dimanche 24 octobre 2021

Maneskin et Amanda Lear en duo à l'Eurovision ? Le groupe rétablit les faits ... ♥ Maneskin Love Amanda Lear

 Il y a quelques jours, Amanda Lear a affirmé qu'elle aurait dû chanter avec Maneskin, le groupe vainqueur de l'Eurovision 2021, lors du concours de chant. Interrogé par Pure Charts lors d'une rencontre à Paris, le chanteur Damiano tire cette histoire au clair et rétablit la vérité.


« Cette année, j'ai raté une grosse occasion ». Cette confidence, Amanda Lear l'a faite avec un naturel déconcertant à la fin du mois de septembre au micro de RTL. Actuellement à l'affiche de la pièce de théâtre "Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ?", l'icône de la télévision et comédienne révélait dans l'émission "On refait la télé" avoir failli participer à l'Eurovision cette année ! Et pour cause, l'interprète de "More", qui chantera Gainsbourg, Barbara et Bashung sur son nouvel album "Tuberose" le 22 octobre, a été approchée, selon ses dires, pour partager la scène avec le groupe Maneskin, qui a fini par remporter le concours pour l'Italie. « Ils voulaient chanter en duo avec moi. J'ai dit : "Je ne les connais pas, c'est des illustres inconnus", on m'a dit "Mais t'es folle ! Ce sont des superstars en Italie, ils ont gagné Sanremo...". Et donc j'ai raté cette occasion » a-t-elle confié à la plus grande surprise d'Eric Dussart et Jade, les animateurs du programme. La raison de son refus ? « Ce n'était pas payé du tout ». Voilà qui a le mérite d'être clair !


"Vraiment, elle en a parlé ?"


Véritable anecdote ou histoire un peu enjolivée par la diva ? Pour le savoir, rien de plus simple que de poser la question aux principaux intéressés. Venu à Paris faire la promotion de l'album "Teatro d'Ira - Vol. 1" sur lequel on retrouve son hymne rock "Zitti E Buoni", le groupe Maneskin s'est entretenu avec Pure Charts pour faire le bilan de ces derniers mois couronnés de succès durant lesquels les tubes "Beggin'" et "I Wanna Be Your Slave" ont envahi les charts internationaux. L'occasion de demander au chanteur Damiano David de confirmer ou non les propos d'Amanda Lear. « Vraiment, elle en a parlé ? » a-t-il d'abord réagi avec le sourire, pour indiquer que le sujet est encore source d'amusement au sein de la jeune formation. Il n'était en réalité pas vraiment question de l'Eurovision, qui s'est tenu à Rotterdam du 18 au 22 mai dernier. Mais oui, un duo avec Amanda Lear était bel et bien dans les cartons ! « C'est vrai. Quand on a participé à Sanremo [mythique festival italien dont le vainqueur se voit proposer de représenter le pays à l'Eurovision, ndlr] on l'a contactée mais nous avons eu par la suite des désaccords de management » a précisé le rockeur.

"Elle est tellement iconique"

Des désaccords d'ordre financier ? Amanda Lear n'a pas menti, le cachet qu'elle réclamait pour cette performance artistique a été un obstacle. « En fait à Sanremo, il y a une soirée où chaque candidat en compétition fait venir un invité sur scène et il y a une règle qui stipule que ce n'est pas rémunéré. On ne pouvait rien faire à ce sujet, ce n'était pas de notre ressort » nous a expliqué Damiano, qui aurait adoré chanter avec l'ancienne Muse de Dali : « Si ça ne tenait qu'à moi, je l'aurais payé de ma poche ! Elle est tellement iconique. Ça aurait été super mais c'est une règle. On est obligé de se conformer au règlement. C'est comme ça ». « Et puis on a gagné alors on a fait le bon choix » s'est-il empressé d'ajouter avec un clin d'oeil. Un rendez-vous manqué pour un duo qui aurait à coup sûr fait des étincelles, et que Maneskin espère pouvoir honorer : « Elle est rock'n'roll. Pourquoi pas dans le futur ». Interrogé sur la possibilité de concrétiser un jour cette collaboration sur RTL, Amanda Lear s'était également dite partante : « Ils sont très gentils, on est restés en contact. Le chanteur Damiano me dit ce sera pour une autre fois. Mais j'aime beaucoup ce qu'ils font, c'est très bien ». On croise les doigts !

Article pour Charts In France par Yohann RUELLE

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Amanda Lear est l'invitée d'Affaires Culturelles

 AFFAIRES CULTURELLES par Arnaud Laporte ...


La chanteuse et actrice, Amanda Lear est sur le devant de la scène dans "Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ?" avec Michel Fau et signe un nouvel album "Tuberose". L’occasion pour l'icône des années 70 de revenir au micro d’Arnaud Laporte sur son parcours artistique et ses inspirations.

Après avoir suivi des cours aux Beaux-Arts, Amanda Lear est repérée par une agence de mannequin et pose pour les plus grandes maisons de mode en France et à Londres, à l’image du "Swinging Sixties". La muse du peintre surréaliste Salvador Dali, se destine par la suite à une carrière de chanteuse disco, d’animatrice de télévision dans plusieurs pays en Europe, et devient comédienne.

Photo Exclusivity from Marco Piraccini 

Des albums disco et des rencontres rock'n'roll

Amanda Lear rencontre le guitariste des Rolling Stones, Brian Jones et figure sur la pochette du groupe  britannique du chanteur Brian Ferry, Roxy Music. David Bowie la remarque et veut la rencontrer.  En 1977, Amanda Lear est encouragée par Ziggy Stardust alias David Bowie. Après avoir suivi des cours de chant et de danse, elle sort finalement son premier album "I Am a Photograph " qui  fut un succès immédiat avec deux tubes phares "Tomorrow" et "Queen of Chinatown".

En 1978 sort l’album " Sweet Revenge" et est enregistré l’un des plus grand succès de l’artiste, le single "Follow me", vendu à 2 millions d’exemplaires. Le troisième album d’Amanda Lear "Never Trust a Pretty Face " sort en 1979 avec le titre "Fashion Pack ". Amanda Lear s’amuse sur les rumeurs sur son identité transgenre et joue avec cette ambiguïté dans "If I was a Boy" et "I’m a Mistery ". 


Le disco des années 80 voit le jour avec  "Diamonds for Breakfast" avec les singles "Fabulous Lover" et "Love me". La chanteuse vend près de 20 millions de disques. Par la suite, Amanda Lear fait quelques reprises télévisions comme "Somewhere Over the Rainbow " de Judith Garland ou "As Time Goes by " du film "Casablanca ". 


Une icône, animatrice et comédienne

Avant de performer sur la scène théâtrale, Amanda Lear est animatrice pour la télévision italienne, française, allemande mais aussi espagnole en y faisant des apparitions. Elle est appelée par Berlusconi pour animer une émission de télévision sur la RAI, la "Radiotelevisione italiana". En France,  elle travaille dans des émissions télévisées où elle tient le rôle d’une charmeuse d’hommes dans « Dans mon lit » et anime également les "Grosses Têtes " avec Philippe Bouvard. En 1986, elle anime le show "Cherchez la femme " et rejoint TF1 en 1992, avant d'être chroniqueuse dans "Sacrée Soirée" avec Jean-Pierre Foucault en 1993. 

 Elle débute au cinéma en 1968 dans le film de Henri Lanoë "Ne jouez pas avec les Martiens ", dans " Zio Adolfo, in arte Führer" en 1978, elle continue dans les années 80 et 90 avec les films " Une femme pour moi ", "L’amour est à réinventer", "Bimboland ", ainsi que dans les années 2000 avec " Un amour de fantôme " d’Arnaud Sélignac et apparaît dans " Jodorowsky's Dune ", film documentaire américain sorti en 2013 qui reçut une dizaine de prix et en compétition à Cannes pour la Caméra d'or. Amanda Lear joue en 2020 dans " Miss" en 2020. 


