mardi 11 novembre 2025

La star sort Looking Back, un nouvel album, le 23e, et chante pour la première fois en français. Rencontre avec une survivante à l’énergie impressionnante.

Amanda Lear reçoit au bar du Meurice, ancien QG de Salvador Dali, auquel elle est restée fidèle. Très souriante et conviviale, dotée d’un solide sens de l’humour, elle revient avec franchise sur son parcours musical, des Rolling Stones à Pierre Lapointe, en passant par Bryan Ferry ou David Bowie.



Amanda Lear : « J’adorais le live, je chantais faux, mais ce n’était pas grave, j’avais le contact, le public »

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LE FIGARO. - Vous revenez à la musique, après plusieurs années d’absence. Pourquoi ?

Amanda LEAR. - Je crois beaucoup à la chance, au destin et aux rencontres. Je n’ai jamais rien planifié. Là, il m’est arrivé ce truc incompréhensible : Chanel a pris la chanson Follow Me, que j’ai écrite il y a quarante-cinq ans, pour un contrat de quatre ans. Quand ma chanson part dans une publicité vue dans le monde entier, ceux qui ne me connaissent pas vont sur Shazam, et après ils écoutent sur Spotify. C’est comme ça que je me retrouve dans le hit-parade en Corée du Sud, où je n’ai jamais mis les pieds. Donc, Universal s’est dit : « On va la renvoyer en studio pour faire un album. » C’est mon 23e album, vous vous rendez compte ?


Vous n’avez jamais arrêté ?

Tellement d’artistes s’arrêtent au bout d’une dizaine d’albums et connaissent une traversée du désert. Moi, je n’ai jamais traversé aucun désert. Grâce à la chance, je suis passée de la musique à la télé italienne, puis de la télé italienne à la télé française, ensuite au théâtre, au cinéma, et de nouveau à la musique. Il faut surprendre. Resservir des remix disco, ce n’était pas possible, donc on m’a proposé de chanter en français. C’est la première fois !

Vous avez aimé ça ?

Je ne suis pas une chanteuse. Je suis une diseuse. Les Allemands appellent ça Sprechgesang, « la chanson parlée ». Marlene Dietrich, qui ne savait pas chanter, parlait. C’était une actrice qui articulait bien. Et donc, j’ai dit : « On va appeler des auteurs comme Patxi Garat ou Pierre Lapointe. » Ils étaient ravis. Ils ont dit oui parce qu’ils savent que je peux faire autre chose que du disco allemand. Je ne crache pas dans la soupe, mais, le disco allemand, ce n’est pas le top du top. J’ai vendu 28 millions d’albums dans le monde. Ça a payé ma maison, tout ce que vous voulez.


Follow Me reste votre chanson signature…

Oui, c’est très curieux. Quand j’ai quitté David Bowie, je suis allée en studio à Munich. Il m’avait payé des cours de chant, avec une professeur qui s’appelait Florence Norberg, donc je croyais que j’étais devenue chanteuse. Quand je suis entrée aux Studios Union, mon producteur, Anthony Moon, m’a fait chanter. Il demandait « toujours plus grave ». Alors ils m’ont fait fumer des clopes et boire du whisky. C’était en plein hiver, il neigeait et, à 5 heures, ils me disent : « Das ist gut. » Je me suis rendu compte qu’ils voulaient Marlene Dietrich, le vieux fantasme de la blonde qui fume des clopes dans un cabaret, mais en disco. J’ai chanté Follow Me sur un ton confidentiel, ça a surpris le monde entier, mais ce n’était pas ma voix naturelle. C’est en arrivant au théâtre que je me suis rendu compte que je n’avais jamais chanté dans mon registre. Sur ce disque, j’ai essayé de revenir à ce ton confidentiel, sans parler de drague ni être dans la séduction, à mon âge ! Alors j’ai regardé en arrière, je me suis remémoré les amours que j’ai eues, comme une espèce de bilan sentimental, vous voyez ? Et, comme je ne me les rappelle pas toutes, j’ai repris J’ai la mémoire qui flanche. J’ai aussi écrit quelques chansons en anglais.


Une d’entre elles s’intitule Sixties Survivor. C’est ce que vous êtes ?

