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Par Ludovic Perrin...
L'ex-fiancée de Brian Jones et David Bowie, Amanda Lear, privilégie désormais la culture des olives en Provence.
Le dimanche, quand elle tourne en Italie, elle se réserve un plaisir égoïste dans sa chambre d'hôtel : les talk-shows à la télé. "On y voit un ramassis de pétasses blondes refaites s'insulter, s'engueuler, s'invectiver. Unique! C'est mon délice." Amanda Lear, qui n'a rien d'une blonde refaite, aime ces moments où elle peut quitter son personnage. "Dans la réalité, je suis très différente de l'image que le public a de moi. Je ne passe pas ma vie sur des tapis rouges entourée de beaux garçons. Non, la plupart du temps, je suis seule chez moi avec mes chats en train de peindre. Gérard Miller a dit que j'étais la plus angoissée des comédiennes. Comme une shampouineuse, une caissière ou un chauffeur de bus, j'ai un travail, qui consiste à faire du spectacle, jouer un rôle. Mais tout cela est une illusion."
" Si Dieu voulait qu'on prenne la vie au sérieux, il ne nous aurait pas donné le sens de l'humour "
Reste le rire, le meilleur viatique quand la comédienne sort de chez elle : "C'est le moins que l'on puisse faire quand on rencontre du monde. Vous n'allez pas accabler les gens de tous vos problèmes. Il y en a déjà assez avec les blocages, le terrorisme, la météo, Anne Hidalgo… Je me suis toujours efforcée de voir les choses du bon côté. Il s'agit d'être présentable, même le dimanche. Si Dieu voulait qu'on prenne la vie au sérieux, il ne nous aurait pas donné le sens de l'humour." Le reste du temps, elle demeure dans sa maison de Provence.
Le rêve : Vivre à l'hôtel
Même s'il lui est arrivé d'offrir un portrait du pape Jean Paul II au Vatican ("Je ne suis pas sûre qu'ils l'aient exposé : il ressemblait trop à Gaston Deferre, paraît-il"), Amanda Lear ne se dit pas croyante. N'empêche, elle regrette que le jour du Seigneur ait été gagné par la fièvre marchande. "Partout dans le monde, désormais, on fait du shopping. Tout est ouvert. A l'origine, c'était un jour de repos, où l'on va manger le rôti chez sa belle-mère." Amanda Lear a connu cette vie-là pendant vingt ans avec son mari, le marquis d'Argens de Villèle. Depuis, cœur à prendre, elle préfère aller au restaurant. "Je ne suis pas trop femme d'intérieur, incapable de cuisiner un bon petit plat. Un garçon, on le garde avec de bons petits plats. Il y a quelques années, j'ai eu un fiancé italien. Chaque fois que je lui faisais des pâtes, il me parlait de sa mère. Vous ne pouvez pas rivaliser avec la mamma!"
A l'hôtel, c'est vraiment dimanche tous les jours
Le rêve serait d'ailleurs de vivre à l'hôtel, comme Coco Chanel, ou son ancien compagnon Salvador Dalí, qui logeait à l'hôtel Meurice. "On vous fait votre lit, il y a le room service. Là, c'est vraiment dimanche tous les jours!" Et pourquoi pas avec un homme, jeune si possible, car "à partir de 40 ans, ils jouent tous au golf ; c'est terrifiant!".
Au rayon des autres plaisirs égoïstes, rien ne ravit autant Amanda Lear que de s'enfermer dans une salle obscure avec un paquet de pop-corn : "Là, je suis la plus heureuse des femmes!" Récemment, elle est allée voir au cinéma Les Animaux fantastiques. Elle avoue n'avoir rien capté à l'histoire, mais elle voulait connaître le visage de l'acteur Ezra Miller, qui joue Salvador Dalí jeune dans le biopic Dali Land, qui se tourne actuellement à Londres avec Ben Kingsley dans le rôle du peintre adulte. "Moi, c'est un grand échalas blond qui joue mon rôle, me prêtant des mots que je n'ai jamais prononcés de ma vie… Mais bon, après Picasso, il faut bien trouver de nouveaux sujets au cinéma!"