Amanda Lear se lance dans le théâtre dans les années 2000, principalement dans des pièces de boulevard. En 2021, Amanda Lear joue dans "Divina " au Théâtre des Variétés mis en scène par Nicolas Briançon avec des costumes de Jean-Paul Gaultier, une pièce signée Robert Charrier.

Amanda Lear : "La peinture a été un sauvetage pour moi"

Je peins toujours un monde onirique. J'ai appris ça au contact de Dali qui peignait ses cauchemars. Il était très angoissé par beaucoup de choses et il exprimait tout ça. Peindre était un peu sa thérapie. Au lieu d'aller chez le psychanalyste et de dire "voilà, j'ai tout ça qui encombre", lui, il évacuait en peignant. Je me rends compte que c'est un peu pareil pour moi aussi. Dans ma peinture je mets des choses, des personnages que je ne comprends pas très bien, des paysages désertiques, des masques…. Et peut-être que tout vient aussi de mon subconscient. Ce sont des choses que j'essaye de transmettre. 


Dans les asile de fous, on fait jouer du théâtre aux gens qui sont dérangés pour exprimer toutes ces émotions qu'ils n'osent pas, qu'ils n'aiment pas ou qu'ils ne réussissent pas à exprimer.

Entretien en Radio pour France Culture ...Click and Go

samedi 23 octobre 2021

Amanda Lear: «Nei Måneskin vedo lo stesso rinnovamento di Bowie»

 Amanda Lear: «Nei Måneskin vedo lo stesso rinnovamento di Bowie»

Chiacchierata con la diva: il nuovo disco in francese ‘Tuberose’, il Grande Fratello («analfabeti che si lavano i denti»), Star in the Star («una cagata») e i ruoli che le offrono, «sempre gli stessi»


All the photos are from Marco Piraccini

Quando si parla di lei, in Italia, esce sempre fuori il discorso della trasgressione. Forse è il momento di mettere un punto e voltare pagina: Amanda Lear è un’artista con una carriera solida, oltre alla hit dance Tomorrow c’è di più. Lo conferma Tuberose, un album in cui ricanta (alla sua maniera) grandi classici della chanson française (e non solo). Ora sensuale, ora malinconica, Lear è un’interprete che – almeno da noi – merita di essere riscoperta sotto una nuova veste. Proprio come hanno fatto in Francia, dove, in questi giorni sta spopolando al Théâtre de la Porte Saint-Martin nei panni di Joan Crawford.


Bisognerebbe fare uno sforzo e non farsi scappare una diva degna (veramente) di essere chiamata con questo nome. Una forza della natura che passa tra le arti e non è mai scontata. Anche quando ci sentiamo per questa intervista. Dall’altro capo del telefono esordisce con un «sto correndo in radio per accogliere i Måneskin: sono arrivati a Parigi e la Virgin vuole fare loro una sorpresa. Spero siano contenti, magari mi vedono e scappano!».


Ma perché dovrebbero scappare?

Ma sai, c’era questa storia di fare un progetto insieme e cantare Amandoti.

Eh, sì. Ricordo che dovevate esibirvi a Sanremo, nella serata delle cover.

C’era questa idea di duetto, ma non potevo farlo. Poi tutti mi hanno detto che è stato un peccato perché i ragazzi hanno vinto il festival. E vabbè… comunque mi fa piacere vedere un gruppo rock italiano che fa così tanto successo. Dopo i Pooh e i Matia Bazar di band non ne avevamo più. Ora in Italia, come in Francia, ci sono cantanti che continuano a scimmiottare il rap americano quando non c’entra nulla con la nostra società e cultura. Solo che in America tutti fanno del rap.

Quindi questa storia che i Måneskin si erano risentiti per il tuo “no” alla partecipazione sanremese non era vera…

Ma nooooo! Nessuno è arrabbiato, ho anche sentito Damiano al telefono. Il resto sono storie di manager e di produttori. A noi artisti non interessa quello che succede dietro le quinte, ma quello che accade sul palco, quando ci esibiamo.


Giusto. Passiamo a Tuberose, il tuo nuovo disco.

Tutti sono sorpresi per il titolo.


Come mai?

Pensavano fosse il nome di una malattia, tipo tubercolosi (ride). Ma la tuberosa è un fiore, legato a tanti ricordi, per me.

Quali?

È il primo fiore che mi regalò Salvador Dalí. Mazzi e mazzi di questo fiore che è velenoso e ha un odore talmente forte che fa girare la testa ed è fatale. Stavo sempre ad aprire le finestre. E poi questo lavoro è legato a un periodo di confinamento.


Sarebbe a dire?

Questo disco è nato due anni fa perché cantavo La rumeur dell’autore francese Alexis Michalik. Ascoltandomi, mi hanno invitato a fare un album di grandi autori francesi. Poi è arrivato il virus. E ci siamo chiusi in casa.


Come hai vissuto il lockdown?

Sono stata da Dio. Senza vedere più certi cretini. Però mi sono messa a pensare: «Dove vado? Cazzo faccio?». Era ora di qualcosa di più serio e impegnato. È nata la voglia di un progetto malinconico. Infatti mi hanno chiesto se ero depressa.

E lo sei?

No, non sono depressa. Ma è bello prendere una pausa per parlare di amori finiti, di solitudini. È stato davvero interessante e, per la prima volta, canto solo con pochi strumenti, chitarra, pianoforte. Leonard Cohen, ecco. (ride).


Tra le canzoni del disco mi è piaciuta molto Strip-tease.

È un pezzo molto sexy di Serge Gainsbourg, cantato da Juliette Gréco. Era la colonna sonora del film omonimo in cui recitava Nico dei Velvet Underground. Doveva essere lei a interpretare il brano, ma doveva ancora iniziare a collaborare con Andy Warhol. Sono andata a spulciare e ho ritrovato questa composizione che ha parole molto malinconiche, tipo che la protagonista si spoglia come le foglie d’autunno…


Un altro bel brano è Le bel âge.

Lo cantava Barbara, una mia passione. Racconta di una donna cougar innamorata di un ventenne che poi la lascia per una coetanea.


Tu nella vita hai avuto partner più giovani.

Adoro i ragazzi più giovani, basta che siano maggiorenni. Hanno entusiasmo, allegria, curiosità della vita. Noi signore più mature li possiamo accompagnare per un pezzo di strada, ma non c’è futuro: non faranno figli, non si sposeranno, finirà così. È un passaggio quasi obbligato che i ragazzi fanno con una donna più grande.

E poi c’è Opium che ricorda le atmosfere di una tua hit…

Eh, sì, Queen of Chinatown. Quando l’ho scritta nessuno si è accorto che parlavo di una spacciatrice di sostanze stupefacenti: se tutto va male, se la vita fa schifo, chiama la regina di Chinatown per avere la droga. Erano altri tempi, si iniziavano a scoprire quelle cose. In Opium siamo a Hong Kong, di notte, la gente va di nascosto a fumare le pipe di oppio.


Altro giro altra corsa con Immortels.

È un brano di Alain Bashung che non conoscevo. Mi piace molto l’idea della canzone: lui dice alla sua compagna che sono immortali.


Vorresti essere immortale?

