Star du petit écran et du disco en Italie et en France, muse de Salvador Dali et icône de David Bowie, Amanda Lear est une créature singulière du star system. Elle triomphe depuis plusieurs années sur les planches des théâtres parisiens enchainant les comédies de boulevard. Elle sort un nouvel album My Happiness, en hommage à son idole à elle, Elvis Presley.
Amanda d’un plateau à un autre
"J’ai besoin d’aller sur scène pour être bien ; pour moi le théâtre est une thérapie". A Paris, on retrouvera Amanda Lear, chanteuse, comédienne, mannequin et dernière chose mais non des moindres, peintre, sur les planches, d’abord au Théâtre de la Renaissance dans une comédie d’Amanda Sthers et ensuite, en 2016, dans une pièce de Tennessee Williams, sous la direction de Michel Fau.
Après le triomphe des comédies
Panique au ministère (2009),
Lady Oscar (2011) et
Divina (2013), la comédie de boulevard écrite par Jean Robert-Charrier, Amanda Lear séduit de nouveau l’Italie. La sensuelle animatrice des émissions de télévision de Mediaset, a été l’invitée exceptionnelle de deux célèbres émissions italiennes,
Grand Hotel Chiambretti (Canale 5) et
Domenica live (Rai 1) pour la présentation de
son nouvel album My Happiness (I love Elvis), un hommage évident au King qui comprend 14 tubes, parmi lesquels on peut écouter
Burning love, une version éditée de la célèbre
Suspicious mind et l’éponyme
My Happiness (disponible d’ores et déjà sur
iTunes à 9,99 euros).
Des reprises épurées et sophistiquées, où l’accent est mis sur la voix d’Amanda. "Ce disque représente pour moi un changement de cap, une rupture avec le passé. Il s’agit de reprises mélodiques d’Elvis Presley, mon idole" explique l’ancienne reine de la disco en interview. En mai, on la retrouvera dans l’émission italienne Si può fare au micro du Carlo Conti sur Rai1.
Une vie du spectacle
Sa vie est un véritable carrefour d’artistes de renom. A la fois icône de David Bowie et de l’enfant terrible de la mode Jean-Paul Gaultier, qui a signé les costumes de Divina. En avril, Amanda Lear sera invitée d’exception à l’exposition dédiée à Jean-Paul Gaultier réalisée par le Musée des Beaux-Arts de Montréal, en collaboration avec le Grand Palais de Paris.
La Reine Lear, charismatique et autoritaire, a aussi été la muse de Salvador Dali. En outre, elle révèle qu’une production canadienne a récemment accepté de réaliser le film My life with Dalì. Le film, tiré du livre Le Dalì d’Amanda écrit par Amanda Lear elle-même et publié pour la première fois en France en 1984, offrira une perspective des quinze années de relation entre les deux célèbres artistes. Al Pacino, Johnny Deep ou Antonio Banderas pourraient jouer le rôle du peintre surréaliste.
"Aujourd’hui la télévision est vulgaire, impudique. On en montre vraiment beaucoup. Ce n’est pas de la sensualité, mais son contraire. De l’Angleterre, pays où j’ai vécu longtemps, j’apprécie notamment la valeur de la pudeur". C’est ainsi qu’Amanda, qui parle pas moins de cinq langues, décrit la télévision d’aujourd’hui, évoquant la mémoire de Silvana Pampanini et Marlene Dietrich, deux véritables icônes de style et d’élégance.
Les projets d’Amanda
"J’exposerai mes peintures à l’occasion de la prochaine édition du Festival dei due Mondi", l’une des plus importantes manifestations culturelles italiennes qui a pour objectif le rapprochement des cultures européenne et américaine, fondée en 1958 par le compositeur Gian Carlo Menotti.
Ensuite, elle pense à ses projets réalisés et à sa vie. Elle avoue ne pas pouvoir vivre sans ses dix chats, "les animaux sont fideles et sincères", et en même temps, elle regrette de pas avoir pratiqué du sport dans son passé. "Auparavant, pour des raisons aussi bien historiques que culturelles, le sport était notamment de genre masculin. Aujourd’hui, les femmes s’y impliquent de plus en plus. Pour une femme pratiquer du sport, ce n'est plus synonyme de masculinisation du corps. La place de la femme dans le sport constitue un véritable engagement pour toute la société" explique-t-elle.
Certes, jalousée, mais admirée, Amanda Lear conclut dans un sourire et invite aussi bien ses ami(e)s que ses fans à rire et à profiter de la vie et de la liberté.
Gianluca Venturini (Lepetitjournal.com de Rome) – vendredi 27 mars 2015
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