Son secret de jouvence
Désormais retirée dans le Midi de la France, l'ancien pilier des Grosses Têtes se vante d'avoir trouvé le moyen de conserver sa belle peau de jeunesse. "Le soleil, de bons légumes et de l'huile d'olive : c'est mon secret de jouvence. Je ne pensais jamais vivre en province. Cela m'a permis de devenir une femme mûre, c'est-à-dire comme les fruits du même nom : bonne à consommer!"
" Je ne comprends pas l'obsession qu'ont toutes ces petites starlettes à s'afficher tous les jours sur les réseaux sociaux "
Là, malgré ses adieux à la scène, il lui arrive de se heurter à son passé. Dernièrement, elle a recroisé Pattie Boyd. Vision déceptive devant l'ex-égérie de George Harrison et Eric Clapton, devenue terriblement grosse. Quant aux autres? "Anita Pallenberg est morte il y a deux ans", se désole Amanda Lear. En plein Swinging London, elles s'étaient partagé le même homme, Brian Jones. De cette idylle avec le fondateur des Stones subsiste néanmoins une chanson, Miss Amanda Jones. "Je ne comprends pas l'obsession qu'ont toutes ces petites starlettes à s'afficher tous les jours sur les réseaux sociaux. Elles ont peur de quoi? Qu'on les oublie? En réalité, elles fatiguent tout le monde, on ne s'impose que par le travail."
Tout le monde n'a pas le privilège d'avoir été au cœur de la légende, même si, aujourd'hui, Amanda préfère récolter ses olives. "Je mène une vie pépère. Le dimanche, pour moi, c'est cela. Que voulez-vous que je fasse? Du camping? Escalader des montagnes?" C'est vrai que les sommets, elle les a déjà beaucoup côtoyés.
* Amanda Lear, "Délires" (éditions du Cherche Midi)...*
Par Ludovic Perrin...
L'ex-fiancée de Brian Jones et David Bowie, Amanda Lear, privilégie désormais la culture des olives en Provence.
Le dimanche, quand elle tourne en Italie, elle se réserve un plaisir égoïste dans sa chambre d'hôtel : les talk-shows à la télé. "On y voit un ramassis de pétasses blondes refaites s'insulter, s'engueuler, s'invectiver. Unique! C'est mon délice." Amanda Lear, qui n'a rien d'une blonde refaite, aime ces moments où elle peut quitter son personnage. "Dans la réalité, je suis très différente de l'image que le public a de moi. Je ne passe pas ma vie sur des tapis rouges entourée de beaux garçons. Non, la plupart du temps, je suis seule chez moi avec mes chats en train de peindre. Gérard Miller a dit que j'étais la plus angoissée des comédiennes. Comme une shampouineuse, une caissière ou un chauffeur de bus, j'ai un travail, qui consiste à faire du spectacle, jouer un rôle. Mais tout cela est une illusion."
" Si Dieu voulait qu'on prenne la vie au sérieux, il ne nous aurait pas donné le sens de l'humour "
Reste le rire, le meilleur viatique quand la comédienne sort de chez elle : "C'est le moins que l'on puisse faire quand on rencontre du monde. Vous n'allez pas accabler les gens de tous vos problèmes. Il y en a déjà assez avec les blocages, le terrorisme, la météo, Anne Hidalgo… Je me suis toujours efforcée de voir les choses du bon côté. Il s'agit d'être présentable, même le dimanche. Si Dieu voulait qu'on prenne la vie au sérieux, il ne nous aurait pas donné le sens de l'humour." Le reste du temps, elle demeure dans sa maison de Provence.
