Amanda Lear au Touquet vendredi pour « L’argent d’la vieille »
Invitée par le casino Barrière, Amanda Lear sera au Touquet vendredi pour une représentation de la pièce de théâtre qui a remporté un grand succès sur les scènes parisiennes.
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– Vous commencez une tournée avec votre pièce « L’argent d’la vieille », qui a rencontré un vif succès à Paris...
« Nous avons commencé par les villes du sud, Orange, Fréjus, Cannes. Nous jouons cette pièce en province jusqu’à Noël. Ce sera ma première fois au Touquet, une façon de faire connaissance avec la ville et ses habitants. Cette pièce est vraiment très drôle et cruelle. À Paris, les spectateurs ont beaucoup ri et nous avons été sollicités pour faire une tournée, il y a eu vraiment beaucoup de demandes. En province, ce n’est pas le même public. Il est toujours délicieux et enthousiaste, les gens aiment rire. C’est pour cela que j’ai toujours privilégié les pièces de boulevard. Le scénario est tiré d’un film de Comencini. Les auteurs ont déjà travaillé avec moi pour plusieurs pièces. »
– Quel est le thème ?
« Une vieille dame promet tout son argent à ceux qui arriveront à la battre aux cartes. Elle manipule un couple naïf, alléché par la promesse d’une possible richesse. Cette vieille dame est vraiment odieuse, abominable. »
– Ces rôles de pestes manipulatrices vous collent à la peau. Y a-t-il un peu de ressemblance ?
« Ce sont les meilleurs rôles. J’adore les rôles de méchantes. J’aurais aimé jouer la reine dans Cendrillon. Elle est belle, glamour, bien habillée, très soignée. La pauvre Cendrillon, elle, passe le balai pour ces messieurs. Aucun intérêt ! »
– Quel genre de petite fille étiez-vous ?
« Je suppose que j’étais comme toutes les petites filles, un peu naïve. Mais très vite, la vie m’est apparue comme une lutte, avec ses hauts et ses bas. J’ai eu ma part de tragédies aussi. Il faut s’imposer pour exister et pour durer. »
– Chanteuse, actrice, animatrice, peintre, mannequin. Qu’est-ce qui vous définit le mieux ?
« Je revendique toutes ces formes d’art, tous les moyens d’expression sont possibles. Il y a même des cuisiniers artistes. On ne peut pas cataloguer ceux qui veulent s’exprimer dans plusieurs domaines. Jean Cocteau, qui avait cette faculté, avait été catalogué de génie. Moi, j’ai besoin de m’exprimer, j’ai toujours eu envie de ça, j’ai la vie qui va avec. »
– « L’argent d’la vieille » est votre septième pièce de théâtre. Il n’y a pas de fatigue, pas de lassitude ?
« Au début, les gens n’y croyaient pas du tout. Je me suis donné les moyens de les convaincre. Aux répétitions, je savais mon texte par cœur, j’étais motivée. Ils se sont dit : ‚Elle veut faire les choses bien, alors ?‘. Depuis, le théâtre, c’est ma vie, ma thérapie. J’incarne des personnages totalement différents de ce que je suis : je peux crier, m’énerver. Ça me soigne et ça me fait du bien. J’encourage tous les jeunes auteurs à écrire pour le théâtre, à m’envoyer des pièces. Pourquoi toujours reprendre des standards ? »