Per carità! Proprio l’altro giorno ho letto che uno scienziato ha scoperto che la vecchiaia è una malattia e si potrà curare. Non saremo immortali, ma riusciremo a vincere questa erosione del corpo umano. Una cosa che mi fa paura. Io morirei anche domani: ho avuto il massimo della vita, tanta fortuna. Chi avrebbe mai detto che sono ancora qui 40 anni dopo il primo disco? E sto addirittura avendo un grande successo a teatro. Sono contenta così e ringrazio per tutto quello che ho ottenuto.


Se non ricordo male tu sei devota a Santa Rita da Cascia.

Sì, anche di Sant’Antonio di Padova. Sono andata pure a Cascia. Dicono che Santa Rita sia la protettrice dei casi disperati. E noi artisti lo siamo visto che nessuno ci caga più.


Addirittura!

Va tutto male: malattia, terrorismo, ecologia. O ci spariamo tutti o spero che l’uomo si svegli. Ma la gente è cieca, di un egoismo allucinante, non gliene frega niente. Ragionano dicendo: «Se fra cinquant’anni succede qualcosa chi se ne frega? Tanto sarò morto».

Ci sono i no-vax e no-green pass anche in Francia?

Uguale a voi, ogni sabato a Parigi è un macello. Sono come i gilet gialli: protestano contro Macron, contro la benzina che costa troppo, contro il vaccino. Gente a cui non va bene niente. E questi cretini, ogni sabato pomeriggio, invece di venire a vedermi a teatro, vanno a fare casino per le strade (ride). Capisco che la gente abbia voglia di manifestare, è un diritto. Però sbagliano perché sono informati male: leggono le cose sui social dove ci sono complottisti, con numeri falsi. Questo vaccino è stato scoperto 50 anni fa, nel 1965. E loro dicono che dobbiamo aspettare un po’. Ma cosa dobbiamo aspettare? Poi sa cosa mi fa ridere?


Cosa?

Che quelli di Pfizer sono gli stessi del Viagra, ma per il Viagra nessuno ha voluto aspettare. Se lo sono inghiottiti subito. Sono imbecilli. Il vaccino è sicuro al 100%. Meglio fare il vaccino invece di morire di questa malattia orrenda.

E delle proteste contro il green pass che mi dici?

Lì sono un po’ d’accordo. Questa cosa di fare vedere il documento la trovo insopportabile. Vorrei fossero tutti vaccinati e basta, come per l’influenza. Fare vedere il pass mi dà fastidio.


Ma lo hanno fatto, probabilmente, perché c’erano poche persone che si vaccinavano.

Io recito tutte le sere a teatro, ma perdiamo molti spettatori, perché la gente non vuole fare vedere il pass. Non si può entrare in teatro e al ristorante, senza il green pass, ma in metropolitana sì. È una cosa che non si spiega bene.


Torniamo al disco. Tra tante canzoni francesi c’è pure l’italianissima Amandoti dei CCCP.

L’ho inserita perché altrimenti i miei fan italiani sarebbero rimasti delusi.

Lo hai più sentito Giovanni Lindo Ferretti?

No, più visto né sentito.


Sai che ha avuto un’evoluzione, rispetto a quando avete cantato insieme Tomorrow…

Penso che il compito di noi artisti sia divertire la gente, dare allegria, fare riflettere con le opere d’arte, ma non fare politica. Ognuno ha le sue opinioni, ma dobbiamo tenerle per noi, non influenzare le persone. Lo stesso vale per i politici che vanno nei programmi di varietà: quello non è il loro posto.


Parliamo allora, a proposito di divertimento, del tuo spettacolo Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford dove interpreti Crawford…

Nessuno si sarebbe aspettato di vedermi con questa parrucca nera, orrenda, a interpretare una vecchia star alcolizzata, che muore sul palco.


Perché non se lo aspettava nessuno?

Come in Italia, anche qui in Francia ho l’immagine di quella ironica, che se la spassa. All’improvviso mi vedono a teatro e i critici stanno scrivono recensioni pazzesche. Prima mi proponevano sempre lo stesso tipo di ruolo.

E da noi?

In Italia non se ne parla, mi hanno appiccicato l’immagine di “voulez vous un rendez-vous tomorrow”, della tv… non usciamo mai da questo personaggio, ma sono cambiata. E sono delusa che produttori e registi non mi offrono altre parti. Ogni tanto, alle cene, vedo cineasti italiani che vorrebbero lavorare con me. E dico loro: «Ok, datti da fare!» (ride). Anni fa Mario Bolognini mi ha diretta per una pubblicità, diceva di volermi far fare tante cose, ma poi niente. Magari i registi propongono anche, ma se i produttori non seguono…


Invece in Francia con la recitazione hai ingranato…

Almeno faccio teatro. Ma vorrei mostrare quello che so fare al pubblico italiano.


Da noi non dovevi essere nel cast di un musical sulla moda?

Troppi pochi soldi e piccola produzione. Per il teatro non ci sono denari: è una cosa disastrosa.

E in tv non ti hanno proposto nulla?

Non passa una settimana senza che mi propongano qualcosa.


Tipo?

Un programma che ha fatto, poi, Marcella Bella.


Ah, sì, Star in the Star. Non è andato benissimo.

Infatti mi hanno detto che ho fatto bene a rifiutare perché era una cagata.


Altre cose?

Ho fatto per cinque anni il giudice a Ballando con le stelle, ma poi basta. Voglio intrattenere, non dare giudizi, invece mi propongono sempre quello: Signorini mi ha chiesto di fare l’opinionista al Grande Fratello Vip, anche la D’Urso mi ha cercata. Hanno tutti sparato cifre pazzesche, ma non mi interessa.

E come conduttrice?

Stanno sempre a menarla con questo Cocktail d’amore, mi chiedono perché non lo rifaccio. Lo rifarei, ma non sono direttore di rete. Ho un agente disperato: propone cose, ma non accettano. Almeno su Instagram ci sono moltissime persone che mi scrivono e dicono che manco. Si vede che ho lasciato il segno.


Sì, anche perché in tv non c’è più molta ironia.

L’ironia è la base. Se io prendo in giro la gente devo essere autoironica. Ci sono persone che si offendono. L’ironia manca proprio nella società. Se si ridesse sopra tante cose sarebbe più lieve l’ambiente.

Hai dichiarato che la tv italiana ti fa orrore. Salverai qualcosa…

L’arrivo del Grande Fratello è stato un disastro per me. È un tormentone: ogni anno c’è la casa, l’isola, per me non sono programmi di intrattenimento. Io vengo dalla bella televisione come Fantastico, dove si faceva sognare la gente. Vedere degli analfabeti che si lavano i denti non mi diverte.


Capisco. Ma ho ancora una domanda che si ricollega all’album: il disco parla di malinconia, dici di faticare a tornare in Italia con progetti differenti. Ti capita mai di sentirti sola?

Sempre. Anche quando sono in compagnia. La gente non accetta che siamo nati soli e moriremo soli. Dobbiamo accettare noi stessi, con i nostri difetti. Se accettiamo la nostra interiorità, siamo in buona compagnia. La solitudine non è un problema. Le mie amiche, a Londra, iniziano i discorsi dicendo «Ah, alla nostra età», e già potrebbero evitare. E continuano: «Mio marito mi ha mollata per una più giovane!».

E tu che rispondi?

«Beata te! Se tuo marito ti ha mollata per una più giovane almeno ti dà gli alimenti, vai in giro, fai crociere». La gente non capisce il positivo delle situazioni.


Giusto. Volevo chiederti un’altra cosa. Visto che sul palco porti in scena la rivalità tra Bette Davis e Joan Crawford, in Italia c’è stata una tua rivale?

Continuano a volermi far parlare male di Patty Pravo o Alba Parietti, ma non mi sento rivale di nessuno. Anzi, siamo grandi amiche. Anche con la Carrà andavo d’accordissimo.


