On l’a connue croqueuse d’hommes, reine du disco, ou mystère sexuel. Son apparition au Festival International du film indépendant de Bordeaux en guise d’invitée d’honneur et la sortie d’une autobio – qu’on suppose blindée à la gueule d’anecdotes méchaaaantes – nous ont rappelé qu’il n’y en a qu’une comme elle chez nous.
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«Amanda Lear, elle est née où, elle est née quand?» Réponse de l’intéressée: «On s’en fout». Car Amanda s’en tape d’une force phénoménale, et c’est ça qu’on aime. Depuis quelques années, elle est devenue ni plus ni moins que l’incarnation live de la Patsy de Absolutely Fabulous (bien plus que Nathalie Baye deso pas déso), même si on la voit moins carburer aux clopes. De son passé fabriqué ou chuchoté, la rumeur en tirera une identité sexuelle floue: là où la moitié des stars passeraient les quolibets sous silence ou feraient mine d’être choqués, Amanda a préféré en jouer, car ça l’a fait bien marrer.
Trans ou pas, on s’en fout, Amanda is Amanda. D’abord mannequin dans les 60’s, puis muse platonique de Salvador Dali, elle fait une fois de plus jouer sa chance en tombant sur Brian Jones ou David Bowie (qu’elle accompagne dans le clip de Sorrow), qui l’entretiendra et la coachera pour une éventuelle carrière musicale. À la même époque, on l’a verra même sur la pochette de For your pleasure de Roxy Music en dominatrice toute de cuir vêtue, baladant sa panthère tranquilou en centre-ville: un mythe commence alors à se dessiner. Récupérée par une maison de disque allemande, elle finira sans trop le vouloir en queen du dance-floor à la fin des années 70, écrivant les paroles de ses chansons au passage. En Dracula femme femme, elle nous invite avec sa voix d’un autre monde. FOLLOW ME disait-elle. So internationale, elle va partout. Joe d’Amato fera même d’elle la présentatrice de son mondo Follie di Notte !
On lui colle une image de vamp, de créature insatiable, nocturne et langoureuse, ce qui l’a définirait selon elle absolument pas. On la voit en Sphinx malicieux sur la pochette de Never Trust a Pretty Face, énigme qu’elle est, se fait peinturlurer la tronche par les débutants Pierre & Gilles pour Diamonds for Breakfast, avant de faire ciao bello au disco. Les albums continueront de défiler, même si le public ne suit plus, ayant lâché la donzelle après sa période boule à facettes. Amanda s’en balance on vous dit. Elle traverse inlassablement la télé française et italienne, pimpante et je-m’en-foutiste comme jamais, alors que sa grande préoccupation était avant tout de peindre dans sa villa loin de tout. En 2010, la voilà qui entame une carrière dans le théâtre qu’on avait pas vu venir et qui visiblement, l’amuse beaucoup. Contre la connerie, la vieillesse et la douleur, Amanda préfère répondre par l’humour. Elle a tout de l’icône gay suprême, de la survivante aux mille couleurs, ancienne maîtresse de bordel devenue la tante folle qu’on rêverait d’avoir, ou la grand-mère froufrou qui a tout vu. Et le sexe? Amanda répondra mieux que nous «Tant qu’il y a de la gérontophilie, c’est merveilleux»....
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«Amanda Lear, elle est née où, elle est née quand?» Réponse de l’intéressée: «On s’en fout». Car Amanda s’en tape d’une force phénoménale, et c’est ça qu’on aime. Depuis quelques années, elle est devenue ni plus ni moins que l’incarnation live de la Patsy de Absolutely Fabulous (bien plus que Nathalie Baye deso pas déso), même si on la voit moins carburer aux clopes. De son passé fabriqué ou chuchoté, la rumeur en tirera une identité sexuelle floue: là où la moitié des stars passeraient les quolibets sous silence ou feraient mine d’être choqués, Amanda a préféré en jouer, car ça l’a fait bien marrer.
Trans ou pas, on s’en fout, Amanda is Amanda. D’abord mannequin dans les 60’s, puis muse platonique de Salvador Dali, elle fait une fois de plus jouer sa chance en tombant sur Brian Jones ou David Bowie (qu’elle accompagne dans le clip de Sorrow), qui l’entretiendra et la coachera pour une éventuelle carrière musicale. À la même époque, on l’a verra même sur la pochette de For your pleasure de Roxy Music en dominatrice toute de cuir vêtue, baladant sa panthère tranquilou en centre-ville: un mythe commence alors à se dessiner. Récupérée par une maison de disque allemande, elle finira sans trop le vouloir en queen du dance-floor à la fin des années 70, écrivant les paroles de ses chansons au passage. En Dracula femme femme, elle nous invite avec sa voix d’un autre monde. FOLLOW ME disait-elle. So internationale, elle va partout. Joe d’Amato fera même d’elle la présentatrice de son mondo Follie di Notte !
On lui colle une image de vamp, de créature insatiable, nocturne et langoureuse, ce qui l’a définirait selon elle absolument pas. On la voit en Sphinx malicieux sur la pochette de Never Trust a Pretty Face, énigme qu’elle est, se fait peinturlurer la tronche par les débutants Pierre & Gilles pour Diamonds for Breakfast, avant de faire ciao bello au disco. Les albums continueront de défiler, même si le public ne suit plus, ayant lâché la donzelle après sa période boule à facettes. Amanda s’en balance on vous dit. Elle traverse inlassablement la télé française et italienne, pimpante et je-m’en-foutiste comme jamais, alors que sa grande préoccupation était avant tout de peindre dans sa villa loin de tout. En 2010, la voilà qui entame une carrière dans le théâtre qu’on avait pas vu venir et qui visiblement, l’amuse beaucoup. Contre la connerie, la vieillesse et la douleur, Amanda préfère répondre par l’humour. Elle a tout de l’icône gay suprême, de la survivante aux mille couleurs, ancienne maîtresse de bordel devenue la tante folle qu’on rêverait d’avoir, ou la grand-mère froufrou qui a tout vu. Et le sexe? Amanda répondra mieux que nous «Tant qu’il y a de la gérontophilie, c’est merveilleux»....