dimanche 18 septembre 2011

Dans le Parisien Amanda Lear déclare: « Amanda Lear, c’est un rôle »

Après le triomphe de « Panique au ministère », Amanda Lear jouera à partir de mercredi « Lady Oscar », pièce inspirée du personnage joué autrefois par Louis de Funès. L’actrice nous en dit plus sur son image.







Loin de la blonde sexy rigolote des « Grosses Têtes », Amanda Lear se dit plutôt solitaire et tristounette. (DR.) | (DR.)



Amanda Lear répète sans relâche, arpente la scène en bigoudis, se fait malmener par un masseur musclé, mène la danse de « Lady Oscar », deuxième incursion au théâtre de l’ex-égérie du disco, après le triomphal « Panique au ministère ». « On a été complètement ignorés aux Molières.
C’est une honte », s’agace-t-elle, enfin assise dans sa loge. Ravie de reprendre la pièce rendue célèbre par Louis de Funès, réécrite pour elle, la sexy sexagénaire — qui sort aussi un disque, « I Don’t Like Disco » — campe la patronne irascible d’un magazine de mode dont le comptable (Sébastien Castro) veut épouser la fille.

C’est votre deuxième pièce, vous avez moins le trac?
AMANDA LEAR. Au contraire, c’est terrible! Dans « Panique au ministère », j’avais trois scènes, je faisais la fofolle, j’étais bourrée, je fumais un joint. Là, je suis présente du début à la fin. Le personnage passe par plein d’émotions : coquette avec son coach, mère poule avec sa fille, tendre avec son mari.

Vous vous mesurez à Louis de Funès…
J’ai revu « Oscar » : c’est un grand pétage de plombs. De Funès fait du de Funès. Il disait : « Je n’ai pas besoin d’un metteur en scène, les gens viennent voir de Funès. » Je n’en suis pas encore là.

Le succès de « Panique au ministère » vous a-t-il rassurée?
Cela m’a fait du bien de voir que le public me suivait. Ce n’était pas gagné, ils auraient pu se dire : la reine du disco qui veut prouver qu’elle sait jouer la comédie, bof… Tout ce que je demande au bon Dieu, c’est de tenir! C’est très fatigant. En plus, il faut que je reste mince, parce que j’ai une scène en body, ça me panique. Je ne mange plus que du muesli et des amandes. Je vais finir comme Arielle Dombasle, une feuille de salade par mois!

Votre prochaine pièce est déjà programmée…J’ai signé pour 2013 au Théâtre du Palais-Royal. Ce sera une comédie écrite par les auteurs de « Panique au ministère », Guillaume Mélanie et Jean Franco. Je dois aussi tourner une série quotidienne pour TF1 avec Chantal Lauby. Je ne vais plus avoir le temps d’aller chez le coiffeur… ni pour ma vie sexuelle, ou alors à 8 heures du matin!

On vous a proposé beaucoup de pièces?
On m’a sollicitée pour « le Lauréat ». Mais on n’a pas trouvé de théâtre libre. Il y a dix ans déjà, Jérôme Savary m’avait écrit une pièce. On m’avait aussi appelée pour jouer avec Bernard Tapie. Mais j’avais les jetons.

Qu’est-ce qui vous a décidée ?
Je me suis lancée sur un coup de tête : le jour où j’ai appris que mon fiancé italien, avec qui j’étais depuis dix ans, me trompait avec une miss météo Toutes des garces, ces miss météo! Je l’ai largué et, le lendemain, Jean-Claude Camus m’a proposé « Panique au ministère » : l’occasion rêvée de ne pas remettre les pieds en Italie. Maintenant, je cherche un fiancé français! Je passe une annonce : cherche jeune homme, si possible fidèle.

Vous dites souvent que votre image est très loin de vous?
C’est une image que m’ont forgée « les Grosses Têtes » : la blonde sexy rigolote, qui dit plein de conneries. Je suis plutôt solitaire, sinistre, tristounette. C’est sur commande : vous voulez voir Amanda Lear? Je vais vous faire Amanda Lear! C’est un rôle que je joue.

Ça vous pèse?
Je fais avec. Au supermarché, les gens me disent : « Ah, qu’est-ce que vous me faites rire! » Mais moi, je ne me trouve pas drôle. Quand je vois ma gueule dans le miroir, je n’ai pas envie de rire!

Théâtre de la Renaissance, Paris Xe. Du mardi au samedi à 20h30, le samedi à 17 heures, le dimanche à 15h30. Tél. 01.42.08.18.50.

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