Io dicevo di rivalità vere, non da rotocalco.

No. Di iene ce ne sono, come Malgioglio: non può fare a meno di sparare cose false o cattive, ma fa parte del personaggio e fa ridere. Pensano che dire cattiverie faccia divertire la gente, ma non lo so.

Sai che quest’estate, in Italia, c’è stata la moda di fare duettare dive evergreen con cantanti amati dai giovani?

È bello. Almeno si dà visibilità a dive che la gente non può più di vedere da 30 anni, dando possibilità ai giovani di fare cose nuove. Ho visto la Berti e la Vanoni, mi fa molto ridere. È venuta anche vedermi a Parigi.


Ah.

Sì, lei sa molto bene il francese. Mi ha chiesto di fare qualcosa insieme a teatro. La Vanoni mi segue da tanto, è venuta anche al mio live alla Bussola: abbiamo passato la serata insieme pure con Mina. Sono grandi artiste senza gelosie e amarezze, sono donne al di sopra.


Ma tra i nuovi cantanti chi ti piace?

I Måneskin li preferisco ad Achille Lauro. La gente confonde travestimenti, piume, trucco e talento. Non basta essere vestiti e truccati per avere talento.


Questa cosa di Achille Lauro l’avevi già detta in passato…

Anche David Bowie si truccava, ma era innovatore, era un rinnovamento del rock che rivedo nei Måneskin. Poi in Francia non guardo i cantanti italiani. So solo una cosa.


Cosa?

Che l’Italia è il Paese del canto, non si discute. Che sia la lirica o la musica leggera. È il Paese dello spettacolo, è prolifico, creativo. Anche nella moda. Quella francese a volte è un po’ noiosa, mentre da voi è colorata, estrosa. Fa parte della mente italiana. Uno stilista francese, una volta, mi disse – con disprezzo – che si vedeva che mi vestivo in Italia. C’è gelosia.

Senti, Amanda, questa domanda te la devo fare: cosa mi dici delle affermazioni di Giucas Casella al GF Vip? (Ha ritirato in ballo l’ambiguità che la Lear usò come espediente, probabilmente sotto consiglio di Dalí, per suscitare curiosità, nda).

Chi è Giucas Casella? Un cantante? Io avevo un fidanzato che si chiamava Manuel Casella, ma Giucas Casella non so proprio chi sia.


Capito. Ma oggi, con tutta la super carriera che hai avuto, come ti senti?

Una sopravvissuta. Sono ancora qui dopo 40 anni, gli altri sono spariti.


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Amanda Lear fait "sa" première "Radio de..." ! !! France Inter ...

Amanda Lear fait "sa" première "Radio de..." ! 2021 signe son retour sur les planches du Théâtre de la Porte St Martin avec Michel Fau, et sur le devant de la scène avec son nouvel album "Tuberose". L'artiste nous embarque dans la balade intime de son univers musical... sur France Inter.


"Radio Amanda Lear"

La productrice-animatrice exceptionnelle nous fait découvrir ses coups de coeur, les musiques qui l'accompagnent tout le temps, ses chansons et artistes préférés et nous raconte... le temps d'une émission sur France Inter. Plongée intime dans la Playlist de son univers.


Amanda Lear a choisi ses titres, concocté sa playlist très personnelle et fabriqué son émission... Une heure d'antenne pour la connaître un peu mieux et écouter sa voix.

Fermez les yeux, c'est la radio d'Amanda Lear  . . .♥


La Playlist d'Amanda Lear 

Juliette Greco - Strip-tease 

Georges Moustaki - Ma Solitude 

Edith Piaf - L'Hymne à l'amour 

Mariah Carey - Without You 

The Beatles - A day in the Life 

Elvis Presley - Love me tender

Charles Trenet - Que reste-il de nos amours ? 

The Beach Boys - Good Vibrations 

Tina Turner - River deep, Mountain high 

Nina Simone - Ne me quitte pas 

Bellini - Samba de Janeiro 

Gloria Gaynor - I will survive  ....

Nouvel album Tuberose, son 20ème opus, essentiellement en français avec des reprises d'auteurs et d'interprètes tels S. Gainsbourg, Barbara, J. Dutronc, Miossec, G. Moustaki , J. Doré, A. Bashung et Dominique A, sorti le 22 octobre 2021 (Boomlover/MCA/Universal) ...


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vendredi 8 octobre 2021

Le jour où Amanda Lear a envoyé promener Måneskin

Jamais avare de bonnes histoires étant donné son parcours, la chanteuse et présentatrice télé s’est laissée aller à une savoureuse confidence.




À plus de 75 ans (merci au Covid d’avoir levé le voile sur ce mystère qui planait depuis toujours!), Amanda Lear n’a plus rien à prouver à personne. Tour à tour mannequin, muse de Dali, chanteuse disco à succès (en Europe !), comédienne et présentatrice de télévision littéralement adulée en Italie, elle a également côtoyé de très près le Swinging London et donc le gratin du rock de l’époque. On lui connaît, entre autres, une liaison avec Brian Jones, membre fondateur des Rolling Stones.

Interrogée par Gala à l’occasion de la sortie de son nouvel album, Tuberose, le 22 octobre, elle a livré une anecdote dont elle a le secret. Cash comme elle en a l’habitude, elle s’est exprimée sur sa longévité sous les feux des projecteurs. “J’exerce encore de la fascination parce que je suis rock, fait-elle savoir. J’ai connu les Rolling Stones, Bryan Ferry, David Bowie (c’est lui qui la convainc de chanter. Il lui a payé des cours de chant et de danse, NdlR.), Salvador Dali, Jimi Hendrix…” Elle profite de l’occasion pour dévoiler la “mésaventure” qui lui est arrivée avec un artiste italien désormais en pleine gloire : Måneskin. “Avant qu’ils ne gagnent l’Eurovision, ils voulaient que je chante avec eux. Sans me payer ! J’ai refusé, bien évidemment.” C’était l’an dernier, à l’occasion de la 71e édition du festival de Sanremo. Damiano David et ses acolytes souhaitaient partager avec elle le duo "Amandoti". C’est en remportant ce festival que Måneskin a gagné sa place pour représenter l’Italie à l’Eurovision...

Si l’histoire ne dit pas qui est le réel perdant de l’affaire, il n’y a rien d’étonnant à voir Måneskin solliciter Amanda Lear. C’est une immense vedette en Italie. Par sa carrière musicale et surtout grâce à la télévision. Depuis 1978, elle y a animé toutes sortes d’émissions, en particulier de la variété, des téléréalités et des télé-crochets, notamment pour les chaînes de Silvio Berlusconi : Canale 5, Italia 1, Rete 4. Puis sur la Rai. Elle a aussi officié comme membre du jury de nombreux programmes, dont la version italienne de Danse avec les Stars (Ballando con le stelle), Miss Italie, etc.

Sociétaire des Grosses Têtes de Philippe Bouvard de 1980 à 2014, elle a aussi été présente dans le petit écran en France. Elle a animé des rendez-vous avec Roger Zabel, Christian Morin, Jean-Pierre Foucault (dans Sacrée soirée !) qui l’avait appelée pour sauver ses audiences en berne, etc.


En Allemagne, c’est un programme érotique baptisé Peep ! qu’elle a présenté au milieu des années 90. Elle s’est aussi forgée une sérieuse réputation dans la petite lucarne en Espagne.

Article writting from Charles Von Dievort for DHNET.be ....Click ....

jeudi 7 octobre 2021

"Il voulait attaquer, faire des procès" : Amanda Lear et les rumeurs, son mari était furieux...

