lundi 25 novembre 2024

Entretien cache-cache avec Amanda Lear pour tenter de lever le voile sur ses derniers secrets ....

Entretien cache-cache avec Amanda Lear pour tenter de lever le voile sur ses derniers secrets, déceler des influences insoupçonnées et découvrir ses folles rencontres avec Jimi Hendrix, Salvador Dali ou… le fantôme d’Elvis Presley.

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Un rendez-vous avec Amanda Lear ne se refuse pas. Au Murat, brasserie chic de l’Ouest parisien où se côtoient people, footballeurs, stars du PAF, requins des affaires ou de la politique. Elle y a déjeuné quotidiennement pendant près d’une décennie. Le restaurant est en effet situé à quelques centaines de mètres de son ex-appartement du 6, rue Erlanger, celui duquel Mike Brant chuta mortellement du sixième étage, le 25 avril 1975. « C’était un très bel appartement que j’avais repris, avec une très belle terrasse. Mais tous les ans, à l’anniversaire de son suicide, un autobus de fans débarquait, suivi de la télévision israélienne. C’était un mausolée, alors je suis partie. »


Dès 1981, elle pose ses bagages près de Saint-Rémy-de-Provence, dans une « petite baraque » plantée au cœur du parc régional des Alpilles. « Tout le monde me disait : “Qu’est-ce que tu vas faire dans ce trou perdu de bouseux ? Il faut aller à Saint-Tropez !” » In fine, tout le gratin a débarqué. « Michel Drucker, Patrick Sabatier, Charlotte de Turckheim et même Omar Sy que j’ai récemment croisé au marché. » Depuis son mas provençal, l’ex-muse de Dali, David Bowie, Brian Ferry ou Brian Jones, transforme ses olives en huile, peint frénétiquement et profite de ses chats.


A la lumière de la sortie de son album « Let Me Entertain You » en microsillon, une tournée théâtrale avec « l’Argent de la vieille » et un retour en grâce avec une campagne d’un parfum grande couture, celle qui a passé sa vie a brouillé les pistes se confie sur les influences qui ont fait sa légende, des folles nuits du Swinging London, à sa passion pour Kim Novak ou les trèfles à quatre feuilles. Mais dit-elle vraiment toute la vérité ? A chacun de juger…


La chanson de votre répertoire que vous préférez ?


Amanda Lear « Follow Me ». Il y a deux ans, la maison Chanel m’a contacté pour utiliser ce titre pour sa campagne de Coco Mademoiselle. Ils ont payé une fortune colossale pour utiliser ma chanson écrite il y a plus de quarante ans. Chanel aimait l’atmosphère que ce titre dégageait pour leur nouvelle égérie Whitney Peak. Dans le monde entier, on l’a shazamé. Puis, les gens allaient l’écouter sur Spotify. C’est le jackpot ! Chanel vient de renouveler les droits de la chanson jusqu’en 2027. C’est génial : ça payera mon Ehpad.


Une musique pour nous faire aimer le disco ?


A l’époque de « Follow Me », aux débuts du disco, je détestais cette musique. Moi, je voulais faire du rock and roll. Ma maison de disques ne l’entendait pas de la même oreille. Elle m’avait fait signer un contrat de sept ans pour m’obliger à faire cette musique à chier. Aujourd’hui, si je devais garder un seul titre, je dirai « I Am What I Am » de Gloria Gaynor. C’est la meilleure.

Plutôt Beatles ou Rolling Stones ?


Musicalement, je préfère les Beatles. Leurs textes sont super intéressants comme dans « Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band ». Mais j’aime beaucoup la personnalité rebelle des Rolling Stones. Lorsque ces deux groupes ont déferlé sur Londres, en 1964-1965, cela a été une vraie révolution. On découvrait de nouvelles mélodies, couleurs et manières de s’habiller. Nous, les filles, étions toutes amoureuses de ces chanteurs maigres, aux cheveux longs, avec une guitare.


Votre première rencontre avec Brian Jones ?


Je sortais avec Tara Browne, l’héritier des bières Guinness. Un petit garçon riche, très mignon, blond et qui se droguait beaucoup. Il fréquentait souvent les Rolling Stones. C’est à travers lui que j’ai rencontré Brian. A notre première rencontre, je l’ai trouvé très attachant. Nous sommes partis un week-end à Paris avec lui et mon fiancé pour danser chez Castel. Salvador Dalí y était assis, entouré de sa cour de bimbos, coiffeurs et photographes. Il faisait son cirque avec sa canne. Lorsqu’il a compris qu’il avait à côté de lui un Rolling Stones, il a fait sa groupie. On lui a présenté Brian Jones. Puis, il s’est tourné vers moi : « Mademoiselle, vous avez une très belle tête de mort ! Vous êtes magnifique ! » Il disait ça car j’étais un mannequin maigre.

Il a tenu absolument à nous inviter à déjeuner le lendemain chez Lasserre. Brian Jones et mon petit copain, trop défoncés, ne se sont pas réveillés. J’y suis allée seule. En plein jour, Dalí est tombé amoureux de moi. Il m’a déclamé « Romance de la lune » de Federico García Lorca. Après cet épisode, Tara Brown est mort dans un accident de voiture. Les Beatles ont écrit une chanson là-dessus : « A Day in The Life ». Puis, j’ai eu une petite aventure avec Brian Jones. Cela n’a pas duré longtemps car il se droguait trop. Par contre, avec Dalí, on ne s’est plus jamais quitté.


Votre film préféré ?


« Vertigo » d’Alfred Hitchcock sorti en 1958 avec James Stewart et surtout Kim Novak, mon idole ! C’est grâce à elle que j’ai posée pour la pochette de « For Your Pleasure » de Roxy Music, sorti en 1973. Brian Ferry m’a vu défiler à Londres. Il cherchait une blonde mystérieuse, avec les cheveux platine. Sur son grand piano blanc, il y avait une photo de Kim Novak. On a commencé à parler d’elle. On s’est découvert plein d’atomes crochus. On est sorti ensemble et on a fait cette pochette en héroïne hitchcockienne, avec cuir et talons aiguilles. David Bowie est tombé amoureux de cette photo. Ma copine Marianne Faithfull nous a mis en relation. Un soir, à deux heures du matin, il nous a envoyé le chauffeur de sa limousine pour me rencontrer. Il avait la grippe, les cheveux rouges, courts, pas de sourcils. Je me suis dit : « Qu’est-ce qu’il est moche ! »

Si vous deviez retenir une seule chanson de David Bowie.


« Sorrow ». Celle que nous chantions ensemble. Je suis perchée sur un échafaudage et David, tout en blanc, me fait la sérénade. Elle est très douce, contrairement aux autres qui parlent toujours de Major Tom et du cosmos.


Votre roman de chevet, adolescente ?