Le rêve : Vivre à l'hôtel
Même s'il lui est arrivé d'offrir un portrait du pape Jean Paul II au Vatican ("Je ne suis pas sûre qu'ils l'aient exposé : il ressemblait trop à Gaston Deferre, paraît-il"), Amanda Lear ne se dit pas croyante. N'empêche, elle regrette que le jour du Seigneur ait été gagné par la fièvre marchande. "Partout dans le monde, désormais, on fait du shopping. Tout est ouvert. A l'origine, c'était un jour de repos, où l'on va manger le rôti chez sa belle-mère." Amanda Lear a connu cette vie-là pendant vingt ans avec son mari, le marquis d'Argens de Villèle. Depuis, cœur à prendre, elle préfère aller au restaurant. "Je ne suis pas trop femme d'intérieur, incapable de cuisiner un bon petit plat. Un garçon, on le garde avec de bons petits plats. Il y a quelques années, j'ai eu un fiancé italien. Chaque fois que je lui faisais des pâtes, il me parlait de sa mère. Vous ne pouvez pas rivaliser avec la mamma!"
A l'hôtel, c'est vraiment dimanche tous les jours
Le rêve serait d'ailleurs de vivre à l'hôtel, comme Coco Chanel, ou son ancien compagnon Salvador Dalí, qui logeait à l'hôtel Meurice. "On vous fait votre lit, il y a le room service. Là, c'est vraiment dimanche tous les jours!" Et pourquoi pas avec un homme, jeune si possible, car "à partir de 40 ans, ils jouent tous au golf ; c'est terrifiant!".
Au rayon des autres plaisirs égoïstes, rien ne ravit autant Amanda Lear que de s'enfermer dans une salle obscure avec un paquet de pop-corn : "Là, je suis la plus heureuse des femmes!" Récemment, elle est allée voir au cinéma Les Animaux fantastiques. Elle avoue n'avoir rien capté à l'histoire, mais elle voulait connaître le visage de l'acteur Ezra Miller, qui joue Salvador Dalí jeune dans le biopic Dali Land, qui se tourne actuellement à Londres avec Ben Kingsley dans le rôle du peintre adulte. "Moi, c'est un grand échalas blond qui joue mon rôle, me prêtant des mots que je n'ai jamais prononcés de ma vie… Mais bon, après Picasso, il faut bien trouver de nouveaux sujets au cinéma!"
Son secret de jouvence
Désormais retirée dans le Midi de la France, l'ancien pilier des Grosses Têtes se vante d'avoir trouvé le moyen de conserver sa belle peau de jeunesse. "Le soleil, de bons légumes et de l'huile d'olive : c'est mon secret de jouvence. Je ne pensais jamais vivre en province. Cela m'a permis de devenir une femme mûre, c'est-à-dire comme les fruits du même nom : bonne à consommer!"
" Je ne comprends pas l'obsession qu'ont toutes ces petites starlettes à s'afficher tous les jours sur les réseaux sociaux "
Là, malgré ses adieux à la scène, il lui arrive de se heurter à son passé. Dernièrement, elle a recroisé Pattie Boyd. Vision déceptive devant l'ex-égérie de George Harrison et Eric Clapton, devenue terriblement grosse. Quant aux autres? "Anita Pallenberg est morte il y a deux ans", se désole Amanda Lear. En plein Swinging London, elles s'étaient partagé le même homme, Brian Jones. De cette idylle avec le fondateur des Stones subsiste néanmoins une chanson, Miss Amanda Jones. "Je ne comprends pas l'obsession qu'ont toutes ces petites starlettes à s'afficher tous les jours sur les réseaux sociaux. Elles ont peur de quoi? Qu'on les oublie? En réalité, elles fatiguent tout le monde, on ne s'impose que par le travail."
Tout le monde n'a pas le privilège d'avoir été au cœur de la légende, même si, aujourd'hui, Amanda préfère récolter ses olives. "Je mène une vie pépère. Le dimanche, pour moi, c'est cela. Que voulez-vous que je fasse? Du camping? Escalader des montagnes?" C'est vrai que les sommets, elle les a déjà beaucoup côtoyés.
* Amanda Lear, "Délires" (éditions du Cherche Midi)...*