Réputée pour son franc-parler, la comédienne et chanteuse Amanda Lear a accordé une interview au magazine "Gala" dans laquelle elle balaye tous les sujets dont celui des rumeurs qui lui collent à la peau. De longue, son âge et son sexe sont sources de questions. Elle s'en moque mais son défunt mari ne le supportait pas.


Elle avait juré prendre sa retraite des planches pour profiter tranquillement de sa maison en Provence mais Amanda Lear s'est vue offrir un projet qu'elle ne pouvait pas refuser ! Ainsi, la star est de retour dans la pièce Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? au côté de Michel Fau, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris. En pleine promotion, elle a multiplié les confidences.

Longuement interrogée par le magazine Gala, Amanda Lear a évoqué sa longue et prolifique carrière qui dure depuis les années 1970, menée aussi bien à la télévision qu'au cinéma en passant par la chanson, la peinture et le théâtre. Toujours aussi populaire - mais ne venez pas lui demander de selfie, elle déteste ça ! -, la piquante touche-à-tout du show business reconnait sa "chance" d'avoir une telle longévité dans le milieu. Si elle se dit "effondrée" d'être désormais placée aux côtés de "gamines influenceuses soit-disant très importantes" à cause de leurs millions d'abonnés sur les réseaux dans les défilés de mode, elle a la chance d'y être encore invitée...

Et quant à savoir si le mystère qui l'entoure depuis toujours, comme sur sa supposée transidentité, joue toujours en sa faveur auprès des médias et du grand public, Amanda Lear répond avec franchise. "J'ai toujours laissé faire, j'ai toujours laissé dire. En revanche, ça n'amusait pas du tout mon mari Alain-Philippe Malagnac [mort en 2000, dans un incendie, NDLR] de lire toutes ces conneries. Il voulait attaquer, faire des procès. Je l'ai convaincu de laisser tomber. Cela fait parler et il est toujours bon de faire parler", dit-elle. Et une chose est sûre, avec ses piques et ses jeux de mots, Amanda Lear sait faire parler d'elle comme personne. Après tout, on est jamais mieux servi que par soi-même...

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mercredi 6 octobre 2021

Amanda Lear : Le jour où elle a rencontré Brigitte Macron

 Lorsque Amanda Lear et la Première dame Brigitte Macron se croisent à une remise de décoration, de quoi parlent-elles ? 

De téléphones portables et d'applications photos, bien sûr !


Au Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris, Amanda Lear joue jusqu’au 25 octobre Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? aux côté de Michel Fau ou elle incarne un personnage dramatique de star alcoolique et vieillissante.


Installée en Provence, elle sort également le 22 octobre un album intitulé Tuberose, dans lequel elle reprend quelques grands auteurs de la chanson française (Miossec, Bashung, Barbara, Moustaki…)? Autant d’initiatives qui, selon celle qui fut l'amie de David Bowie et la muse de Salvador Dali, lui permettent de sortir de son rôle de « cougar sexy rigolote des Grosses Têtes qui drague les jeunes » auquel elle est souvent cantonnée.

"Je l’ai trouvé charmante, très à l’aise "

Il n’empêche, Amanda Lear reste une grande séductrice et n’a rien perdu de son bagout : « J’ai besoin de séduire l’épicier, un chien qui vient me dire bonjour, les beaux garçons, explique-t-elle.. Il n’y a rien de pire que d’être transparente comme de la Cellophane. Et cela me fait beaucoup rire quand j’entends derrière moi dans la rue : « T’es trop bonne, Lova Moore ! » »


Amanda Lear aime aussi « les gens marrants ». Sa dernière rencontre marquante ? La Première dame Brigitte Macron, qu’elle a croisé à une remise de décoration. Impressions : « Je l’ai trouvé charmante, très à l’aise, serrant les mains avec un mot pour chacun. Elle m’a dit qu’elle viendrait voir la pièce, c’est bien d’avoir une première dame qui s’intéresse aux arts. » Amanda Lear poursuit : « Et, une fois n’est pas coutume, j’ai fait un selfie avec elle, tout en lui expliquant que je suis la championne de la retouche photo. Je lui ai montré comment marche mon application, nous nous sommes beaucoup amusées ! »


L'intégralité de l'interview d'Amanda Lear est à lire dans Gala n°148 en kiosques le 6 octobre.

Crédits photos : Jack Tribeca / Bestimage

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mardi 5 octobre 2021

Amanda Lear revient sur sa relation avec David Bowie

D'artiste peintre à mannequin, actrice et chanteuse, Amanda Lear n'a fait qu'un pas. Pourtant, au départ, rien ne la prédestinait à pousser la chansonnette. Si elle a fini par se lancer, c'est surtout grâce aux encouragements de David Bowie, avec qui elle a vécu une histoire d'amour dans les années 1970.



Actuellement en pleine tournée promotionnelle pour la sortie de son prochain album intitulé "Tuberose", Amanda Lear a accordé une interview au Figaro, parue le samedi 2 octobre 2021. L'occasion pour elle de revenir sur son idylle avec David Bowie, qu'elle a fréquenté alors même qu'il était marié. "Ce n'était pas du tout mon type. Il avait les yeux rouges, pas de sourcils, une dent sur deux et était maladif. Pourtant, il m'a fascinée avec son charme un peu malsain", explique celle qui garde le secret sur son âge dans les pages du quotidien avant de préciser, un peu gênée : "Ce n'est qu'au bout de quelques jours qu'il m'a parlé de sa femme..."

"Il ma donné confiance en moi"


Malgré cet aveu, Amanda Lear continue de fréquenter le chanteur et contre toute attente, leur histoire dure près de deux ans. "Il m'a donné confiance en moi. J'étais maigrichonne, j'avais un appareil pour me redresser les dents, je n'osais pas rire. Moi je me trouvais moche...", a-t-elle révélé en parallèle sur le plateau de 50' Inside. Encouragée par son amant, celle qui dit être née au Vietnam se lance dans la musique. "Il était charmant, extraordinaire et créatif. C'est lui le premier qui m'a dit que je devrais chanter. Personne n'y croyait, même pas moi !", a-t-elle affirmé.


En 2016 déjà, Amanda Lear clamait son admiration pour David Bowie. "J'ai eu la chance de le connaître alors qu'il était assez équilibré. On se voyait tous les jours, on parlait de musique, mais aussi de peinture, des sciences... Il était différent des autres, il sortait du lot. Il a tellement compté dans ma vie. Il a changé ma vie. C'est le premier qui m'a conseillé de chanter, qui m'a mise sous contrat, qui a produit mon premier disque et qui m'a payé des cours de chant", avait-elle alors expliqué au micro de iTélé.

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Fau-Lear, avis de tempête à la Porte Saint-Martin

 À la Porte Saint Martin, Amanda Lear et Michel Fau, duo tant attendu de cette rentrée théâtrale post-Covid, font briller de mille feux la pièce de Jean Marbœuf, Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? C’est fou, c’est Fau et on y court !


Quel spectacle ! Tout est des plus réussis, la mise en scène, la scénographie et l’interprétation. On aime l’univers et la folie artistique de Michel Fau. Il n’a pas son pareil pour illuminer un texte, lui donner une couleur, un ton. Il aime le décalé, le caricatural et le sublime ! Jouant sur le comique, le burlesque et le pathétique, toute situation prend sens. Avec la pièce de Jean Marbœuf qui met face à face deux monstres sacrés d’Hollywood, il ne pouvait que se régaler, et du coup nous rassasier.


À l’amour, à la haine . . 