C’est une énumération autobiographique, avec tous les gens que j’ai rencontrés : Allen Ginsberg, Anita Pallenberg, Jimi Hendrix. Les générations d’aujourd’hui n’ont pas la moindre idée de ceux que j’énumère. Quand on me dit : « Amanda, vous êtes une icône », je réponds : « Non, une icône, ça a une dimension religieuse, on s’agenouille, on fait sa prière. C’est figé, ce que je ne suis pas. » J’aime bien le terme « survivante ». Toutes mes copines sont mortes : Marianne Faithfull, Anita… Je me considère comme une survivante parce que je suis la dernière à avoir connu le Swinging London.


Quel était alors votre lien à la musique ?

Nous étions toutes branchées rock’n’roll. Il y avait les Birds, les Rolling Stones, les Kinks, et tous ces groupes-là. Et puis j’aimais beaucoup la Black Music : Tamla Motown, Otis Redding, c’était mon truc. J’ai découvert la chanson française quand je suis venue vivre avec Dali en France. Il était fasciné par la comédie musicale Hair. Je revois tous ces mecs aux cheveux longs avec des franges en train de fumer des pétards dans le salon. La femme de Dali ouvrait les fenêtres en disant : « C’est irrespirable. » Mais la chanson française n’était pas mon truc. Ensuite, je suis sortie avec Bryan Ferry, qui me voyait comme son idéal féminin. Sur son grand piano blanc, il avait une photo encadrée de Kim Novak. Je me suis rendu compte qu’on avait ça en commun. J’étais devenue blonde à cause d’elle et Bryan voulait cette image de femme hitchcockienne. C’est pour ça qu’il m’a fait poser avec une panthère en laisse sur la pochette de Roxy Music. Ensuite, David Bowie, que je n’aimais pas du tout, est tombé amoureux de cette pochette. Il n’est pas tombé amoureux de moi, mais de la photo. Marianne nous a présentés et nous avons vécu une grande histoire d’amour qui a duré deux ans. Quand j’ai écrit ma première chanson, je l’ai intitulée I Am a Photograph, parce qu’on me considérait comme une photo, ce qui est très frustrant quand on a été mannequin. Vous n’êtes pas un être humain, on se fout que vous ayez de la fièvre ou mal aux dents.


Quels étaient vos modèles musicaux ?

Tina Turner. Je l’avais vue sur scène plusieurs fois à Londres avec un costume de panthère et une énorme queue attachée à sa tenue. On aurait vraiment dit un animal. Elle était dans le creux de la vague après avoir quitté Ike, elle chantait dans des petits cabarets. Elle me disait : « Amanda, pourquoi tu ne m’écris pas des chansons disco ? » Je lui répondais : « Tina, ça ne va pas, tu es la reine du rock’n’roll. » « Oui, mais tu vends des disques, et pas moi. » Et puis elle est revenue avec des tubes, heureusement. Les chanteuses françaises, je les trouvais gnangnans et rassurantes. Et moi je ne voulais pas être rassurante. L’image que je voulais projeter, c’était Suzi Quatro, Chrissie Hynde. Je n’ai jamais réussi à faire de rock’n’roll, mais je voulais être de ces femmes totalement libres qui cassaient les codes.


Vous avez beaucoup tourné, à une époque…

À l’époque disco, justement, avec les Allemands. Très efficaces. Ils m’ont casée partout, en Russie, en Allemagne, en Amérique du Sud, au Japon. J’ai fait plein de tournées. J’adorais le live, je chantais faux, mais ce n’était pas grave, j’avais le contact, le public, c’était très excitant. On tombait toujours sur des escrocs, des producteurs qui partaient avec la caisse. En France, on ne me connaissait pas, le disco commençait à peine. Fabrice Emaer est venu me voir en Italie et m’a proposé d’inaugurer le Palace. C’était le 26 septembre 1978, je me le rappellerai toujours. Je suis venu avec mon spectacle, mes danseurs à poil, et cetera. Il y avait 5 000 personnes dans la rue qui se battaient pour entrer. Fabrice a donné un dîner pour moi et m’a dit : « Amanda, à partir d’aujourd’hui vous êtes la reine de Paris. » Ça m’a ouvert les portes des télés françaises, les shows des Carpentier, tout ça, mais ça choquait toujours un petit peu parce qu’en France on n’était pas très sûr. « Amanda, on ne sait pas d’où elle vient », disait-on. Tout ça parce que je chantais en anglais.


