A.L. Oh, que oui. J'ai l'impression de me retrouver dans le Diable s'habille en Prada. Clara Barnier, mon personnage est aussi acerbe qu'Anna Wintour, la rédactrice en chef de Vogue que l'on suit dans le film. Elle est capable des pires vacheries et de péter les plombs à n'importe quel moment. C'est le genre de bonne femme qu'on déteste.
Depuis toujours, Amanda Lear est attachée à son apparence SIPA
F.-S. Et vous, avez-vous un petit côté insupportable ?
A.L. Je ne pense pas. Je suis plutôt une femme simple. Je dirai même que je suis quelqu'un de discipliné. Je ne fume pas, je ne bois pas, je suis un régime strict.
F.-S. Pourquoi faites-vous autant attention à votre apparence ?
A.L. J'ai un public très féminin. Beaucoup de femmes s'identifient à moi, je me dois de montrer l'exemple. Je ne suis pas sûre que les spectateurs apprécieraient de voir, sur scène, une bonne femme avec des bouts de gras qui dépassent. Le matin, je passe une demi-heure dans la salle de bain. Je me mets des crèmes et surtout je me cache les boutons avec les fonds de teint. Après, je ne suis pas comme toutes ces femmes qui se maquillent comme des pintades...
F.-S. Vous arrive-t-il d'être touchée par la critique ?
A.L. Ça fait un bon moment que je n'écoute plus ce que les gens pensent de moi. La critique est inévitable, il vaut mieux que ça nous passe au-dessus de la tête.
F.-S. En tant qu'ancien mannequin, avez-vous gardé des contacts avec des couturiers ?
A.L. Oui. J'ai toujours eu des bons contacts avec eux. Il m'arrive encore de voir Paco Rabanne et d'être habillée par Givenchy.
F.-S. Lors d'une précédente interview, vous expliquiez que Pierre Palmade avait l'intention de vous écrire un one woman show. Où en est le projet ?
A.L. Ça attendra encore quelques années. Les pièces de théâtre s'enchaînent et je ne me vois pas les refuser. On m'en a déjà proposé une nouvelle pour 2013. J'espère juste que le projet aboutira avant mes 80 ans. Je ne me vois pas débarquer, sur scène, en déambulateur. Remarque, la chance que l'on a au théâtre, c'est que l'on ne peut pas nous dater au carbone 14. Les acteurs ne vieillissent pas. Personne ne reproche à Claude Rich ou Michel Bouquet de monter encore sur scène. Alors qu'au cinéma, on voit toutes les petites imperfections. Combien de fois on a entendu dire que Catherine Deneuve avait morflé ?
F.-S. La télévision est définitivement derrière vous ?
A.L. J'ai perdu tout enthousiasme pour le petit écran. Je ne suis pas sûr que ça reviendra un jour. Je trouve que la télévision manque de créativité. Je n'en peux plus de la télé-réalité. Vous savez, on m'a proposé 500.000 euros en Italie pour participer à Koh Lanta. J'ai refusé. Apparaître à l'écran sans maquillage me serait insupportable!
F.-S. Etes-vous féministe dans l'âme ?
A.L. Je suis pour l'égalité. De là à dire que je suis féministe, c'est un bien grand mot. Dans le monde du spectacle, les femmes n'ont pas de mal à se faire une place. Quand on voit des Robin, des Bernier ou des Foresti, on n'a pas à se plaindre. Après question salaire, c'est une autre question. En même temps, au théâtre, on est tous sur un même pied d'égalité, que l'on soit un homme ou une femme. On est payé avec des élastiques. A croire qu'il vaut mieux accepter de lire un prompteur ou de jouer dans des grosses productions comme Astérix, qui sont le plus souvent des navets, pour gagner de l'argent.
F.-S. Vous allez également sortir un album en novembre prochain...
A.L. Oui, il s'appellera I don't like disco. C'est un peu paradoxal car le public m'a toujours entendu dans ce registre. Mais j'ai voulu casser mon image. Pour la première fois, vous m'entendrez chanter du rock.
Lady Oscar, au théâtre de la Renaissance, du mardi au samedi à 20h30, le samedi à 17h et le dimanche à 15h30. Tarifs : de 15 à 47 euros. Réservations : 01.42.08.18.50.
France Soir New's Paper ...
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