À travers une correspondance imaginaire, mais bien documentée, l’auteur raconte les relations tumultueuses en Bette Davis et Joan Crawford lors du tournage du film Qu’est-il arrivée à Baby Jane ? Cet œuvre mythique de Robert Aldrich qui met en scène deux sœurs vivant accrochées à leur passé d’étoiles. Jane (Bette Davis) est une enfant prodige du cinéma, Blanche (Joan Crawford) a eu sa carrière brisée par un accident qui l’a cloué dans un fauteuil roulant. Devenue dépendante de sa sœur, elle est séquestrée par celle-ci. Ce film, se promenant sur les rives de la folie, est un huis clos effrayant fait de jalousie et de haine, d’excès et de noirceur.


Jeux de miroir

Comme un reflet de miroir, les deux actrices, à l’époque du tournage, n’étaient plus au sommet de leur carrière ! De par leur nature, elles étaient aussi sœurs ennemies que les protagonistes du film. L’une était belle, l’autre beaucoup moins. Si toutes les deux faisaient le même métier, elles ne sortaient pas de la même école. Crawford était actrice, un pur produit des studios, fabriquée telle une marionnette. Davis était une comédienne qui avait appris son métier sur les planches. Elles avaient de l’esprit et de la repartie, donc vous imaginez bien ce que pu être leur relation, un savoureux échange de vacheries teintées d’humour ! Un bonheur ! Elles ne se s’épargnent rien. 


Un texte sans concession

La grande force du texte est que les caprices, bons mots, et coups de gueule ne sont en fait que des sunlights éclairant un discours plus dramatique. Dans un esprit des plus mordants, Marbœuf nous présente une réflexion sur les actrices, ce métier où les rides ne font pas de cadeaux, mais aussi sur les excès de la célébrité, l’égoïsme, l’égocentrisme, la solitude et la déchéance. 

Fau-Lear, un combat royal 

Sur scène, Le duo fonctionne admirablement bien parce qu’il représente également les deux aspects évoqués dans la pièce. Fau est homme de théâtre. Amanda Lear est, par son parcours atypique, une sorte de « créature ». Michel Fau est épatant en Bette Davis ! Il en fait des tonnes, mais juste ce qu’il faut pour faire entendre ses rugissements ! La Davis disait ce qu’elle pensait, ne faisait aucune concession, ne craignait pas d’être grotesque tant elle avait du génie. Tout comme son modèle, le comédien et metteur en scène ne se ménage pas pour faire des effets et nous éblouir. La Crawford manœuvrait, alternant les caprices et les bouteilles de vodka. Amanda Lear s’est glissée avec une belle dose d’autodérision dans la peau de Joan Crawford, sans jamais toute fois la porter à la caricature, passant de divine à pathétique. Derrière les vacheries qu’elles se lancent, on sent toute la fragilité de ces deux femmes blessées. Et c’est magnifique !


Article from Marie-Cécile Nivière for L'Oeil d'Olivier ....Click !

lundi 4 octobre 2021

Amanda Lear parla di Eurovision: “E’ diventato un prodotto, soprattutto per i paesi dell’est ! ”

 Amanda Lear, ospite del programma radiofonico di RTL On remake TV, ha parlato di Eurovision Song Contest riservando alla kermesse parole ben poco edificanti.


L’eclettica e stralunata artista, come riportato dalla testata Télé-Loisirs, ha parlato di una telefonata ricevuta da Damiano dei Maneskin, che l’avrebbe contattata per prendere parte insieme a loro all’Eurovision 2021.


“Ho perso una grande occasione. Sai, il gruppo che ha vinto era un gruppo italiano chiamato Maneskin, che ovviamente non conoscevo. E mi è stato detto ‘ma è troppo popolare in Italia’. E mi hanno contattato, mi hanno chiesto fare un duetto con loro. E siccome non li conoscevo, ho detto ‘quanto mi paghi?”

Una rivelazione che appare non veritiera, in quanto è difficile immaginare una versione alternativa di Zitti e Buoni, pensata proprio per l’Eurovision e con un ospite così ingombrante.

E’ probabile che Amanda Lear si sia confusa, vista che già dopo il Festival di Sanremo aveva rivelato il contatto con la band romana.


“Dovevo andare a Sanremo. Mi avevano chiamato i Maneskin, che non conoscevo, per duettare su ‘Amandoti’. Solo che non c’erano soldi e gli ho detto: ragazzi, sapete oggi quanto costa anche solo un paio di ciglia finte? E allora hanno preso quel tipo con la barba.”

In quell’occasione Amanda espresse l’apprezzamento per i Maneskin, ma non per il Festival.

“Mi sono piaciuti molto. Peccato che, in generale, mancassero le belle canzoni: sembrava una sfilata di moda, tutto troppo fashion. Solo look, pettinatura, vestiti.”

Amanda Lear parla di Eurovision

Amanda Lear, poi, incalzata dai conduttori Jade ed Éric Dussart ha parlato dell’Eurovision Song Contest.

“È cambiato molto. Quello che all’inizio era l’Eurovision che conoscevamo con belle canzoni, è diventato un prodotto, soprattutto per i paesi dell’est, con tanti fan, ragazzi, paillettes, ballerini. Quindi non è più musica, non è più canzone.”

Riferendosi, poi, al fatto che la Francia non vince dal 1977.

“Finché ci ostiniamo a cantare una canzone un po’ triste, in francese, non so se vinceremo…”

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samedi 2 octobre 2021

Amanda Lear : "La prochaine étape pour moi, réserver une place au cimetière"

Ses goûts télé, son rapport à la popularité, le montant de son cachet au théâtre, le jeu télé qu'elle a failli présenter... 

Amanda Lear refait la télé au micro d'Eric Dussart et Jade !




Victime du Brexit "J'ai dû demander un permis de séjour pour rester en France"


 Amanda Lear trop méchante dans "Danse avec les stars"


 "Affaire conclue" : "Les gens amènent parfois des choses immondes" - Amanda Lear


 Le jeu télé qu'Amanda Lear a failli présenter


 Amanda Lear : "J'ai raté une grosse occasion à l'Eurovision"


 "C'est un rôle" : Amanda Lear joue un personnage à la télé


 Amanda Lear : "Le théâtre, c'est très mal payé !"


 Qui pour jouer Amanda Lear dans un film ?


 Amanda Lear : "J'aurais été une maman insupportable"


Do you want to listen this on RTL ? Click

vendredi 1 octobre 2021

Amanda Lear: «J'ai connu une époque bénie sans sida, sans terrorisme, sans Covid. On voulait changer le monde, mais on n'a pas réussi»

 L'ancienne muse de Dali et de Paco Rabanne est au théâtre aux côtés de Michel Fau dans Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? Et sort un album. Entretien sans langue de bois.



Le 22 octobre prochain, Amanda Lear sort son 20e album studio baptisé "Tuberose". Elle joue actuellement dans la pièce "Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ?" au Théâtre de la Porte Saint-Martin. A l'occasion de cette actualité bien remplie, Amanda Lear accorde une interview au "Figaro", dans laquelle elle revient sur son idylle avec David Bowie.

« On dirait un bordel ! », s'amuse Amanda Lear en arrivant à l'hôtel Providence près du Théâtre de la Porte Saint-Martin où elle joue Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? La pièce de Jean Marboeuf s'inspire de la relation mouvementée entre les deux stars sur le tournage de film de Robert Aldrich, Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? «Chéri, veux-tu un cookie ? », demande l'icône à Jean Robert-Charrier, le directeur du théâtre venue la saluer. Traqueuse, l'ex-muse de Dali est présente une heure avant la représentation. Elle est une Joan Crawford « pathétique » et Michel Fau, une Bette Davis effrayante. Le 22 octobre, elle sort Tuberose, son 20e album studio et sera l'objet d'un documentaire sur Arte cet automne.

C'est à cause de Michel Fau que vous revenez sur scène ?