J’étais très branchée science-fiction. Je lisais « le Seigneur des anneaux » de Tolkien ou « le Prophète » de Khalil Gibran… Des histoires mystiques autour de pays miraculeux, surréalistes, ésotéristes.


Et le dernier livre que vous avez lu ?


« L’Eloge de la folie » d’Erasme. Dans une société qui devient ultra-contrôlée et trop woke, la folie est exactement ce qu’il nous manque.

Votre bord politique ?


J’ai mes opinions comme tout le monde, mais elles doivent rester dans l’isoloir. Traditionnellement, dans le milieu théâtral, quand Sardou ou Delon révélaient voter à droite, on les traitait de fascistes. Donc, autant fermer sa gueule. Ceci dit, aucun candidat ne m’a jamais contactée pour le soutenir.


La plus grande méchante du cinéma ?


La reine dans « Blanche-Neige et les sept nains », avant qu’elle ne devienne sorcière. Quand j’ai vu le dessin animé de Disney, petite, j’ai tout de suite voulu être elle. Elle était bien habillée, elle avait des ongles longs et Joan Crawford avait servi de modèle pour son visage. Je n’ai jamais compris pourquoi des gens voulaient être Blanche-Neige. C’est juste une connasse qui passe ses journées à passer le balai pour des nains.


Votre cocktail préféré ?


Je ne prends plus une goutte d’alcool. Mais à l’époque où je buvais pas mal, pour garder ma ligne de mannequin, je buvais du brandy mélangé à du lait. C’est épouvantable de faire ça, mais ça me détendait tout en me nourrissant.

La soirée la plus folle du Swinging London ?


Toutes les soirées passées au Speakeasy, une boîte où tous les tous rockers finissaient à 5 heures du mat, ivres morts et drogués jusqu’aux yeux. C’est comme ça que j’ai eu la chance, ou la malchance, d’avoir Jimi Hendrix chez moi. On n’avait pas beaucoup d’argent donc on s’entassait avec plein d’amis dans une maison de trois étages, à Londres, à Kensington. Un jour, Jimi Hendrix a sonné à ma porte, avec sa guitare. Il avait tout le temps de gros problèmes sentimentaux avec des gonzesses qui lui couraient après. Sa vie était très compliquée, il fallait qu’il se cache pendant quelques jours. Une de mes colocataires lui avait dit de venir à la maison. Elle n’était pas là, j’ai dû l’accueillir. Il était adorable, mais tous les soirs, il finissait au Speakeasy. Il rentrait à des heures impossibles, toujours accompagné d’une serveuse décolorée. Un matin, en me levant, je tombe sur une de ses blondes platine, ma robe de chambre sur son dos. Je les ai foutues à la porte tous les deux.


L’œuvre d’art que vous aimeriez voler dans un musée ?


« L’Empire des Lumières » de Magritte. C’est très onirique et poétique. Dalí détestait Magritte. Il disait que c’était « du petit artisanat belge laborieux ».


Et l’œuvre la plus sous cotée de Dalí ?


Je n’ai jamais aimé les peintures de Dalí. Quand je lui disais, il rétorquait : « Vous ne comprenez rien ! ». A mon sens, toutefois, sa « Corbeille de pain » est largement sous cotée. C’est un petit tableau peint à la façon de la Renaissance, avec un tout petit pinceau. Ce n’est pas surréaliste mais sa technique est incroyable.

Votre photographe préféré ?


Aux Etats-Unis, Richard Avedon. J’adore sa précision, son noir et blanc. En Angleterre, David Bailey. J’ai travaillé avec lui des dizaines de fois, mais c’était toujours désagréable. Il criait : « Allez, pose comme ça, fais-moi bander ! ». D’une vulgarité sans nom.


Un cauchemar récurrent ?


Je suis assise sur les toilettes. Tout le monde me regarde et se moque de moi. J’en ai parlé à mon psychanalyste. Il paraît que c’est très bon parce que ça veut dire qu’on évacue la négativité qui est en nous.


Votre première hypnose ?


Je suis de nature très jalouse. Ce n’est pas un défaut chez moi, c’est une maladie. Je me sens complexée par rapport aux autres, toujours moins bien que telle chanteuse ou telle actrice. Je ne me crois pas à la hauteur ou légitime. J’ai voulu guérir de ça avec l’hypnose. Et maintenant tout va très bien, je suis la meilleure. (Rires)

Votre odeur préférée ?


Celle de la tubéreuse. C’est un parfum très sucré. Lorsqu’il y en avait à l’hôtel Meurice, la femme de Dalí ouvrait les fenêtres de la chambre en hurlant « C’est insupportable, il faut que je respire ! ».


Votre parfum préféré ?


J’ai découvert un parfum à New York qui s’appelait « Jungle Gardenia », avec évidemment comme note de tête de la tubéreuse. Toutes les filles noires de Harlem le portaient. C’était très sexy. De retour en Europe, on ne le trouvait pas, alors j’ai porté « Fracas » de Robert Piguet qui lui ressemblait. Mais ce n’était pas la même chose. Alors je suis retourné aux Etats-Unis pour acheter tous les stocks dans les boutiques de souvenirs. « Jungle Gardenia » est désormais introuvable. Pour notre rencontre, je porte « l’Interdit » de Givenchy. Mais j’ai toujours voulu lancer mon propre parfum que j’appellerais « Erection ».


Une collection ?


Je collectionne les trèfles à quatre feuilles depuis des années. Je passe mon temps à quatre pattes dans les prairies. Je les aplatis et les garde dans un livre. J’en ai trouvé des centaines.

Un phénomène paranormal ?


Dans le passé, je m’amusais à faire tourner les tables ou à parler aux esprits. Je ne le fais plus car je me suis rendu compte qu’on jouait avec des puissances inconnues. Il y a une vingtaine d’années, on avait posé un verre sur une table et j’ai reçu un message d’Elvis Presley. Il m’a dit : « Je suis très content que tu chantes ma chanson. » En 1975, j’avais fait une reprise de « Trouble ». Je lui ai dit de me laisser tranquille !


Le plus beau paysage de Provence ?


La vallée des Baux. C’est un paysage magnifique. On raconte que lorsque Dante est venu en Provence, il s’est rendu là-bas. C’était la pleine lune et toutes les roches étaient blanches avec des formes fantasmagoriques. Ici serait née « la Divine Comédie ».


L’application de votre téléphone que vous utilisez tout le temps ?


TikTok, je passe ma vie dessus. Il n’y a que des conneries et des mensonges éhontés, mais cela me fascine. Cela me permet aussi de commander tout un tas de bêtises sur des sites chinois. J’achète beaucoup de fringues et de chaussures. Et lorsque j’ouvre mon colis ça ne correspond jamais à la photo. Mais, parfois, j’ai de bonnes surprises, comme avec ces lunettes fumées glanées sur Shein que je porte aujourd’hui et qui m’ont coûté 4,50 dollars.

La question qu’on vous pose tout le temps ?