Vous avez inspiré une chanson aux Stones, Miss Amanda Jones…

C’est parce que je sortais avec Brian (Jones, NDLR). Il a toujours eu des problèmes de drogue, des problèmes de cœur, il était paumé. À un moment, il était séparé d’Anita Pallenberg, qui était partie avec Keith Richards. Il est venu habiter dans mon tout petit studio à Chelsea. Il était accro à des somnifères toute la journée. La nuit, il se réveillait en criant : « Où on est, qu’est-ce que c’est ? » Mick et Keith ont écrit Miss Amanda Jones, qui n’est pas une chanson flatteuse du tout. C’était avant qu’ils larguent Brian, qui a très mal pris d’être éliminé du groupe. Il était plein de projets et puis il s’est noyé dans sa piscine. Si j’avais été là, je l’aurais empêché de nager. 


Et les Beatles ? Il existe une célèbre photo de vous entre John Lennon et George Harrison…

J’aimais bien George, mais il était marié avec Pattie Boyd. Comme je défilais souvent avec elle, j’allais régulièrement chez eux. George, il était branché mystique, et il jouait avec Ravi Shankar. La photo a été prise le jour de l’ouverture d’un magasin de fringues à Londres. On m’a invitée et, la photo qui est sortie, c’est moi avec les Beatles. Plein de gens ont pensé que nous étions très proches, mais non. J’ai connu Hendrix, aussi. Vu que je n’avais pas le sou, nous avions pris une maison de trois étages en colocation qu’on squattait presque. Au rez-de-chaussée vivait Pat Hartley, une révolutionnaire noire américaine. Elle connaissait bien Jimi. Un jour, je trouve Hendrix à la porte avec sa guitare. « Je suis un ami de Pat, elle m’a dit que je pouvais passer quelques jours ici. » « Tu ne peux pas aller à l’hôtel ? » « Non, il y a des filles. » Jimi était toujours poursuivi par des filles, donc il ne savait pas où dormir. Il est resté quelques jours, il était très gentil. Il passait ses nuits entières dans une boîte, le Speakeasy. Il draguait les serveuses : il adorait les blondes peroxydées. Je me lève le matin et je vois cette fille avec ma robe de chambre. « Mais enfin, qui êtes-vous ? » « Ah, mais j’ai passé la nuit avec Jimi. » « Tu me rends ma robe de chambre tout de suite ! » J’étais tellement furieuse que j’ai viré Hendrix. Je l’ai revu deux ou trois fois par la suite.


Est-ce que Dali aimait la musique ?

Il avait des goûts très populaires, très espagnols. Et il était fou de Wagner. Pour lui, le summum, c’était Tristan et Iseut. Il avait un vieux 33-tours, tout rayé. Et tous les soirs, dans le patio, il passait ce disque. Il disait : « C’est très bien les rayures, on dirait des sardines en train de griller. » Il était assez groupie. Donc, je lui ai amené Roxy Music. Un jour, le collaborateur des Beatles Peter Brown nous dit que Yoko voulait acheter un poil de sa moustache 5 000 dollars. Il disait : « Non, non, non, c’est une sorcière, elle peut jeter des sorts sur vos ongles ou vos cheveux. » C’était en plein mois d’août, il me dit : « Allez au fond du jardin cueillir une herbe séchée. » Tout était sec, donc j’ai pris une herbe toute noire, séchée par le soleil. On a mis ce brin dans un bel écrin. Et il le lui a vendu. Il a touché 5 000 dollars pour un bout d’herbe !


Vous vous êtes ratés, Gainsbourg et vous, non ?

Je l’ai rencontré et il m’a dit : « Mon prochain projet, c’est de vous écrire une chanson. » C’était mon rêve, mais ça ne s’est pas fait. J’aurais bien aimé travailler avec Nougaro, aussi. Un jour, il m’a appelé en me disant : « Voilà, je vous ai écrit une chanson. » « Je ne vous ai rien demandé », ai-je répondu. Et puis il est mort, nous ne l’avons jamais enregistrée. L’autre, c’est Aznavour, qui était mon voisin en Provence. Il m’avait carrément écrit une comédie musicale. « Je voudrais que vous la fassiez en français et que Liza Minelli la fasse en anglais. » C’était l’histoire d’une grande star du cinéma qui racontait sa vie en envoyant plein de vacheries sur tout le monde. Nicole Sonneville me l’a encore rappelé, il n’y a pas longtemps. Elle m’a dit : « Tu sais, il y a toujours dans les tiroirs cette comédie musicale d’Aznavour qu’on n’a jamais montée. »


Vous écoutez la musique d’aujourd’hui ?