Le but, au départ, c'était de surprendre le public. Je n'aurais jamais pensé accepter un rôle pareil. Jusqu'ici, je jouais la rigolote de service dans les pièces ....

Amanda Lear balance sur son histoire d'amour avec David Bowie, qui était marié . . .

Son histoire d'amour avec David Bowie remonte à loin, très loin. Mais c'est toujours sans langue de bois (et c'est pour ça que le public l'adore !) qu'Amanda Lear revient sur cette période de sa vie dans une nouvelle interview accordée au Figaro ce samedi 2 septembre 2021.

Les routes des deux artistes se sont croisées dans les années 70, à l'époque où Amanda Lear était mannequin. Elle tape dans l'oeil de Bryan Ferry, du groupe Roxy Music, qui lui demande de poser pour la pochette de leur album. Amanda Lear accepte et se retrouve en cuir et talon avec avec une panthère qu'elle tient en laisse. Une photo qui interpelle David Bowie et qui lui plaît énormément. "Quand le disque est sorti, David Bowie est tombé amoureux de la photo, pas de moi, se souvient Amanda Lear pour Le Figaro. Marianne Faithfull nous a présentés. Ce n'était pas du tout mon type. Il avait les yeux rouges, pas de sourcils, une dent sur deux et était maladif. Pourtant, il m'a fascinée avec son charme un peu malsain."

Malgré les premières réticences, la jolie blonde au caractère bien trempé finit par se laisser séduire et se lance dans une relation avec David Bowie qui durera quand même deux ans. Seul petit détail que le chanteur disparu en janvier 2016 n'a pas tout de suite mentionné à sa partenaire, il n'est pas célibataire et même la bague au doigt ! "Ce n'est qu'au bout de quelques jours qu'il m'a parlé de sa femme...", confie Amanda Lear. A l'époque, David Bowie était en effet marié à l'actrice américaine Angela Barnett. Ils se sont unis en 1970 en Angleterre et ont eu. un fils, le réalisateur Duncan Jones.

Pas encore chanteuse, Amanda Lear est poussée par David Bowie à le devenir alors que son manager est contre. "C'est lui le premier qui m'a dit que je devrais chanter. Personne n'y croyait, même pas moi", avait déclaré Amanda Lear il y a quelques jours, sur le plateau de Vivement dimanche...

Finalement, Amanda Lear décide de s'éloigner de David Bowie pour voler de ses propres ailes, malgré tout le confort dont elle profitait. "David m'avait emmenée à New York. Je voulais chanter mais son manager refusait. On prépare la tournée de David avec son nouvel album. Mon loyer était payé, j'étais entretenue. Au bout d'un an, je suis rentrée à Londres", relate l'artiste au Figaro. Un bon choix puisque bien des années plus tard Amanda Lear sort son 20e album studio, baptisé Tuberose.


"Pas maquillée" et "moche" : Amanda Lear refuse un selfie à une admiratrice ...


Amanda Lear dissocie pleinement sa vie d'artiste et sa vie privée, tant et si bien que si vous la croiser un jour en train de faire des emplettes, elle vous refusera très certainement un selfie. C'est ce qui est arrivé à une admiratrice de la chanteuse et comédienne qui raconte cette anecdote dans une interview accordée au "Figaro".

Quand Amanda Lear investit un plateau de télé, ou de radio, ou une scène, l'artiste - dont on ne connaît toujours pas l'âge exact - est toujours pimpante. Brushing impeccable, lunettes colorées et teintées, maquillage de rigueur et parfois même de sacrés décolletés. Mais quand elle retombe dans la vie quotidienne, les habits de lumière ne sont plus d'actualité et le naturel reprend ses droits. Celle qui sort son 20e album studio dans quelques jours n'aime alors pas être approchée et gare à celle ou celui qui oserait lui demander une photo, le refus serait catégorique. Pour preuve, l'anecdote racontée par Amanda Lear dans son interview accordée au Figaro le 2 octobre 2021.


"L'autre fois, j'achète des croquettes pour mes chats. Une femme voulait faire un selfie avec moi. Je refuse, je ne suis pas maquillée, je suis moche. Elle me répond : 'Moi aussi'. Et moi de lui rétorquer : 'Oui, mais vous vous avez l'habitude'", relate Amanda Lear avec tout le franc-parler qu'on lui connaît et qui plaît tant au public.

Plus sérieusement, celle que l'on retrouve sur les planches du théâtre de la Porte Saint-Martin, à Paris, dans la pièce Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ? fait une grande distinction entre sa vie d'artiste et sa vie privée, qu'elle veut justement garder privée. "Je pars du principe que, quand j'arrive chez moi, que je ne suis pas maquillée, je m'accepte et tout va très bien. Le public voudrait pénétrer chez vous, mais non, c'est ma vie privée, défend-t-elle auprès du Figaro. Je fais mon métier du mieux que je peux, je lui donne ce qu'il veut, du glamour, mais je joue un rôle. Je ne cherche pas à passer dans l'histoire, à marquer mon époque, je m'en fous."


Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire si vous croisez l'ex-compagne de David Bowie en train de faire des emplettes, ignorez-là et ne lui demander surtout pas de photo !


La suite au Figaro ....

Direct Link "" Le Figaro "" Click


Amanda Lear explique pourquoi elle a failli être expulsée du territoire français !

 Samedi 2 octobre 2021, Amanda Lear est l'invitée d'Eric Dussart et Jade dans On refait la télé sur RTL. L'animatrice a notamment expliqué qu'elle a failli être expulsée du territoire français.


Peu importe l’âge qu’on lui donne sa nationalité, Amanda Lear reste une icône intemporelle qui a marqué de nombreuses émissions de télé françaises ou encore italiennes. Épicurienne avertie et assumée, celle qui fut notamment la muse de Salvador Dali sait jouir de tous les plaisirs que peut lui offrir la vie. Un personnage haut en couleur qui a toujours fait le bonheur des divertissements du PAF. Et pourtant, au micro de RTL, dans On refait la télé, présenté par Eric Dussart et Jade, elle a expliqué que la France a bien failli lui claquer la porte au nez.


Amanda Lear explique en effet que suite au Brexit, un titre de séjour lui a été demandé. Car celle qui a défilé pour le dernier show de Jean-Paul Gaultier confie qu’elle n’a jamais eu la nationalité française. "Étant de nationalité britannique, quand j’ai épousé un Français, je n’ai pas jugé nécessaire de me convertir, disons, parce que de toute façon on vivait en France, il y avait le marché commun, l’Union européenne…", indique-t-elle tout en avouant que selon elle le Brexit a été "une catastrophe pour tout le monde".

Amanda Lear au bord de l’expulsion


"On s’en foutait. Personne n’avait besoin de passeport pour aller en Angleterre, en Espagne ou en Italie. Et puis, du jour au lendemain, les Anglais ont dit : 'Non, nous, c’est fini.' En France, il y a des milliers de braves Anglais qui sont installés là depuis des années, qui payent des impôts, qui ont une résidence et qui, brusquement, ont besoin d’un permis de séjour. C’est insensé !", a déploré l’ancienne animatrice de la RAI 1. Elle précise donc qu’elle a dû faire une demande de titre de séjour pour pouvoir continuer à rester en France. Un épisode rocambolesque dont elle se serait bien passée. Au sujet du Brexit et de Boris Johnson, elle rajoute : "Il est en train de couler l’Angleterre. Là, ils n’ont plus d’essence, c’est dramatique."

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David Bowie, Salvador Dalí, le théâtre et la célébrité… Les confidences d'Amanda Lear

 Sur la scène du théâtre de la Porte Saint-Martin, Amanda Lear se glisse dans la robe fourreau de Joan Crawford, face à Michel Fau en Bette Davis. Un rôle qui semble avoir été écrit pour elle. Avant la représentation, Pierrick Geais l’a rencontrée dans sa loge, pour quelques confidences.

