Les propos n'engagent que leurs auteurs .........
En 2009 le duo prolifique Jean FRANCO et Guillaume MÉLANIE (auteurs et comédiens actuellement à l’affiche dans le très bon UN WEEK-END SUR DEUX… ET LA MOITIE DES VACANCES SCOLAIRES au Théâtre EDGAR), proposaient PANIQUE AU MINISTÈRE, une comédie sur fond de politique portée par Natacha AMAL et Edouard COLLIN, et pour la première fois sur les planches Amanda LEAR dans un rôle déjanté qui allait révéler son talent comique au théâtre. Si à l’époque son rôle était secondaire, dans LA CANDIDATE LEAR est la tête d’affiche et son personnage Cécile Bourquigny… Ministre de la Jeunesse et des Sports en fin de mandat. Une ministre qui décide de se présenter à l’élection présidentielle sur un coup de tête. Déjanté qu’on vous dit !
On prend les mêmes et on recommence : auteurs, personnages, metteur en scène, comédiens (à une exception près), c’est assez rare pour le souligner LA CANDIDATE est le digne successeur de PANIQUE AU MINISTÈRE et une fois n’est pas coutume une suite qui est une vraie suite. Avec LA CANDIDATE le duo FRANCO-MELANIE nous proposent une pièce entière taillée sur mesure pour la Reine LEAR (comme elle se surnomme elle-même sur Twitter). C’est un vrai festival ! Avec son personnage de ministre par accident, croqueuse d’hommes et adepte de soirées pétard-mojito, Amanda décroche toutes les bonnes répliques, des répliques qu’elle débite à la chaîne, sans temps mort, une succession ininterrompue de punchlines bien envoyées et calibrées au millimètre. Alors certes l’histoire ne sert finalement que de fil rouge et question crédibilité on repassera mais on ne s’ennuie pas une seule seconde ! Qu’on aime ou on aime pas LEAR, sur scène la femme est une diablesse comique avec un sens du rythme et du timing sans équivalent. La Reine mérite définitivement son titre.
Malheureusement dans ce show 100% Amanda les autres personnages ramassent les miettes et leur partition est réduite à portion congrue. Le personnage interprété à l’origine par Natacha AMAL a été recasté au bénéfice de Marie PAROUTY. A la fin de la pièce on comprend pourquoi AMAL n’a pas souhaité rempilé : ici le personnage est ennuyeux, sans humour et sur la défensive en permanence. PAROUTY fait ce qu’elle peut mais à l’évidence tout le second degré du personnage d’origine a disparu au profit du rôle de faire-valoir. De même le personnage d’Edouard COLLIN n’a pas non plus ni la folie ni la grandeur qu’il avait sur le premier volet. De sympathique homme de ménage on le retrouve ici conseiller politique de la candidate, sérieux (ennuyeux ?), fourbe et limite antipathique. Dommage de ne pas avoir exploité davantage son potentiel comique. A noter que pour la première fois depuis des années COLLIN ne tombe pas la chemise sur scène ; si on a le plaisir des yeux en moins l’homme n’en reste pas moins élégant. Finalement seul Raymond ACQUAVIVA s’en sort bien avec un personnage complètement barré et extravagant, un bel alter-égo à la folie de la Reine LEAR. ACQUAVIVA signe également la mise en scène, qui n’est pas spécialement originale mais qui a le mérite d’être rythmée, ce qui n’est jamais évident quand on évolue dans une même unité de lieu (au passage ce décor unique est plutôt beau et agréable).
Sur le fond LA CANDIDATE est également une satire politique, avec ses imbroglios et ses magouilles politiciennes pour arriver à décrocher le job, peu importe les compétences (éternel thème d’actualité). Comme en politique tout n’est qu’esbroufe, image et communication. Rien de bien original mais évidemment ici il s’agit d’une grosse farce prétexte au festival LEAR. Dommage que les autres comédiens ne soient pas aussi bien lotis. L’ensemble n’en reste pas moins un vrai divertissement. Et finalement c’est tout ce qu’on lui demande. A voté : contrat rempli !