J’écoute la radio. J’aime bien Maureen. Aya Nakamura, pourquoi pas ? Donnons une chance aux nouveaux, écoutons ce qu’ils ont à dire. Les mots sont tellement importants. Ce que je déplorais, dans la musique disco, c’était le manque de texte. J’aime beaucoup les compositeurs qui font du slam, comme Grand Corps Malade, et certains rappeurs qui soignent l’écriture. La langue française est magnifique. Je pense toujours à ce poème d’Aragon. « Malgré tout je vous dis que cette vie fut telle/ Qu’à qui voudra m’entendre à qui je parle ici/ N’ayant plus sur la lèvre un seul mot que merci/ Je dirai malgré tout que cette vie fut belle. » Plus jeune, je ne pensais pas à remercier. J’en voulais toujours plus. Aujourd’hui que j’ai plutôt une bonne carrière derrière moi, je remercie. Je mène une vie très disciplinée et je travaille. Je ne veux pas entendre parler de retraite. Mais je ne suis pas sûre de faire encore un autre album. J’ai envie de faire de nouveaux trucs. J’aimerais enregistrer un duo avec Kanye West, et un avec Gims.


samedi 8 novembre 2025

La reine du disco sort un nouvel album, « Looking Back »

La reine du disco sort un nouvel album, « Looking Back », très différent des précédents, dans lequel elle parle essentiellement d’amour. L’occasion pour elle de nous raconter ses romances d’hier et d’aujourd’hui.

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Paris Match. Vous annoncez régulièrement prendre votre retraite, pour vous retirer définitivement dans votre maison du Luberon et peindre. Mais voilà que vous sortez un nouvel album… Il vous est impossible de vous arrêter ?

Amanda Lear : Il y a deux ans, Chanel a utilisé ma chanson « Follow Me » pour une publicité diffusée dans le monde entier. On m’a écoutée jusqu’en Corée, où je n’ai pourtant jamais mis les pieds. J’ai retrouvé une place dans le hit-parade de plusieurs pays. Universal m’a donc contactée pour que je sorte un nouvel album. Le vingt-troisième, vous imaginez ! Pour quelqu’un qui ne savait soi-disant pas chanter, c’est quand même extraordinaire. J’ai toujours été gâtée. Au théâtre aussi, où je remplis les salles.


Dans ce nouvel album, terminé le disco, vous chantez de la variété… et des chansons d’amour. Un sujet qui vous passionne ?

Je n’allais pas faire du disco jusqu’à mes 95 ans ! D’ailleurs, les personnes que je croisais autrefois en discothèque, je les rencontre aujourd’hui à la pharmacie. J’avais envie de changer de registre depuis longtemps. J’en avais déjà parlé avec Gainsbourg, qui voulait m’écrire des chansons. Là, je voulais des chansons d’amour, écrites par de jeunes artistes, notamment Pierre Lapointe, Patxi Garat... L’amour traverse nos vies. On fait tout par amour, des conneries, des sacrifices, des compromis.


Êtes-vous trop souvent tombée amoureuse ?

Je crois que je tombe amoureuse toutes les cinq minutes ! D’autant que j’ai besoin de séduire, que ce soit le serveur ou le chauffeur de taxi. Mais ce n’est pas pour prouver que je suis plus belle qu’une autre, plutôt pour laisser ma marque. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, je n’ai pas eu tous les hommes que je voulais à mes pieds. Certains n’étaient pas libres ou m’ont résisté. Mais je dois dire qu’en amour, j’ai aussi été gâtée : je suis sortie avec des garçons magnifiques, des hommes merveilleux, à commencer par Salvador Dali que j’ai vraiment aimé.

« Je ne crois pas qu’une histoire d’amour puisse durer éternellement. »


N'avez-vous eu des histoires qu’avec des hommes ou également avec des femmes ?


