo una pittrice e amando il mondo delle arti visive, come spettatrice di film, ero molto costante e appassionata. Andavo quasi tutti i giorni al cinema. Vivevo a Londra e frequentavo molto la Cineteca con gli amici, con Bryan Ferry dei Roxy music, per esempio. Lui era un appassionato di cinema classico hollywoodiano. Ero affascinata dai colori vividi e infiammati del technicolor.


In Francia ormai da anni, hai un glorioso percorso di attrice, cinematografica e teatrale e sei stata nel cast di alcuni film qui in Italia ultimamente. Domanda comune e controversa, ricorrente nelle mie interviste, a cui mi approccio come fosse una specie di indagine statistica: teatro o cinema ?

Io sono convinta che il vero mestiere dell’attore è il teatro. Salire sul palcoscenico, senza microfono, ricordarsi tutto un testo e dare inizio ad un’interpretazione significa essere un attore. Il cinema è un’altra cosa, con la sua magia, ma è tutto diverso. Mi è capitato, per esempio, di recitare in film in cui dei colleghi non sapevano neanche a memoria la propria parte. È insopportabile. Nel cinema ci sono continue interruzioni ed è difficile concentrarsi, soprattutto per chi, come me, fa e ama il teatro. In qualche modo ammiro molto quegli attori che riescono a mantenere la concentrazione senza farsi intaccare da tutti quegli ostacoli tecnici. Nel teatro sali su quel palco, un’ora e mezza o due ore e non puoi tirarti indietro. Non puoi sbagliare, non puoi rifare. È una cosa molto più rischiosa e spaventosa, ma è molto più eccitante. Adoro lo spettacolo dal vivo e per questa ragione, nel cinema, mi piacciono tutti quei registi che lavorano con i piani sequenza.



Da poco tempo interpreti a teatro, con grande successo, il ruolo di Joan Crawford nello spettacolo francese “Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford?” Una diva che interpreta una diva, dal cinema al teatro, raccontando il dietro le quinte del cinema. Com’è andata ?

Ultimamente avevo deciso di non fare più commedie. Forse dopo questi due anni di chiusura e malinconia sentivo di non voler fare spettacoli in cui dovevo far ridere. Poi mi hanno proposto questo spettacolo basato sulla lavorazione del film “Che fine ha fatto baby Jane?” in cui avrei dovuto interpretare Joan Crowford. Non mi ci vedevo con una parrucca nera a recitare una vecchia star di Hollywood, alcolizzata e sul viale del tramonto. Poi mi hanno convinta. Ho capito che poteva essere interessante, per una volta, non interpretare la biondona seduttiva ed entrare in un personaggio vulnerabile, dal fascino decadente. Devo dire che è stata un’esperienza incredibile. Joan Crowford e Bette David erano due miti che già adoravo. Bette Davis, in particolare, ho sempre creduto fosse la migliore attrice di tutti i tempi. Interpreto la Crowford, attrice glamour che andava a letto con tutti i registi, bisessuale e dissoluta. Quando uscì il film a cui si ispira lo spettacolo, la loro carriera era già in declino e, per le due attrici, fu duro ritornare sul set insieme, dopo anni di storica rivalità, per interpretare due sorelle con situazioni simili a quella che era stata la realtà. Si odiavano, ma avevano capito che questo film poteva essere la loro salvezza e il loro ritorno al cinema. Lo spettacolo approfondisce il dietro le quinte del film, con tutti i feroci scontri tra le due dive. Mi sono molto divertita. Abbiamo avuto ottime critiche e a Parigi è venuto anche Macron con la moglie. In Francia sono molto apprezzata come attrice, a teatro e al cinema, in Italia, invece, sono ancora relegata al mondo televisivo e musicale. Mi piacerebbe avere l’opportunità di farmi conoscere in senso attoriale anche dal pubblico italiano. Eppure, all’inizio, molti registi italiani mi dicevano che avrei dovuto fare teatro e cinema. Patroni Griffi e Bolognini per esempio. Se le viene data la possibilità, Amanda Lear è capace di togliersi le ciglia finte e vestire i panni di una barbona.