En Italie, ils veulent connaître mes secrets de beauté et savoir si je me suis fait lifter. Je leur réponds : « Non ! Mon seul secret est de toujours m’asseoir à côté d’une moche. Comme ça, j’ai l’air bien ! »


La dernière fois que vous avez menti ?


Dans cette interview, pardi !

Propos recueillis par Julien Bouisset



jeudi 24 octobre 2024

Amanda Lear au Touquet vendredi pour « L’argent d’la vieille »

 Amanda Lear au Touquet vendredi pour « L’argent d’la vieille »



Invitée par le casino Barrière, Amanda Lear sera au Touquet vendredi pour une représentation de la pièce de théâtre qui a remporté un grand succès sur les scènes parisiennes.

Direct lien par "Les échos du Touquet "" Cick ....


– Vous commencez une tournée avec votre pièce « L’argent d’la vieille », qui a rencontré un vif succès à Paris...

« Nous avons commencé par les villes du sud, Orange, Fréjus, Cannes. Nous jouons cette pièce en province jusqu’à Noël. Ce sera ma première fois au Touquet, une façon de faire connaissance avec la ville et ses habitants. Cette pièce est vraiment très drôle et cruelle. À Paris, les spectateurs ont beaucoup ri et nous avons été sollicités pour faire une tournée, il y a eu vraiment beaucoup de demandes. En province, ce n’est pas le même public. Il est toujours délicieux et enthousiaste, les gens aiment rire. C’est pour cela que j’ai toujours privilégié les pièces de boulevard. Le scénario est tiré d’un film de Comencini. Les auteurs ont déjà travaillé avec moi pour plusieurs pièces. »


– Quel est le thème ?

« Une vieille dame promet tout son argent à ceux qui arriveront à la battre aux cartes. Elle manipule un couple naïf, alléché par la promesse d’une possible richesse. Cette vieille dame est vraiment odieuse, abominable. »


– Ces rôles de pestes manipulatrices vous collent à la peau. Y a-t-il un peu de ressemblance ?

« Ce sont les meilleurs rôles. J’adore les rôles de méchantes. J’aurais aimé jouer la reine dans Cendrillon. Elle est belle, glamour, bien habillée, très soignée. La pauvre Cendrillon, elle, passe le balai pour ces messieurs. Aucun intérêt ! »



– Quel genre de petite fille étiez-vous ?

« Je suppose que j’étais comme toutes les petites filles, un peu naïve. Mais très vite, la vie m’est apparue comme une lutte, avec ses hauts et ses bas. J’ai eu ma part de tragédies aussi. Il faut s’imposer pour exister et pour durer. »

– Chanteuse, actrice, animatrice, peintre, mannequin. Qu’est-ce qui vous définit le mieux ?

« Je revendique toutes ces formes d’art, tous les moyens d’expression sont possibles. Il y a même des cuisiniers artistes. On ne peut pas cataloguer ceux qui veulent s’exprimer dans plusieurs domaines. Jean Cocteau, qui avait cette faculté, avait été catalogué de génie. Moi, j’ai besoin de m’exprimer, j’ai toujours eu envie de ça, j’ai la vie qui va avec. »


– « L’argent d’la vieille » est votre septième pièce de théâtre. Il n’y a pas de fatigue, pas de lassitude ?

« Au début, les gens n’y croyaient pas du tout. Je me suis donné les moyens de les convaincre. Aux répétitions, je savais mon texte par cœur, j’étais motivée. Ils se sont dit : ‚Elle veut faire les choses bien, alors ?‘. Depuis, le théâtre, c’est ma vie, ma thérapie. J’incarne des personnages totalement différents de ce que je suis : je peux crier, m’énerver. Ça me soigne et ça me fait du bien. J’encourage tous les jeunes auteurs à écrire pour le théâtre, à m’envoyer des pièces. Pourquoi toujours reprendre des standards ? »



samedi 5 octobre 2024

Quand la Queen Amanda Lear se glisse dans la peau d'une Tatie Danielle pleine aux as ...

 Quand la Queen Amanda Lear se glisse dans la peau d'une Tatie Danielle pleine aux as ...

Direct lien La Provence par Fabien Bonnieux.... Click !


Le 18 octobre, la comédienne basée dans les Alpilles joue au Palais des princes la pièce comique "L'argent de la vieille". À 85 ans, l'artiste demeure cette reine aux mille vies enchevêtrées.


Elle fut la muse de Salvador Dali, star du disco (elle a vendu plusieurs dizaines de millions de disques), amante de David Bowie, irrévérencieuse aux "Grosses têtes", icône de la télé en Italie. Entre autres. Un mille-feuilles de vies pailletées. Depuis quinze ans, elle est aussi comédienne-vedette de théâtre de boulevard, avec six pièces à succès à son actif, de "Panique au ministère" (2009) à cette création cousue main pour elle : "L'argent de la vieille", qui fait halte à Orange dans quelques jours. "Au théâtre, dans les régions, les gens ne sont pas blasés, contrairement à beaucoup de Parisiens. Ils gardent une fraîcheur, une curiosité", confie Amanda Lear.

Les méchantes et elle


"L'argent de la vieille" est une pièce de Rodolfo Sonego (en accord avec Isabelle Gullo). Amanda Lear interprète une milliardaire détestable au possible, qui promet de léguer sa fortune à qui la battra au jeu de cartes. "C'est tellement jouissif de jouer les méchantes. J'en rêvais. Jusqu'à présent, j'ai beaucoup joué sur scène les fofolles rigolotes. Mais là, c'est une sorte de Tatie Danielle richissime. Mes répliques sont des vacheries abominables. Dans la salle, plus je dis des horreurs plus les gens rient !"


Les adieux et elle


Dans le genre, on a connu Charles Aznavour, Tina Turner et Michel Sardou. On fait ses adieux et puis finalement, pas vraiment, voire pas du tout...


En 2016, Amanda Lear avait annoncé qu'en mai 2017, à l'issue de la tournée de la pièce "La candidate", elle arrêterait sa carrière. A l'époque, elle avait déclaré, traversée par la lassitude : "Je n'avais aucune intention d'être dans le showbiz. Je voulais juste être peintre. Se donner en spectacle et faire sans arrêt son intéressante, me fatigue". Sans surprise, Amanda Lear n'a pas tenu promesse, pour le plus grand bonheur des spectateurs, qui raffolent de sa pétulante personnalité. Jusqu'à affirmer aujourd'hui sur les ondes de RTL : "Je ne peux pas rester chez moi sur mon sofa à regarder 'Columbo' !"

Salvador Dali et elle


Années 60. Salvador Dali, peintre sexagénaire iconique du surréalisme, rencontre une jeune mannequin de 18 ans, étudiante aux Beaux-Arts. C'est Amanda Lear, avec qui il va vivre une relation amoureuse, alors qu'il est toujours en couple avec sa femme-muse Gala. "Dali m'a vue arriver chez Castel. Il était entouré d'une cour comme toujours et il a voulu me connaître. Il m'a dit : "'vous savez, vous avez la plus belle tête de mort que j'ai jamais vue !'"