J’ai eu des coups de cœur pour des tas de copines, à s’appeler cinquante fois par jour, à s’habiller de la même façon, à tout partager… Mais jamais rien de sexuel. Même si je pense, au fond, que c’est plus simple entre filles, j’aurais fait une très mauvaise lesbienne.


On a l’impression, en écoutant votre album, que les romances se terminent toujours mal…

Je ne crois pas qu’une histoire d’amour puisse durer éternellement. Les mecs sont tous les mêmes : ils finissent par vous quitter pour une qui a un plus beau cul. Je n’ai jamais supporté que l’on m’abandonne, alors je suis toujours partie avant. Il ne faut pas arriver à ce moment fatidique où une routine s’installe, où vous commencez à trouver des défauts à l’autre. C’est comme dans une carrière, il vaut mieux partir quand on est au sommet, ne pas s’accrocher.

Quel a été votre plus grand chagrin d’amour ?

Sans aucun doute, la disparition de mon mari [Alain-Philippe Malagnac, mort dans un incendie en 2000, NDLR]. Après ça, je suis quand même retombée amoureuse d’un homme, qu’Alain-Philippe m’avait quasiment désigné comme son successeur. Un ami à lui, un Italien, qui voulait prendre soin de moi. Un garçon très beau, très gentil, avec qui je suis restée neuf ans, mais qui a fini par me tromper avec une miss météo. Pour me venger, j’ai couché avec tous ses potes. Je ne peux pas pardonner quand on m’a trompée.


Mais vous, avez-vous toujours été fidèle ?

Ça dépend ce que l’on entend par là. Je ne crois qu’à la fidélité du cœur, mais pas du corps. Pour moi, le sexe n’est qu’une chose prosaïque sans importance. C’est comme prendre le thé là avec vous. D’ailleurs, je ne considère pas que les hommes qui font appel à des prostituées trompent leur épouse.


Vos meilleurs amants étaient-ils italiens ?

Je ne crois pas car ils sont souvent très séduisants mais trop égoïstes. Pour rien au monde je n’aurais épousé un Italien. Récemment, il y en a un – avec qui j’avais eu une histoire il y a quarante ans – qui m’a recontactée. À l’époque, il était chanteur et magnifique, avec de grands yeux verts. Là, il m’a envoyé une photo de lui : il est devenu pizzaiolo et chauve. Quel choc ! Il vaut mieux ne jamais revoir les gens !


Sur Instagram, on vous voit parfois entourée de charmants jeunes hommes. Qui sont-ils exactement pour vous ?

Comme j’ai toujours eu cette réputation de mangeuse d’hommes, il suffit que je poste une photo de quelqu’un que j’ai croisé dans une soirée pour que l’on imagine immédiatement qu’il est mon fiancé. Vous savez, les hommes d’aujourd’hui ont compris qu’ils pouvaient être des objets sexuels, donc ils s’autorisent à vous allumer. Il y a plein de mannequins que je croise qui sont comme ça. Et même quand ils sont gays, ils m’allument.


Dans cet album, vous avez une chanson sur le sexe tarifé. Pourriez-vous y avoir recours ?

Non, mais ces jeunes gens qui se disent attirés par une femme plus âgée sont bien contents quand celle-ci les invite dans un bon restaurant. Tout le monde y trouve son compte ! Lui passe une bonne soirée, avec une femme qui a de l’expérience, qui a plein d’histoires à raconter, qui le fait rire. Et à vous, il apporte sa fraîcheur et son enthousiasme. Il n’y a pas que le sexe !


Vous pensez que certains hommes n’étaient attirés que par votre célébrité ?

C’est difficile de faire le tri, de savoir s’ils viennent vers vous parce que vous avez fait la couverture de « Paris Match » ou parce qu’ils ont véritablement été séduits. Une chose est sûre, la notoriété aide. Parce que vous êtes célèbre, les gens oublient que vous avez des rides.


Cherchez-vous encore l’âme sœur ?

Je ne suis plus obsédée par ça. La boutique est fermée. Comme je le dis souvent : le prochain qui me verra à poil, ce sera le médecin légiste. D’ailleurs, à force de le répéter, Philippe Boxho, un médecin légiste belge qui participe aux « Grosses Têtes », a déclaré que son rêve serait de m’autopsier.