Date de la représentation : 20/02/16
A l’affiche jusqu’au 20/03/16 au Théâtre de la Michodière
Durée : 1h40 – Tarif : 15 à 50 €
Metteur en scène : Raymond Acquaviva
Auteur : Jean Franco, Guillaume Mélanie
Artistes : Amanda Lear, Raymond Acquaviva, Marie Parouty, Edouard Collin, Lydie Muller, Camille Hugues
Face à La Scène Direct Lien Click
En 2009 le duo prolifique Jean FRANCO et Guillaume MÉLANIE (auteurs et comédiens actuellement à l’affiche dans le très bon UN WEEK-END SUR DEUX… ET LA MOITIE DES VACANCES SCOLAIRES au Théâtre EDGAR), proposaient PANIQUE AU MINISTÈRE, une comédie sur fond de politique portée par Natacha AMAL et Edouard COLLIN, et pour la première fois sur les planches Amanda LEAR dans un rôle déjanté qui allait révéler son talent comique au théâtre. Si à l’époque son rôle était secondaire, dans LA CANDIDATE LEAR est la tête d’affiche et son personnage Cécile Bourquigny… Ministre de la Jeunesse et des Sports en fin de mandat. Une ministre qui décide de se présenter à l’élection présidentielle sur un coup de tête. Déjanté qu’on vous dit !
On prend les mêmes et on recommence : auteurs, personnages, metteur en scène, comédiens (à une exception près), c’est assez rare pour le souligner LA CANDIDATE est le digne successeur de PANIQUE AU MINISTÈRE et une fois n’est pas coutume une suite qui est une vraie suite. Avec LA CANDIDATE le duo FRANCO-MELANIE nous proposent une pièce entière taillée sur mesure pour la Reine LEAR (comme elle se surnomme elle-même sur Twitter). C’est un vrai festival ! Avec son personnage de ministre par accident, croqueuse d’hommes et adepte de soirées pétard-mojito, Amanda décroche toutes les bonnes répliques, des répliques qu’elle débite à la chaîne, sans temps mort, une succession ininterrompue de punchlines bien envoyées et calibrées au millimètre. Alors certes l’histoire ne sert finalement que de fil rouge et question crédibilité on repassera mais on ne s’ennuie pas une seule seconde ! Qu’on aime ou on aime pas LEAR, sur scène la femme est une diablesse comique avec un sens du rythme et du timing sans équivalent. La Reine mérite définitivement son titre.
Malheureusement dans ce show 100% Amanda les autres personnages ramassent les miettes et leur partition est réduite à portion congrue. Le personnage interprété à l’origine par Natacha AMAL a été recasté au bénéfice de Marie PAROUTY. A la fin de la pièce on comprend pourquoi AMAL n’a pas souhaité rempilé : ici le personnage est ennuyeux, sans humour et sur la défensive en permanence. PAROUTY fait ce qu’elle peut mais à l’évidence tout le second degré du personnage d’origine a disparu au profit du rôle de faire-valoir. De même le personnage d’Edouard COLLIN n’a pas non plus ni la folie ni la grandeur qu’il avait sur le premier volet. De sympathique homme de ménage on le retrouve ici conseiller politique de la candidate, sérieux (ennuyeux ?), fourbe et limite antipathique. Dommage de ne pas avoir exploité davantage son potentiel comique. A noter que pour la première fois depuis des années COLLIN ne tombe pas la chemise sur scène ; si on a le plaisir des yeux en moins l’homme n’en reste pas moins élégant. Finalement seul Raymond ACQUAVIVA s’en sort bien avec un personnage complètement barré et extravagant, un bel alter-égo à la folie de la Reine LEAR. ACQUAVIVA signe également la mise en scène, qui n’est pas spécialement originale mais qui a le mérite d’être rythmée, ce qui n’est jamais évident quand on évolue dans une même unité de lieu (au passage ce décor unique est plutôt beau et agréable).
Sur le fond LA CANDIDATE est également une satire politique, avec ses imbroglios et ses magouilles politiciennes pour arriver à décrocher le job, peu importe les compétences (éternel thème d’actualité). Comme en politique tout n’est qu’esbroufe, image et communication. Rien de bien original mais évidemment ici il s’agit d’une grosse farce prétexte au festival LEAR. Dommage que les autres comédiens ne soient pas aussi bien lotis. L’ensemble n’en reste pas moins un vrai divertissement. Et finalement c’est tout ce qu’on lui demande. A voté : contrat rempli !
Date de la représentation : 20/02/16
A l’affiche jusqu’au 20/03/16 au Théâtre de la Michodière
Durée : 1h40 – Tarif : 15 à 50 €
Metteur en scène : Raymond Acquaviva
Auteur : Jean Franco, Guillaume Mélanie
Artistes : Amanda Lear, Raymond Acquaviva, Marie Parouty, Edouard Collin, Lydie Muller, Camille Hugues
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