Les Alpilles et elle


Elle est installée depuis 1981 à Saint-Etienne-du-Grès, à quelques encablures de Saint-Rémy-de-Provence. C'est grâce à Avignon qu'Amanda Lear a découvert son "home sweet home" des Alpilles. "C'est là que je passe le plus de temps, pour m'occuper de mon jardin."


Retour sur un coup de foudre géographique. Années 70 : elle est en couple avec Dali et à chaque fois qu'ils descendent en Espagne, ils font halte à l'hôtel d'Europe, à Avignon, où elle a toujours ses habitudes. "Des gens m'ont conseillé de visiter les Alpilles, j'en suis tombée amoureuse. Je me souviens que le vendredi soir, dans l'avion qui allait d'Orly à Montfavet, il y avait Michel Drucker (qui ralliait sa villa d'Eygalières, Ndlr.), Jean Reno (ex-Maussane, désormais Les Baux-de-Provence), Jack Lang (qui a toujours sa maison dans le Luberon, à Bonnieux) et moi. À l'époque, on trouvait encore des mas à 30 000€ dans les Alpilles..." confie t-elle à "La Provence". Telle Dany Saval (à Eygalières), Amanda Lear est une sorte de maman-protectrice des animaux. Chez elle, naviguent chats, chiens et... une chèvre. Elle a d'ailleurs installé des caméras dans la maison pour les suivre sur son téléphone quand elle est absente. Dans la nuit du 15 au 16 décembre 2000, un incendie ravage sa propriété de Saint-Etienne-du-Grès. Son époux Alain-Philippe Malagnac décède dans le drame et ses toiles de Salvador Dali partent en fumée...

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jeudi 26 septembre 2024

Expositions, Collection La visite amoureuse de... Amanda Lear ... ♥

 Elle fut la muse de Salvador Dalí... et une star du disco. Chanteuse, actrice, présentatrice télé, peintre : Amanda Lear a tout fait. À l'occasion de l'exposition événement « Surréalisme », qui présente plusieurs toiles du maître catalan, rencontre avec une véritable légende pop passionnée de peinture.

Propos recueillis par Séverine Pierron pour Centre Pompidou ! Click on the link


Son destin a croisé celui du peintre Salvador Dalí un peu par hasard à Paris, au mitan des années 1960. Avec son visage androgyne et son corps de liane, Amanda Lear est déjà un mannequin en vue, repéré dans les nightclubs lancés du Swinging London (elle eut une brève liaison avec Brian Jones, des Rolling Stones). Étudiante aux Beaux-arts, la jeune femme rêve d’une carrière artistique. Elle devient rapidement la muse du maître du surréalisme — elle lui aurait inspiré les œuvres Hypnos (1965) et Vénus aux fourrures.


Amanda Lear devient rapidement la muse du maître du surréalisme — elle lui aurait inspiré les œuvres Hypnos (1965) et Vénus aux fourrures.


Entre Dalí et Amanda Lear, la relation reste néanmoins platonique (l’artiste est toujours marié à Gala, ex-femme de Paul Éluard et ce depuis 1932), mais les frasques médiatiques du duo enchantent la presse à scandales. Pendant près de quinze ans, Dalí et Amanda Lear joueront ainsi la comédie d’un couple anticonformiste, alimentant chacun le récit de leur collaboration intellectuelle et amicale des plus folles rumeurs. Celle qui s'est réinventée reine du disco à l'orée des années 1980 (sur les conseils de son amant, un certain David Bowie) en a gardé d’innombrables et piquantes anecdotes — et quelques toiles du maître, qu’on dit disparues dans un incendie qui frappa sa maison provençale au début des années 2000. Rencontre avec une véritable légende de la pop culture.

« Je vous le dis franchement, lorsque j’ai rencontré Salvador Dalí, dans les années 1960, je n’aimais pas du tout sa peinture — ni même le surréalisme en général, que je trouvais terriblement angoissant ! J’avais eu une formation artistique très académique aux Beaux-arts de Paris. Mes peintres préférés étaient les fauves comme Henri Matisse, mais aussi Paul Gauguin, Vincent van Gogh, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard ou Paul Cézanne — que Dalí exécrait. Pour moi, c’était cela la peinture ! À l’époque, je peignais d’après modèle vivant — c’est d’ailleurs aux Beaux-arts que j’ai vu un homme nu pour la première fois. Je devais avoir dans les dix-huit ans, et je n’imaginais pas une seconde que j’allais rencontrer Salvador Dalí…


Dalí était très macho, pour lui les femmes ne savaient pas peindre autre chose que des bouquets ou des maternités. Les vrais peintres, c’était Vermeer ou Michel-Ange et son plafond de la chapelle Sixtine.

Amanda Lear

Pour payer mes cours à l’école, je faisais du mannequinat. Un jour, j’ai défilé pour le créateur Paco Rabanne. Après le show, Paco m’a emmenée dîner dans un restaurant, et c’est là que nous l’avons croisé. Paco était lui aussi d’origine espagnole, ils se connaissaient. Il m’a présentée à Dalí qui m’a alors dit : « Mademoiselle, vous avez la plus belle tête de mort que j’ai jamais vue ». Ce à quoi j’ai répondu que j’étais peintre moi aussi, et que nous étions donc collègues — je ne vous dis pas la tête de Salvador Dalí ! Il était très macho, pour lui les femmes ne savaient pas peindre autre chose que des bouquets ou des maternités. Les vrais peintres c’était Vermeer ou Michel-Ange et son plafond de la chapelle Sixtine. Bref la peinture, c’était un truc d’hommes. À l’époque, l’art c’était pour moi avant tout une question d’esthétique, j’étais attirée par les couleurs — bien sûr une erreur terrible ! Ce n’est que plus tard que j’ai compris que l’art ce n’était pas ça. 

Dans ses toiles, Dalí mettait sa peur de la mort et son angoisse du sexe — il était impuissant. Ça me rappelle une anecdote amusante… Lors de la dernière grande rétrospective Dalí au Centre Pompidou, j’ai croisé Bernadette Chirac plantée devant un tout petit tableau intitulé Le Spectre du sex-appeal — ses plus beaux tableaux sont parfois de la taille d’une carte postale. On y voit le peintre, représenté en petit garçon avec un cerceau et un petit costume de marin face à une créature en décomposition, os apparents. En fait une métaphore de son impuissance… J’ai tout expliqué à Bernadette, elle était un peu choquée !


Lors de la dernière grande rétrospective Dalí au Centre Pompidou, j’ai croisé Bernadette Chirac plantée devant un tout petit tableau intitulé Le Spectre du sex-appeal […] En fait une métaphore de son impuissance… J’ai tout expliqué à Bernadette, elle était un peu choquée !