Qu’est-ce qui vous séduit à tous les coups chez un homme ?

Avant, je les aimais plus féminins, avec les cheveux longs. Maintenant, je les préfère barbus et baraqués. Même si le plus important, c’est le sourire, le regard, et surtout la voix, que j’aime un peu cassée, comme celle de Cyril Lignac ou de Guillaume Pley. Il n’est pas spécialement beau mais sa voix est tellement sexy.


Vous avez eu David Bowie ou encore Brian Jones dans votre lit. Quel homme célèbre vous plairait aujourd’hui ?

Il y a toujours le mec à la mode… Avant c’était Brad Pitt, aujourd’hui, ce serait Jacob Elordi, qui est très grand et très beau.


Avez-vous des regrets ?

Non, il ne faut pas ! Même si parfois, j’ai raté de bonnes occasions… Comme quand le groupe Maneskin m’avait proposé un duo et que j’ai refusé. Depuis ils ont gagné l’Eurovision et sont des superstars. On passe à côté de projets mais ce n’est pas grave finalement. Récemment, François Ozon m’a dit qu’à l'époque, il avait pensé à moi pour le rôle de la sœur de Catherine Deneuve dans « Potiche »… Mais alors pourquoi ne m’avait-il pas appelée ? Ce n’est pourtant pas compliqué de trouver mon numéro.

Comptez-vous remonter sur scène avec ce nouvel album ?

On me le réclame mais je ne voudrais pas décevoir mes fans. Ils ne veulent pas me voir seule accoudée à un piano. Et cet album ne se prête pas forcément à un grand spectacle avec des danseurs. 


Désormais vous préférez faire du théâtre plutôt que des concerts ?

Le théâtre est un bonheur complet. On me propose des pièces tous les jours, comme je suis bankable, mais c’est à chaque fois du boulevard. J’ai envie de quelque chose de différent. Qu’un auteur, comme Florian Zeller, m’écrive une pièce sur l’euthanasie. Même si le sujet est tragique, on peut le traiter de façon légère. On pourrait par exemple raconter l’histoire d’une vieille star qui veut en finir.


C’est un sujet qui vous tient à cœur ? 

Je fais partie de l’ADMD, l’association pour le droit de mourir dans la dignité. J’en veux terriblement à Emmanuel Macron de ne pas avoir fait avancer cette loi que l’on attend depuis longtemps. Moi, j’ai déjà mon adresse à Zurich si j’en ai envie…


À quel moment irez-vous ?

Peut-être demain, qui sait. Il ne faut pas attendre d’avoir un AVC, de tomber dans les escaliers ou de ne plus avoir envie de rien… La vieillesse est une maladie injuste qu’il faut éradiquer. Alors, on me dit toujours : « mais tu es en pleine santé… » Justement ! J’ai été comblée : j’ai eu une carrière, du succès, la beauté et l’argent… Je ne peux que remercier pour tout ça ! Donc maintenant, je pourrais m’en aller.


Vous êtes-vous déjà levée un matin avec l’envie d’en finir ?

 Il y a plein de matins où on se dit ça...Et puis après, on prend du Guronsan ou on va faire du shopping. (Rires)



“La disparition de…” : Amanda Lear évoque son plus grand chagrin d’amour

 Derrière son ton ironique et sa flamboyance légendaire, Amanda Lear ne cache pas les blessures du passé. Son plus grand chagrin ? "Sans aucun doute, la disparition de mon mari" , confie-t-elle à Paris Match , évoquant Alain-Philippe Malagnac, mort tragiquement dans un incendie en 2000. Après ce drame, la chanteuse a cru pouvoir revivre un amour apaisé :  "Après ça, je suis quand même retombée amoureuse d’un homme, qu’Alain-Philippe m’avait quasiment désigné comme son successeur. Un ami à lui, un Italien, qui voulait prendre soin de moi" . 


Amanda Lear et son rapport à la fidélité 

Mais cette histoire, longue de neuf ans, s’est achevée dans la trahison… "Un garçon très beau, très gentil, avec qui je suis restée neuf ans, mais qui a fini par me tromper avec une miss météo", raconte-t-elle avant d’ajouter : "Pour me venger, j’ai couché avec tous ses potes. Je ne peux pas pardonner quand on m’a trompée" . À 86 ans, Amanda Lear continue de bousculer les conventions, notamment celles de la fidélité.  "Ça dépend ce que l’on entend par là. Je ne crois qu’à la fidélité du cœur, mais pas du corps",  explique-t-elle, philosophe et provocatrice à la fois.


