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"Délires", Une compilation de blagues mais aussi plus profondes. Une parmi d'autres : "Ce qui compte, ce n'est pas ce que 'l'on montre, c'est ce que l'on cache". Photo de couverture : Nico Bustos.
Comment avez-vous travaillé ?
J'ai fait une sélection de ce qu'elle avait pu dire dans des interviewes, une sorte de compilation du "meilleur d'Amanda". Un concentré d'Amanda ! Je suis allé fouiller à l'Ina, j'ai notamment retrouvé ses enregistrements des Grosses têtes dont elle fut sociétaire pendant 20 ans, avec Philippe Bouvard. Sans oublier ses nombreuses interviewes, à la télévision ou dans la presse écrite, tout au long de sa carrière. Je l'ai aussi interviewée à plusieurs reprises, sur son passé, sur des personnalités, ... Je l'ai poussée un peu à parler d'elle. Comme on s'est bien entendu, elle m'a dit pas mal de choses. On se retrouvait lorsqu'elle jouait au théâtre de La Michodière, il y a 2 ans à Paris, autour d'un thé, toujours dans des lieux publics, un hôtel près du théâtre, ou le Café de Flore, qu'elle adore.
L'entente a-t-elle été bonne ?
Tout s'est très bien passé. Je lui ai envoyé des pages tests du livre. Elle n'a quasiment pas fait de corrections. Amanda souhaitait un juste équilibre entre quelques piques et des traits d'humour davantage dans l'empathie.
"C'est quelqu'un de très sensible"
Avez-vous découvert une autre femme que celle du personnage médiatisé ?
C'est quelqu'un de très sensible, qui doute beaucoup. Pour Amanda, l'humour est un bouclier, lui permettant de surmonter de vraies blessures et d'affronter les problèmes. C'est une solitaire. J'ai découvert une personne, des épisodes insoupçonnés de sa vie.
Frédéric Dieudonné avec Amanda Lear et Victoria Marchal, attachée de presse au Cherche midi, au restaurant du Train bleu, à Paris, lors d'une présentation du livre "Délires". © Agence DREUX
Icone de la mode et du disco, muse de Dali, grande gueule aux Grosses têtes version Bouvard, Amanda Lear conjugue l'humour comme un art de vivre. Dans son livre Délires (Cherche Midi), on a droit à un festival de bons (et beaux !) mots pas uniquement drôles.
Lire du Lear, c'est vraiment un délire. Derrière ce concentré de citations plus marquantes les unes que les autres ("J'ai commencé à parler très tôt. Et depuis, j'ai beaucoup de mal à me taire"), il y a tout un travail de collecte, de recherches et de rencontres mené par Frédéric Dieudonné. Directeur de collection au Cherche Midi, il dévoile les coulisses de son Délires.
Comment est né ce projet, avez-vous été la "doublure" d'Amanda Lear ?
Dans cette aventure, j'étais sur toutes les étapes. C'est moi qui ai proposé de faire quelque chose autour d'Amanda Lear. Cela correspond à la volonté du patron du Cherche Midi, Philippe Héraclès, de booster la collection humour. Après avoir collaboré avec grand plaisir sur le Best-Of d'Anne Roumanoff , j'ai pensé à d'autres femmes concernées par l'humour. Pour moi, Amanda Lear est venue tout naturellement. Je l'ai toujours trouvée pleine d'humour, indépendamment de sa carrière glamour.
Amanda Lear a-t-elle accepté sans hésiter ?
On s'est rencontré par l'intermédiaire d'un ami journaliste qui la connaît bien. Au cours d'un dîner, Amanda m'a un peu "scanné". C'est une femme sélective. A un moment, son regard complice m'a fait comprendre que c'était bien parti. Amanda était très joyeuse, cela fusait de partout. J'ai pu noter déjà quelques perles. L'idée d'un assortiment de bonbons d'humour, avec des dragées au poivre, a pris forme, même si j'avais l'idée aussi d'y glisser des réflexions plus intimistes. Pas uniquement des anecdotes rigolotes.
"Je l'ai poussée un peu à parler d'elle"
Comment avez-vous travaillé ?
J'ai fait une sélection de ce qu'elle avait pu dire dans des interviewes, une sorte de compilation du "meilleur d'Amanda". Un concentré d'Amanda ! Je suis allé fouiller à l'Ina, j'ai notamment retrouvé ses enregistrements des Grosses têtes dont elle fut sociétaire pendant 20 ans, avec Philippe Bouvard. Sans oublier ses nombreuses interviewes, à la télévision ou dans la presse écrite, tout au long de sa carrière. Je l'ai aussi interviewée à plusieurs reprises, sur son passé, sur des personnalités, ... Je l'ai poussée un peu à parler d'elle. Comme on s'est bien entendu, elle m'a dit pas mal de choses. On se retrouvait lorsqu'elle jouait au théâtre de La Michodière, il y a 2 ans à Paris, autour d'un thé, toujours dans des lieux publics, un hôtel près du théâtre, ou le Café de Flore, qu'elle adore.
L'entente a-t-elle été bonne ?
Tout s'est très bien passé. Je lui ai envoyé des pages tests du livre. Elle n'a quasiment pas fait de corrections. Amanda souhaitait un juste équilibre entre quelques piques et des traits d'humour davantage dans l'empathie.
"C'est quelqu'un de très sensible"
Avez-vous découvert une autre femme que celle du personnage médiatisé ?
C'est quelqu'un de très sensible, qui doute beaucoup. Pour Amanda, l'humour est un bouclier, lui permettant de surmonter de vraies blessures et d'affronter les problèmes. C'est une solitaire. J'ai découvert une personne, des épisodes insoupçonnés de sa vie.
"Mon secret de beauté ? Me mettre à côté d'une moche".
Comment est né le titre ?
C'est Amanda qui l'a trouvé. J'avais proposé "Tout le monde aime Lear". Amanda préférait "Délires". C'est très bien, cela se retient bien.
Que pense-t-elle du livre ?
Elle est très contente du fond et de la forme. Ce n'est pas une biographie. On l'ouvrir à n'importe quelle page, et passer un bon moment. J'avoue que travailler avec Amanda Lear a été une très belle expérience. On a fait un "bel enfant" qui reçoit un très bon accueil. Ce bouquin ressemble à Amanda Lear, on a l'impression de l'entendre à chaque page...
Délires, d'Amanda Lear, avec la collaboration de Frédéric Dieudonné.
Prix : 16 €.
Olivier Bohin pour le journal L 'Echo Républicain