Amanda Lear

Dalí a été mon professeur, mais j’ai dû trouver mon propre style et forger ma propre éducation artistique en prenant de la distance par rapport à ses jugements. Aujourd’hui la peinture est une thérapie pour moi. On ne peut pas vivre sans art, en tous cas moi je ne peux pas. J’ai la chance de parcourir la France avec mes tournées théâtrales, et pendant que mes potes sont au bar ou dans les saunas de la ville, moi je visite des musées et des cathédrales extraordinaires. Récemment à Albi j’ai redécouvert les pastels de Toulouse-Lautrec au musée de la ville, c’est splendide ! » ◼

mardi 24 septembre 2024

Private Tour Amanda Lear

                    Amanda Lear ... Surréalisme au Centre Pompidou ... Dali



Récit from Hugo C.
:-" Amanda ! Quel plaisir d’entendre le versant non académique de l’histoire, celle qui ne se prend pas au sérieux, et en dit pourtant tant et surement bien plus sur l’artiste que n’importe quel livre d’histoire. Vos histoires passionnées sont passionnantes et drôles, en prime, car avec vous, on rit forcément. Vous écouter admettre que vous n’aimiez pas l’art de Dalí et que vous lui avez dit, avec une question : qu’à t-il répondu ? (Réponse dans le film). Vos histoires d’après-midi passés à lui faire la lecture (Proust ou Wismann) à Cadaquès, et même, participer à ses toiles. Vous arracher enfin que oui, il vous a bien offert (à contrecœur!) quelques tableaux, mais que finalement, son plus bel héritage, vous le portez en votre culture et votre coeur. Merci de partager avec moi et Vogue votre légendaire et irrévérent bagou 💌 Et merci au Centre Pompidou de laisser raconter cette histoire avec un autre point de vue ! #voguefrance #AmandaLear  #centrepompidou "


dimanche 8 septembre 2024

Amanda Lear , nouvelle édition remasterisée de Let Me Entertain You.

 Amanda Lear – Let Me Entertain You Gold Edition Vinyle

From limited-vinyl.fr... Click !


Plongez dans l’univers glamour et intemporel d’Amanda Lear avec cette nouvelle édition remasterisée de Let Me Entertain You. Pour la première fois en vinyle, ce double album, disponible à partir du 11 octobre 2024, célèbre la carrière de la diva avec une qualité sonore exceptionnelle.

Deux Nouveaux Titres Inédits

Cette édition spéciale comprend deux titres enregistrés durant l’été 2024 : une reprise énergique du classique “What A Difference A Day Makes” et “Let’s Do It (Let’s Fall In Love)”, un hommage à Eartha Kitt. Ces ajouts viennent compléter un album déjà riche en classiques, apportant une touche de modernité à ce chef-d’œuvre.

Les Incontournables d’Amanda Lear

En plus des nouveaux titres, ce vinyle regroupe les 7 chansons préférées des fans, extraites de ses derniers albums. Retrouvez des interprétations mémorables telles que “Strip-Tease” de Serge Gainsbourg, “Suspicious Minds” d’Elvis Presley, ainsi que les hits européens “La bête et la belle” et “I Don’t Like Disco”. Chaque morceau a été soigneusement remasterisé pour offrir une expérience d’écoute incomparable.

Un Vinyle à Ne Pas Manquer

Que vous soyez un collectionneur de longue date ou un nouveau fan d’Amanda Lear, cette édition en vinyle de Let Me Entertain You est une pièce incontournable. Avec ses nouveaux titres et ses hits remasterisés, ce double album est une célébration de la carrière impressionnante de la chanteuse. Ajoutez-le dès maintenant à votre collection et laissez-vous séduire par le charme éternel d’Amanda Lear.



vendredi 21 juin 2024

Claudio Righetti im Gespräch mit Amanda Lear ...

Claudio Righetti im Gespräch mit Amanda Lear

Getroffen im Chalet Muri

Chalet Muri-Gastgeber Claudio Righetti unterhält sich mit der weltberühmten Künstlerin und Sängerin Amanda Lear über Talente, Salvador Dali und Künstliche Inelligenz.

Amanda Lear und Claudio Righetti kennen sich schon viele Jahre. Foto: peak.swiss/Yves Schärer


Liebe Amanda, du bist eine polivalente Künstlerin – Malerin, Sängerin, Theaterschauspielerin, Autorin – wie wichtig ist für dich kreative Vielseitigkeit?

Die Leute sind sehr misstrauisch gegenüber Multitalenten, weil sie dir gerne ein Etikett anheften, wie: der ist Maler, die ist Sängerin, der schreibt – aber wenn du sagst, dass du alles kannst, werden die Leute skeptisch und sagen, das ist unmöglich, du kannst nicht für alles ein Talent haben. Und das stimmt! Ich denke, dass ich etwas Talent für das Malen und als Theaterschauspielerin habe. Ich habe auch Bücher geschrieben und Fernsehsendungen moderiert, das kann ich ebenfalls machen – aber nicht 100% gut. Ich denke, dass das Malen mein erstes Talent ist.


Ein weiteres Talent von dir ist, ganz offensichtlich, dein Gespür für Kommunikation …

Ja, das stimmt (lacht). Weil ich mich gerne verzweige, nutze ich alle Mittel, die mir zur Verfügung stehen, um zu kommunizieren. Ich bin gut darin, im Fernsehen oder in Zeitungen Ideen zu vermitteln, lustige oder witzige Dinge zu sagen, Improvisation zu zeigen, Sympathie zu vermitteln – das ist ebenfalls ein Talent von mir und ich liebe es, spontan zu sein.

Salvador Dali war ebenfalls ein grosser Kommunikator – du warst für viele Jahre seine Muse und Wegbegleiterin – hast du dein Kommunikationstalent von ihm gelernt?

Das steht fest! Der Umgang mit Dali war für mich wie eine Kommunikationsschule. Er wusste genau, wie er seinen «Salat» verkaufen und seine Botschaften wirkungsvoll platzieren konnte. Für mich, die ich sehr schüchtern war und mich nicht gut ausdrücken konnte, war er wie ein Lehrer, der mir beibrachte, wie man die Werbung für sich nutzt und Leute dazu bringt, über dich zu sprechen.


Wie wichtig ist für dich das Malen?

Ich male sehr gerne, für mich ist es nicht nur eine Beschäftigung, sondern auch eine Therapie. In meinem Beruf trifft man oft auf Frustration und Erbitterung – die Malerei hilft mir, mein inneres Gleichgewicht zu finden und den Psychoanalysten zu vermeiden (lacht).

Da du gerade die Psychologie ansprichst: In deinen Porträts von Dali stechen immer wieder seine Augen hervor – warum ist das so?