Si son parcours est jalonné de rencontres et d’histoires passionnées, Amanda Lear ne semble pas nostalgique de ses amours passées. Et lorsqu’on lui demande si ses meilleurs amants étaient italiens, elle répond sans détour : " Je ne crois pas car ils sont souvent très séduisants mais trop égoïstes. Pour rien au monde je n’aurais épousé un Italien" . Elle raconte même une anecdote savoureuse : "Récemment, il y en a un – avec qui j’avais eu une histoire il y a quarante ans – qui m’a recontactée. À l’époque, il était chanteur et magnifique, avec de grands yeux verts. Là, il m’a envoyé une photo de lui : il est devenu pizzaiolo et chauve. Quel choc ! Il vaut mieux ne jamais revoir les gens !" .  

Amanda Lear, une "mangeuse d’hommes" ?  

Sur les réseaux sociaux, Amanda Lear continue de jouer avec son image. Ses photos entourée de jeunes hommes attisent les fantasmes, mais elle s’en amuse. "Comme j’ai toujours eu cette réputation de mangeuse d’hommes, il suffit que je poste une photo de quelqu’un que j’ai croisé dans une soirée pour que l’on imagine immédiatement qu’il est mon fiancé" , a-t-elle fait remarquer. 


Avec son franc-parler, elle a aussi reconnu être parfois passée à côté de belles opportunités… Si elle assure ne pas avoir de regrets, elle a néanmoins raconté avoir "raté de bonnes occasions" . Par exemple ? "Comme quand le groupe Maneskin m’avait proposé un duo et que j’ai refusé. Depuis ils ont gagné l’Eurovision et sont des superstars ". Et elle ajoute, faussement désinvolte :  "Récemment, François Ozon m’a dit qu’à l'époque, il avait pensé à moi pour le rôle de la sœur de Catherine Deneuve dans Potiche… Mais alors pourquoi ne m’avait-il pas appelée ? Ce n’est pourtant pas compliqué de trouver mon numéro" . 

Article de Kahina Boudjidj , Click on the link to read the Officiel

jeudi 6 novembre 2025

Amanda Lear dévoile une anecdote hilarante sur le seul conseil que lui a donné Salvador Dali

 "On va voir que c’est une merde totale" : Amanda Lear dévoile une anecdote hilarante sur le seul conseil que lui a donné Salvador Dali ...

Invitée dans l’émission de France 5, C à vous, à l’occasion de la sortie de son nouvel album, Amanda Lear a régalé Anne-Élisabeth Lemoine et ses chroniqueurs avec ses anecdotes. L’artiste a notamment révélé un conseil donné par le peintre Salvador Dali, qui a fait rire tout le plateau.



L'icône du disco Amanda Lear revient sur le devant de la scène avec Looking Back, son 23ᵉ album, qui sort ce vendredi 7 novembre. L’artiste est toujours en pleine forme, comme on a pu le voir dans l’émission C à vous sur France 5 ce mercredi 5 novembre. Toute de rose vêtue, Amanda Lear, qui refuse toujours de dire son âge, est notamment revenue sur certaines de ses déclarations choc, elle qui n’a jamais sa langue dans sa poche. Alors qu’elle avait noté dans les colonnes de Paris Match il y a deux ans que Beyoncé ou Rihanna étaient un peu ses filles, elle a une nouvelle fois évoqué la nouvelle génération et a confirmé : "Toutes ces jeunes chanteuses… Elles ont pris le relais de Grace Jones et de moi." Avec humour, elle a noté : "Bon maintenant, elles ont des ventilateurs pour leurs extensions !" Comme elle l’a également noté, au début de sa carrière, celle qui a vécu avec David Bowie voulait faire du rock, mais a été poussée vers le disco. Au vu de son succès, elle n’a pas pu revenir à ses premières amours quand elle l’a souhaité quelques années plus tard.