Io sono un appassionato di tutti quegli artisti spagnoli, pittori e registi che hanno abbracciato il surrealismo. Amanda pittrice in qualche modo risente, nei suoi quadri, di una certa vena surrealista. Mi sbaglio? Partendo da questa mia osservazione, c’è, secondo te, una relazione tra il surrealismo, il tuo periodo con Salvador Dalí e la tua vita di artista e di donna ?

Io penso di sì. É tutto legato attraverso il mondo del sogno che nei miei quadri è molto presente. Il surrealismo di Salvador Dalí mi faceva paura, i suoi incubi, le sue ossessioni sessuali, le sue paure. Il mio è spontaneo, è un modo naturale di raccontare la realtà. Anche quando i soggetti sono realistici, senza accorgermene, il risultato finale sembra uscito da un sogno. In questo mi sembra che tutta la mia vita sia andata così. Come se un qualcosa di magico e onirico mi avesse guidato. In questo senso, ho lasciato molto spazio e ascolto al destino. Credo molto alle teorie di Carl Gustav Jung, alle coincidenze, al caso, all’istinto. Se siamo attenti, la vita ci guida in una direzione molto precisa e ciò che sembra una coincidenza trova delle spiegazioni. I dettagli di tutti i giorni, le piccole cose, il caso, ciò che risiede al di là dello specchio, possono essere una porta per ricevere messaggi. Bisogna aprire gli occhi. La maggior parte dei surrealisti assumeva sostanze, Dalí non lo faceva. Lui credeva solo nel potere dell’immaginazione. Mi rimproverava quando io facevo la “figlia dei fiori”. Mi diceva: bevi un bicchiere d’acqua e vedrai le stesse cose. Mi ha insegnato che l’universo parallelo alla realtà è un modo di percepire le cose, ha solo bisogno di essere allenato. In Spagna e in America latina è molto sentito questo approccio nel cinema, nella letteratura e nell’arte, ma anche in Italia, forse in forma più poetica e sottile. Penso ad Antonioni, per esempio, che non era certo un surrealista, però poteva trasmettere la sensazione del sogno attraverso la sua poesia. Hitchcock, che amo, a modo suo ha ricreato quella dimensione nel film “Vertigo” (“La donna che visse due volte”, 1958). Aveva lavorato anche con Dalí in un film degli anni quaranta con Ingrid Bergman. C’era una sequenza importante in cui lei aveva un incubo e il regista chiese una consulenza a Dalí per la messa in scena. Quando mi parlava di queste collaborazioni, tra tante altre anche con Walt Disney, ero affascinata dai suoi racconti. Io e Salvador incontrammo Hitchcock a Parigi, in un ristorante. Improvvisamente sentii la sua voce che diceva” Hello, Mr. Dalí, do you remember me?”, mi girai e vidi il suo profilo inconfondibile. Fu meraviglioso.


David Bowie fu, in qualche modo, il responsabile dell’inizio della tua carriera musicale…

Anche lui era un appassionato di cinema.


Da lì in poi c’è stata una lunga serie di successi tra cui “Tomorrow” che tu, però, non ami molto. Un giorno mi dicesti che “Follow me” è il tuo pezzo preferito. Perché ?

Io ho cantato canzoni disco di successo che, come molte altre che andavano in voga all’epoca, erano progettate per far ballare e spesso non avevano nessun senso. Io, invece, ci tenevo a fare un pezzo che avesse un testo con un suo senso artistico. Nacque così Follow me. 




É stato anche usato per la colonna sonora del film “Dallas Buyers Club” di Jean-Marc Vallée (2013)… 

Sì, c’è una scena musicale abbastanza lunga con questa mia canzone. Il film ha ricevuto tre Oscar. “Follow me” nasce dalla cultura tedesca. É la storia di Faust. Ti dà la felicità, la fama e i soldi ma ti ruba l’anima. Ovviamente nessuno ha capito di cosa si trattasse (ride, ndr). Figurati se negli anni ottanta, in discoteca, la gente faceva caso alle parole! Non fregava niente a nessuno (ride, ndr). Scherzi a parte, un po’ mi dispiaceva. La disco music era solo un ritmo e a me sarebbe piaciuto fare canzoni con un po’ più di spessore.

Però “Follow me” ebbe un grande successo…

Beh ci ho pagato l’affitto (ride, ndr). Ho scritto tantissime canzoni. “The Sphinx” e “Lady in Black”, per esempio, mi piacevano molto. Alla fine, però, avevano successo brani come “Tomorrow”, il peggiore di tutti.