Weil Dalis Augen mir Angst machen (lacht). Vor Publikum oder Journalisten redete er sehr laut und fing dann an seine Augen wie in einem Horrorfilm zu verdrehen – das erschreckte alle. Privat war er sehr charmant und liebenswert. Aber diese Augen … sie hatten etwas wirklich Erschreckendes an sich.


Was denkst du über die KI, die Künstliche Intelligenz – werden wir in Zukunft nur noch Kunstwerke sehen, die von Maschinen zumindest mitgeschaffen sind?

Das macht mir Angst. Ich denke, das Problem mit der künstlichen Intelligenz ist die Perfektion. Die Kunst ist aber nicht perfekt, sie soll es auch nicht sein! Die schönste Skulptur von Michelangelo ist nicht perfekt. Es gibt immer eine Kleinigkeit, die dem Menschen misslingt. Genau das macht die Kunst aus, dieses menschlich ungenaue und spontane, die Imperfektion des Handwerks. Salvador Dali sagte immer «Strebe nicht nach Perfektion, du wirst sie nie erreichen».

Der Impressionist Cezanne hingegen hat gesagt: «Alles lässt sich darin zusammenfassen: Empfindungen haben und die Natur lesen». Welche Bedeutung hat die Natur für dich, für deine Kunst?

Eine ganz grosse! Gott hat eine so aussergewöhnlich schöne Natur geschaffen, doch die Menschen sind sich dessen nicht genug bewusst. Wenn man heute von Ökologie spricht, um diese Natur zu schützen und zu erhalten, ist das wirklich sehr wichtig. Seit ich in der Provence lebe, inspiriert mich die Natur mit jedem Tag mehr. In einer Stadt, wie zum Beispiel Paris, könnte ich nicht malen.


Du hast eine kleine Aufmerksamkeit mitgebracht, ein Porträt von Nemo, dem diesjährigen ESC-Sieger aus der Schweiz. Was inspiriert dich an Nemo?

Vor allem seine Stimme. Doch das grosse Problem war, als wir sein Auftritt im Fernsehen gesehen haben, dass man uns den Text seines Liedes nicht erklärt hat – also haben viele Leute nur die Performance gesehen und sagten dann: Olala, das ist schockierend! Doch wenn man versteht, worüber Nemo spricht, was die Botschaft ist, die er versucht zu vermitteln, ist das schon sehr wichtig. Diesen Mut zu haben, hinzustehen und die «Codes» zu brechen, das hat mir imponiert!

Jetzt kommt der Eurovision Song Contest nächstes Jahr in die Schweiz. Eine Chance?

Das ist sicher eine Chance – aber auch sehr teuer (lacht). Kommt Nemo nicht aus Bern?


Ja, aus Biel, im Kanton Bern…

Dann könnte der Contest vielleicht in Bern stattfinden … es ist ein «Challange», so wie in Paris die Olympischen Spiele.


Kennt man uns Schweizer im Ausland?

Man kennt euch schlecht, denkt sofort an Geld und Schokolade und dabei gäbe es eine ganze Kultur und Geschichte der Schweiz, die strahlen sollte. Andererseits haben die Schweizer eine sehr gastfreundliche, ansprechende Seite… ich weiss nicht, ob es aufrichtig gemeint ist, aber auf jeden Fall lassen sie dich wissen, dass sie sich freuen, wenn du zu ihnen kommst, in die Schweiz – auch wenn das jetzt nicht unbedingt eine grosse Leistung ist, hierher zu kommen (lacht).

Wenn du ein Bild von der Schweiz malen müsstest, wie würde dieses Aussehen?

Wenn ich an die Schweiz denke, denke ich zuerst an die Gesundheit – die Schweizer sind sehr stolz auf ihr rotes Kreuz, für mich ist es das Symbol der Gesundheit, hier gibt es herausragende Kliniken und Ärzte, also ist es die Gesundheit die ich als Thema wählen würde, etwas was mit Wohlbefinden zu tun hat – übrigens sind alle Schweizer, die ich treffe, ziemlich gesund, sportlich und fit!

Und zum Schluss: Welche Frage darf ich dir beantworten?

Amanda: Vergnügen sich die Leute genug in der Schweiz? Ich habe nämlich den Eindruck, dass die Schweizer nicht gerade sehr vergnügungsfreudig sind (lacht).

Claudio: Ich habe einmal scherzhaft gesagt, Bern sei ein wenig wie Disneyland, öffne um 8 Uhr morgens und schliesse wieder um 18 Uhr abends. Unser Wesen ist aber nur scheinbar zurückhaltend, denn wir können in der Schweiz schon auch richtig feiern – ich glaube, es gibt auch kein anderes Land in Europa mit so vielen Musikfestivals und Openairs wie in der Schweiz. Und jetzt sind wir – Nemo sei Dank! – bald auch noch Austragungsland für den Eurovision Song Contest – die Stimmung steigt also weiter (lacht).

PERSÖNLICH

Amanda Lear ist Sängerin, Malerin, Theaterschauspielerin, Moderatorin und Autorin. Einer breiten Öffentlichkeit wurde sie in der zweiten Hälfte der 1970er-Jahre als Disco-Queen mit Hits wie «Follow me» oder «The Queen of Chinatown» bekannt. Sie war mit Salvador Dali eng befreundet und galt als seine Muse. In den 1980er- und 1990er-Jahre moderierte sie Fernsehshows in Italien, Frankreich und Deutschland. 2006 erhielt sie vom französischen Kulturministerium den Orden «Chevalier dans l’Ordre National des Arts et des Lettres», der offiziell am 16. Januar 2007 verliehen wurde.


Aktuell stellt Amanda Lear ihre Werke noch bis zum 15. Juni 2024 in Basel aus: bubblyfactory.ch

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lundi 17 juin 2024

« L’esthétique, ça compte » : Amanda Lear s’ouvre à Art Basel ...

 L’actrice, chanteuse, peintre, et muse de Salvador Dalí nous parle de ses lieux parisiens préférés et des conditions requises pour un dîner réussi

Photographies de Aliki Christoforou pour Art Basel.



By Karim Crippa for Art Basel

Photographies de Aliki Christoforou pour Art Basel.



Karim Crippa : Amanda Lear, on vous connaît évidemment en tant que chanteuse et en tant qu’actrice, mais vous êtes aussi, et ce depuis plus longtemps que tout, artiste peintre.


Amanda Lear : C’est-à-dire que comme j’ai fait l’École des beaux-arts, je ne pensais pas du tout que ma carrière allait s’orienter vers le théâtre ou le cinéma. Au départ, ce qui m’intéressait, c’était uniquement la peinture. J’ai ensuite rencontré Salvador Dalí, pour qui j’ai notamment posé, et petit à petit, je me suis tournée vers la musique disco, puis le théâtre, la télévision, le cinéma. Maintenant je suis actrice, mais la peinture a toujours été très importante pour moi.