La peinture, l’autre passion d’Amanda Lear

On ne le sait pas toujours, mais Amanda Lear voue une véritable passion à la peinture. L’ancienne muse de Salvador Dali a exposé ses toiles à plusieurs reprises. Il y a huit ans, elle s’était confiée auprès de l’AFP sur cette passion, révélant qu’elle n’avait jamais eu l’intention "d’être dans le showbiz", mais qu’elle voulait "juste être peintre". "En regardant mes peintures, on peut comprendre mes états d’âme. Alors c’est vrai qu’il y en a des plus sombres, des plus joyeuses. Ça dépend un petit peu de mon humeur, si je suis amoureuse ou si je suis dépressive", avait-elle noté auprès de Franceinfo en 2019. Si côtoyer pendant quinze ans un maître de la peinture comme Salvador Dali pourrait faire croire qu’il lui a donné de nombreux conseils, ce n’est pas du tout le cas.

Le conseil étonnant donné par Dali à Amanda Lear

Pas fan du travail de l’artiste espagnol, lui préférant même Pablo Picasso, Amanda Lear a confié, toujours dans C à vous, qu’elle trouvait la peinture de Dali un peu terrifiante. Et la chanteuse d’ajouter : "C'était son obsession à lui, c'était un fantasme à lui, donc, ça me touche pas, moi." Et Anne-Élisabeth Lemoine de la questionner sur le conseil que lui a donné l’artiste : ne jamais finir un tableau. "La seule fois où il m'a regardée en train de peindre, il m’a dit : Stop, n’allez pas plus loin", a-t-elle expliqué, avant de préciser qu’elle lui avait répondu qu’il n’était pas fini. Et l’artiste de lui donner ce conseil particulier : "Il ne faut jamais finir un tableau, parce que si vous le finissez, on va voir que c'est une merde totale !" De quoi faire rire de bon cœur tout le plateau. Patrick Cohen a alors ajouté : "Tant qu’il n’est pas fini, il y a encore de l’espoir, quoi."


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lundi 3 novembre 2025

Amanda Lear sort un album intimiste, empreint de mélancolie, dans lequel elle dresse le bilan de sa vie amoureuse.

 " Le seul sport que je pratique est la marche en Louboutin" : Amanda Lear évoque avec sarcasme son mode de vie " 


Votre 23e album, Looking Back, sort dans quelques jours. Qu’est-ce qui vous a poussée à vous lancer dans cette aventure ?


Amanda Lear 23 albums ! Je n’aurais jamais pensé en faire autant ! Le succès mondial de la pub Mademoiselle de Chanel, qui a utilisé mon titre Follow Me, m’a rappelée au bon souvenir des maisons de disques. Universal a décidé de sortir Amanda du placard... Ils m’ont dépoussiérée et envoyée en studio. (Rires)



Sans être tristes, vos morceaux sont malgré tout teintés de nostalgie... Est-ce une introspection ?


J’ai appelé le disque Looking Back (« regarder en arrière », en français). Ça parle de souvenirs, de rencontre ratées, d’amours qui n’ont pas duré... Oui, c’est une forme de bilan de ma vie amoureuse... Dans la chanson Amour(s), écrite par Patxi, Je dis : « Tous les amours ont une fin / alors je pars toujours avant la fin. » J’ai toujours fait ça. Quand je sentais que ça vacillait, je m’en allais, avec mes secrets, et sans regret.

"Je mène une vie de soldat prussien"

Justement, le titre Sixties Survivor évoque les stars des années 60, dont certaines ont été vos amants de passage, comme Brian Jones, David Bowie...


J’ai écrit ce texte, car je me considère comme une survivante de cette époque. La plupart sont morts. J’ai fait une liste des gens que j’ai croisés : le top model Anita Pallenberg, la chanteuse Nico, Jimi Hendrix, les Beatles, les Rolling Stones. J’ajoute que j’ai réalisé la pochette de l’album, qui sort en édition limitée en vinyle bleu. J’ai dessiné un autoportrait à partir d’une photo datant des années 60.


Vous semblez cependant en pleine forme. Quel est alors le secret de votre vitalité ?


Je mène une vie de soldat prussien. Ni drogue ni alcool, et je bois des litres d’eau. Je ne fume pas. Le seul sport que je pratique est la marche en Louboutin.


L'interview d'Amanda Lear est à lire en intégralité dans le nouveau magazine Télé 7 Jours. Disponible dans les kiosques dès ce lundi 3 novembre.

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