PAR PIERRICK GEAIS FOR VANITY FAIR . . .



Elle avait juré de ne plus jamais remonter sur les planches. Puis Michel Fau est venu sonner à sa porte avec un étonnant projet : rejouer la pétaradante rivalité des stars hollywoodiennes Bette Davis et Joan Crawford, partenaires à l’écran dans le mythique Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? (1962). « Au départ, il voulait que l’on fasse une pièce de Tennessee Williams. Puis je l’ai recroisé en juillet au festival d’Avignon, et il m’a fait cette proposition. On a monté cette pièce en seulement un mois. Croyez-moi : Michel Fau est génial, mais aussi complètement cinglé », plaisante d’emblée Amanda Lear, quand je la retrouve dans sa loge du théâtre de la Porte Saint-Martin. Avant de signer pour cette folle aventure, elle avait tout de même tenu à imposer ses conditions : ne pas jouer plus de trois soirs par semaine, ne faire que vingt représentations, et surtout, rester assise tout du long. Mais finalement, à chaque lever de rideau, Amanda Lear danse, chante, dévale des escaliers…On ne peut pas dire que son rôle soit de tout repos. « Plus les répétitions passaient, plus Michel Fau ajoutait des séquences, plus il me demandait de faire des choses en plus. » Le metteur en scène et acteur – c’est d’ailleurs lui qui interprète Bette Davis – a fini par l’embarquer dans son univers, plein de fantaisie et d’outrance. Michel Fau, connu pour son goût du travestissement, a une définition toute personnelle du théâtre, qui doit être, selon lui, baroque, excessif et kitch à l’excès. « Et je m'aperçois que le public adore ça : il rit dès les premières minutes », s'enthousiasme Amanda Lear, qui était plutôt habituée à l’académisme du théâtre de boulevard. D’ailleurs, elle ne s’en cache pas : elle aussi s’amuse beaucoup avec cette pièce.

 « J’ai eu des aventures avec tous les plus beaux hommes du monde »


Sa robe fourreau à paillettes l’attend sur un portant. Dans quelques heures, elle devra la revêtir à nouveau, tout comme cette épaisse perruque brune, qu’elle n’aime pas vraiment, car elle cache sa chevelure blonde. Sur le miroir de sa coiffeuse sont accrochées des photos en noir et blanc. On y reconnaît Joan Crawford, prise sous tous les profils, sous toutes les coutures. « Avec ses gros sourcils et sa bouche rectangulaire, elle s’était caricaturée elle-même. Je trouve ça très moche, mais bon, tous les soirs, je suis obligée de me maquiller comme ça. » Michel Fau lui avait bien proposé le rôle de Bette Davis, mais le langage de charretier de cette dernière ne convenait pas à Amanda Lear. Malgré ses sourcils proéminents, Joan Crawford lui semblait bien plus glamour. « Elle est folle, c’est très jouissif à jouer », admet-elle, avant de me donner une autre explication : « Enfant, quand je regardais la Blanche-Neige de Disney, j’adorais la méchante reine. Plus tard, j’ai appris que les traits de ce personnage avaient été inspirés par ceux de Joan Crawford. Alors, que je l’incarne un jour, ça devait forcément arriver. »

Amanda Lear dans la peau de Joan Crawford, cela sonne en effet comme une évidence. Les deux femmes partagent ce même goût de la formule et de la réplique piquante, n’ont jamais peur de dire ce qu’elles pensent, que ça plaise ou non. Un autre point commun ? Leur tableau de chasse amoureux, particulièrement impressionnant. « Joan avait couché avec tout-Hollywood, même avec le réalisateur de Qu’est-il arrivé à Baby Jane ?, Robert Aldrich. Mais elle n’aimait pas vraiment les hommes, elle faisait ça par ambition », me précise Amanda Lear. Puis sur le ton de la confidence, elle reprend : « Moi, c’est vrai que j’ai eu des aventures avec tous les plus beaux hommes du monde : des mannequins, des acteurs, des chanteurs… mais même des plombiers, j’ai eu beaucoup de chance ! », lâche-t-elle dans un éclat de rire.


De la chance, le mot revient souvent dans notre conversation. C’est d’ailleurs sur ce point que la comédienne se sent le plus éloignée de son personnage : si Joan Crawford était dévorée par l’ambition, Amanda Lear, elle, s’est toujours laissé porter par le hasard.

« Votre carrière s’est donc construite par le seul hasard, jamais sans calcul ?

- Oui, je me rends compte que je manque totalement d’ambition. Je n’ai jamais rêvé de grands rôles ou de récompenses. Beaucoup de réalisateurs et de metteurs en scène sont venus me chercher, mais j’ai souvent refusé. »


Amanda Lear croit surtout aux rencontres. Nombreuses sont celles qui ont jalonné son existence : David Bowie, avec lequel elle a vécu une relation passionnée, ou encore Salvador Dalí, son pygmalion, pour ne citer qu’eux. « D’ailleurs, en sortant d’ici, je vais peut-être croiser Woody Allen, à la terrasse d’un café, qui me proposera un rôle », plaisante-t-elle. Elle avoue avoir été gâtée par la vie. Sans langue de bois, elle se réjouit d’avoir vendu des millions de disques « sans jamais avoir appris à chanter », ou de remplir des théâtres « sans jamais avoir mis les pieds au cours Florent ».

Un verre de vodka 

Aussi, contrairement à Joan Crawford, Amanda Lear n’a pas peur de ne plus exister, de disparaître médiatiquement. De son plein gré, elle s’est même exilée à Saint-Rémy-de-Provence, où elle vit désormais entourée de ses chats et de ses pinceaux. Elle peut passer des journées entières à peindre dans le silence. L’agitation parisienne ne lui manque pas, pas plus que les soirées et les galas. « On ne m’invite plus aux premières depuis longtemps, car on sait que je n’y vais jamais. » Récemment, elle a d’ailleurs refusé une proposition d’Alessandro Michele, directeur artistique de la maison Gucci, qui voulait qu’elle soit l’égérie d’un nouveau sac. Le shooting devait absolument se dérouler à Los Angeles, mais Amanda Lear n’avait aucune envie de sauter dans un avion pour un voyage express. Faye Dunaway l’a finalement remplacée.

On l’aura donc compris, Amanda Lear ne court plus après la gloire. « Je me moque de tout ça, mon chéri », répète-t-elle à plusieurs reprises. Malgré tout, la solitude des différents confinements a nourri chez elle l’envie de se lancer dans de nouveaux projets. Elle sort bientôt un album, Tubéreuse, du nom de cette fleur vénéneuse, sa préférée, dont Salvador Dalí lui envoyait des centaines de bouquets. Loin du disco qui a fait son succès, la « Queen of Chinatown » s’y dévoile toute en mélancolie. Et puis, il y a aussi cette pièce, Qu’est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ?, pour laquelle elle est acclamée chaque soir. Au moment du salut, alors que les applaudissements ne faiblissent pas, Amanda Lear, main sur le cœur, se montre tout de même émue.

« Je dis toujours merci pour tout ce qui m’a été donné.

- Mais vous remerciez qui ?

- La destinée, la chance, le bon dieu… Certes, j’ai aussi vécu des tragédies et des souffrances. Mais dans la vie, il faut toujours voir le côté positif. Je dis souvent, si le verre est à moitié plein, c’est qu’il reste encore pas mal de place pour ajouter de la vodka. »


Une réplique que n’aurait pas reniée la véritable Joan Crawford.

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