É vero che la tua vita è già un documentario e presto sarà un film ?

La rete tedesca Arte ha realizzato questo documentario di un’ora che in Italia uscirà su Rai2. Racconta la mia vita e la mia carriera. Questa cosa mi sa tanto di cimitero…(ride, ndr). Si vedono dei pezzi del programma italiano Stryx e di altri programmi tedeschi. Ci sono documenti dell’epoca: io giovanissima con Dalí e David Bowie. Mi sarebbe piaciuto, però, che avessero approfondito anche la mia pittura e il mio lavoro d’attrice, ma si sono concentrati più sulla mia carriera musicale. In compenso una produzione americana sta producendo, in modo più strutturato, un film vero e proprio sulla mia vita, una specie di biopic. É strano vedere qualcuno che interpreta te stessa. Mi è capitato già. In vari film sulla vita di Dalí c’erano attrici che interpretavano me, che non mi assomigliavano per niente e che dicevano cose che non ho mai detto (ride, ndr).

In questo caso è un film sulla tua vita e la tua vita è veramente un film…

Sì, anche se non sono ancora morta (ride, ndr).


 

La vita ti ha permesso di esprimerti in più arti, ma io credo che ci sia sempre una gerarchia. In modo, forse, un po’ naif ti chiedo: cosa ti è piaciuto fare di più? Cantare, recitare, dipingere ?

Dipingere è una cosa che si fa in solitudine. Cantare e recitare dipendono da altri, da tutta una macchina che si muove attorno. Dipingere è come scrivere. Sei sola davanti a una tela bianca. Ti spogli completamente dalle sovrastrutture. É un processo intimo. Viene da dentro. Questo mi piace molto. Adoro cantare e recitare, ma c’è di mezzo la tecnica, la tecnologia e un team di persone. A volte registro un pezzo e neanche riconosco la mia voce. Mi dico: “allora so cantare” (ride, ndr). L’arte pittorica, invece, scorre nelle mie mani, in modo artigianale, antico, con l’olio di lino e le macchie dei colori. Devi aspettare, far asciugare, cambi idea, ci rimetti nuovi colori. É una cosa lunga e quando partorisci l’opera ti rendi conto che è veramente un figlio, il frutto di una mano materna.

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vendredi 21 janvier 2022

Sommes nous à l'antenne avec Amanda Lear !

 

Animé par Arman Naféei, créateur de ARE WE ON AIR ?


 
Suivre AMANDA LEAR à travers la bande originale de sa vie est un pur plaisir. De ses rêves d'être peintre qui l'ont amenée à se lier d'amitié avec SALVADOR DALÍ, à se créer un personnage sauvage inspiré de SUPERWOMAN, à tenir une vraie PANTHER vivante en laisse pour la couverture de For Your Pleasure de ROXY MUSIC, Lear est une icône absolue pour être pionnière. sa propre voie sans demander la permission - l'EXPITOME du CHARISME.
Rejoignez Arman et Amanda dans cet épisode qui DÉMARRE LA SAISON 3 sur le tempo absolument UNAPOLOGETIC de DISCO optimiste. Plus que disco, nous apprendrons de la REINE elle-même ; dès ses années d'école d'art, vivant dans le quartier latin de Paris. Conteuse née, Lear partage la trajectoire de sa carrière musicale à partir du moment où DAVID BOWIE a remarqué la beauté de sa voix et l'a encouragée à CHANTER, à suivre son propre chemin sans regarder en arrière et à enregistrer FOLLOW ME à Munich.



Contrairement à la musique, c'est le processus continu de la peinture qui inspire le plus Lear et la rend heureuse. Elle le dit le mieux avec ses propres mots : « parce que je peins, je me sens beaucoup plus équilibrée. La peinture m'a beaucoup aidé. Sinon, comme tout le monde, je devrais me droguer. Si quelqu'un peut raconter une histoire avec GUSTO TO SPARE, c'est bien Lear. Des oreilles captivantes depuis des générations, c'est une standing ovation pour l'Episode 55 de la saison 3 avec AMANDA LEAR.


Arman Naféei, créateur de ARE WE ON AIR....Ancien directeur d'ambiance au Château Marmont à Los Angeles