Je ne peux pas vivre si je ne rentre pas chez moi en Provence pour me retrouver seule et peindre. Pour moi, c’est comme aller chez le psychanalyste. Évidemment, je ne suis pas une peintre mondialement connue, alors que je suis une chanteuse mondialement connue. Je me suis donc toujours retrouvée avec l’étiquette de la chanteuse qui peint, ce qui me dérange un peu. Ce serait plutôt le contraire : je suis une peintre qui chante.

Photographies de Aliki Christoforou pour Art Basel.


KC : Vous avez dit que quand on est en Provence, il est impossible de ne pas peindre.


AL : C’est vrai. Il y a quelque chose de magique dans cet endroit qui fait que, quand on arrive, on a envie de peindre, même si on n’est pas peintre. Tou∙te∙s les grand∙e∙s artistes y ont séjourné, de Van Gogh à Cézanne. Cela fait 40 ans que j’y suis installée.

KC : Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile à peindre ?


AL : Le plus difficile à peindre, ce sont les êtres humains. Je les peins toujours de dos. Les fesses me réussissent plutôt bien. La fesse, c’est quelque chose d’extraordinaire : ça prend bien la lumière, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes.


Ce qui me vient le plus facilement, ce sont les arbres : c’est ce qu’il y a de plus beau. Chez moi en Provence, j’ai beaucoup d’oliviers. Quand vous voyez cet arbre tout tordu, qui vit 2 000 ans et qui fait des petits fruits… Tout cet effort, c’est magique.

Photographies de Aliki Christoforou pour Art Basel.



KC : Avez-vous des artistes préféré∙e∙s ?


AL : J’ai toujours aimé les fauves – Gauguin, Vuillard, Bonnard, les peintres qui savent manier les couleurs vives. Malheureusement, quand j’ai rencontré Dalí, il me les a complètement sabotés. Il disait que c’était épouvantable, mal peint, et qu’il n’y avait que trois artistes qui comptaient : Vélasquez, Raphaël et Vermeer… et bien sûr lui-même.


Je suis restée avec Dalí pendant 15 ou 16 ans, donc j’écoutais bien entendu tout ce qu’il me disait. Je n’allais pas me disputer avec un génie de la peinture ! Peu à peu, je me suis rendu compte que j’étais victime d’une sorte de tyrannie, de crétinisation. Quand il a disparu, j’ai redécouvert mon propre goût.

KC : Qui a le mieux peint Paris, d’après vous ?


AL : Paris n’est pas facile à peindre. Certain∙e∙s ont réussi, un peu académiquement, mais beaucoup se sont raté∙e∙s. Le Paris de Maurice Utrillo, par exemple, c’est naïf, pas joli. J’aime le Paris de Raoul Dufy, un Paris joyeux, très stylisé, avec plein de couleurs.

Photographies de Aliki Christoforou pour Art Basel.



KC : Quelle personnalité incarne le mieux Paris ?


AL : La Parisienne, évidemment. La vraie Parisienne, c’est une femme toujours élégante, avec quelque chose en plus. Le dessinateur de mode René Gruau, qui faisait toutes les campagnes publicitaires pour Dior, savait la représenter, il capturait parfaitement le chic parisien. Mais bon. Maintenant, quand vous regardez les gens dans la rue, tout le monde est en doudoune, en baskets, en jogging…


KC : Quelle est la chose la plus folle que vous ayez vue à Paris ?


AL : Il y en a beaucoup – certaines sont choquantes, d’autres tout simplement idiotes. En ce moment, je passe tous les jours devant le bouquet de tulipes de Jeff Koons. Je trouve ça totalement absurde ! Qu’est-ce que ça fout au milieu de Paris ? Il m’a contactée récemment en me disant que nous nous étions rencontré∙e∙s à New York il y a quelques années, que je l’inspirais… Alors je lui ai répondu : je pense à vous tous les jours quand je passe devant vos tulipes !

KC : Que ne peut-on faire qu’à Paris ?


AL : Voir la tour Eiffel. Je suis actuellement logée à Passy, et je m’extasie tous les jours devant cette construction extraordinaire. C’est un chef-d’œuvre. Il y a d’autres lieux uniques dans cette ville – Montmartre, la Concorde –, mais pour les gens, Paris, c’est la tour Eiffel.


KC : Quels lieux affectionnez-vous particulièrement à Paris ?


AL : J’ai toujours aimé le quartier de Saint-Germain-des-Prés. J’aurais aimé y habiter, mais impossible d’y trouver un appartement. Pour moi, c’est le quartier des artistes, des étudiant∙e∙s, où l’on trouve notamment la place de Furstemberg, qui est très jolie. Un de mes musées préférés est le Musée Gustave Moreau. Dalí m’y emmenait. 

KC : On vous attribue souvent le statut d’icône : que faites-vous de ce mot ?


AL : Il me dérange. Une icône, c’est quelque chose de très figé, une image religieuse, devant laquelle on fait des prières. Moi, je bouge tout le temps. Je préfère les termes « muse » ou « inspiratrice ». Les couturiers m’aiment bien. Il y a en ce moment une mode des femmes plus âgées, sûres d’elles, épanouies – par exemple, je viens de faire la dernière campagne de Jacquemus.


KC : Qui seraient les invité∙e∙s de votre dîner idéal, si vous pouviez choisir ?


AL : Des gens drôles, qui ont de l’esprit. Oscar Wilde, peut-être Truman Capote… et une grande actrice, comme Bette Davis. Et pour faire joli, un beau garçon, disons Jacob Elordi. Il vaut mieux avoir quelque chose à regarder quand on mange. L’esthétique, ça compte.

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Karim Crippa est Directeur de la Communication d’Art Basel Paris et Senior Editor à Art Basel.

jeudi 13 juin 2024

Icône de la pop culture, Amanda Lear montre ses toiles en marge d'Art Basel avec des œuvres représentant Salvador Dalí, Andy Warhol mais aussi notre nouvelle star suisse.

 Amanda Lear lors du vernissage de son exposition intitulée: «Talents et mystère d'Amanda Lear – Aperçu de la vie d'une artiste légendaire et icône de style de la culture pop».

Article par dans le journal "" Le Matin "" entretien par Fabio Dell' Anna


Amanda Lear était à Bâle le vendredi 7 juin pour le vernissage de son exposition, qui se tient jusqu'au 15 juin, au 8 Wettsteinplatz. Un événement qui se tient en marge d'Art Basel. «Je n'avais jamais participé à cette manifestation. C'est une concentration d'art majeure, et je suis très heureuse d'être invitée», nous confie-t-elle.

Installée dans un fauteuil d'un palace, l'icône devient bavarde dès qu'il s'agit de décrire ses œuvres. Elle préfère parler de ses succès actuels en tant que peintre, actrice et chanteuse plutôt que de ressasser son passé. «Je ne regarde jamais en arrière. J'ai enregistré 21 albums et je n'en possède aucun. On a volé mes disques d'or et je m'en fiche. Et revoir de vieilles émissions où je disais déjà des bêtises, ça ne m'intéresse pas», dit-elle sans filtre.



Le présent pour Amanda Lear, c'est aussi un documentaire pour HBO qu'elle vient de tourner. Elle a aussi signé pour un biopic. «Je me rends de plus en plus compte que les gens sont intéressés par les personnes que j'ai fréquentées ou aimées. Elles me questionnent sur ce parcours incroyable, plutôt que sur mes accomplissements», analyse-t-elle. Sa rencontre avec Salvador Dalí dans un restaurant ou l'appel de David Bowie étaient dus au hasard. «Je crois beaucoup au destin. Je ne provoque pas les choses, je les laisse simplement arriver.»

Après votre exposition à Zurich en 2022, que présentez-vous à Bâle ?

J'ai créé une cinquantaine d'œuvres, incluant plusieurs portraits, dont certains ont déjà trouvé acquéreur. Vous pourrez admirer le regard de Dalí ou le visage d'Andy Warhol. J'ai également puisé mon inspiration dans Nemo, vainqueur de l'Eurovision. Mes toiles représentent une variété de sujets, des chevaux aux fleurs... Mon processus créatif est imprévisible, souvent teinté de bleu.


Pourquoi avoir décidé de peindre un portrait de Nemo ?

J'ai voulu capturer son côté rêveur. Nemo a un visage enfantin, avec de grands yeux, comme les enfants qui rêvent éveillés. Je trouvais cela très sympathique à représenter. Au-delà de son look provocateur à l'Eurovision, Nemo avait une très belle chanson et sa voix est magnifique.


Qu'est-ce qui vous a particulièrement touché chez Nemo ?

Cela demande beaucoup de courage de se mettre en avant et dire: «Pourquoi devrais-je souffrir de ma différence?» Nous sommes tous différents. Il y a des Blancs, des Noirs, des blonds, des bruns, des poilus, des imberbes... Nous devons tous être acceptés. Rejeter quelqu'un car il n'est pas comme moi, c'est inacceptable. Malgré les progrès réalisés, il y a encore beaucoup d'intolérance.

De vos peintures, quelle est votre préférée ?

Celle d'un ange avec les ailes vertes déployées. Il s'agit de l'ange de l'écologie. Il symbolise la défense de la nature et de la planète. C'est un tableau que j'ai réalisé il y a quelques années. Personne ne l'a compris, évidemment. Personne ne comprend jamais rien à ma peinture de toute façon.



La nature est un sujet récurrent dans vos tableaux.

J'adore peindre des arbres. Ils représentent quelque chose d'extraordinaire, même si notre maire de Paris, Madame Hidalgo, ne cesse de les couper. À chaque apparition dans une émission télévisée ou un gala, j'ajoutais un nouvel arbre devant ma maison en Provence. Mes amies s'achetaient des bracelets ou des manteaux, moi, je préférais m'offrir un arbre. Maintenant, en regardant mon jardin, je vois des magnolias, des cyprès, un olivier, un cerisier... Tous plantés de ma main. Les voir grandir me procure une satisfaction extraordinaire.



Quel est le portrait que vous avez eu du mal à réaliser ?

Celui de mon époux. Nous avons été mariés pendant plus de vingt ans, et je le voyais tous les jours (ndlr.: Alain-Philippe Malagnac est décédé en décembre 2000 dans l'incendie de leur mas). Je connais son visage par cœur. Pourtant, je n'arrivais pas à le peindre. J'ai essayé trois ou quatre fois, ce n'était jamais satisfaisant. La semaine dernière, pour la première fois, j'ai enfin réussi à faire un petit portrait de lui vraiment ressemblant. Je voulais retrouver son regard et son sourire. Cela m'a demandé beaucoup d'efforts. Je ne sais pas pourquoi. Je le connais peut-être trop bien et il fait trop partie de ma vie...


Pour revenir sur l'Eurovision, vous avez connu un acte manqué avec un autre vainqueur, le groupe italien Måneskin.

Oui. Il y a trois ans, ils m'ont contactée pour chanter en duo avec eux au Festival de Sanremo. La chanson s'appelait «Amanda» et était magnifique, mais je ne les connaissais pas. J'ai vu des photos d'eux déguisés et maquillés, et j'ai demandé combien ils allaient me payer. Ils ont été vexés. Ça ne s'est pas fait. Puis, ils ont gagné Sanremo et l'Eurovision. Tout le monde m'a dit que j'avais raté une grande opportunité. Nous sommes restés en bons termes. Damiano (ndlr.: le chanteur du groupe) m'envoie parfois des messages. Peut-être aurais-je dû accepter. C'était une erreur de ma part, et je le regrette.

Avez-vous beaucoup de regrets ?

J'ai surtout beaucoup de chance dans ma vie, car je poursuis une carrière que personne n'aurait imaginée. J'ai passé trois mois au théâtre et je vais partir sur les routes en octobre. J'ai participé à trois tournages l'année dernière, et je commence un nouveau en juin avec Nadia Farès et Jean-Baptiste Maunier. Ça n'arrête jamais. Je ne peux qu'être reconnaissante pour tout ce qui m'arrive. À mon âge, alors que j'ai déjà annoncé ma retraite je ne sais combien de fois, c'est incroyable.


Honnêtement, vous voulez vraiment prendre votre retraite ?

Peut-être que si je prenais vraiment ma retraite, je m'ennuierais. Pour l'instant, j'ai beaucoup de travail et de succès. Je suis plutôt contente de ce qui m'arrive.


«J'ai réussi à faire oublier ce personnage un peu anecdotique. Avant, on ne me prenait pas au sérieux, on riait de moi»  . . . Amanda Lear


Vous serez au Théâtre du Martolet à Saint-Maurice (VS) le 27 novembre prochain avec la pièce «L'Argent de la vieille». Pouvez-vous nous en dire plus ?

C'est l'histoire d'une vieille Américaine milliardaire en fauteuil roulant, absolument odieuse, abominable, manipulatrice et machiavélique. J'ai adoré jouer ce rôle très antipathique. C'était une première pour moi et c'était une consécration théâtrale. Tout le monde est venu me voir à Paris pendant trois mois: la ministre de la Culture Rachida Dati, Isabelle Huppert, et bien d'autres. Être reconnue comme une véritable actrice de théâtre est une grande satisfaction.

La peinture, le théâtre... Et la musique? Vous avez des projets dans ce domaine ?

J'avais un peu négligé la musique ces derniers temps (ndlr.: son dernier disque, «Tuberose», date de 2021). Mais dans quinze jours, je retourne en studio pour enregistrer deux titres, avec l'espoir de faire un nouvel album.


D'où vient cette envie ?

Il y a eu un regain d'intérêt grâce à la publicité de Coco Mademoiselle l'an dernier. Chanel a utilisé mon titre «Follow Me». Les gens sont allés sur Shazam pour savoir qui interprétait le titre et l'ont ensuite téléchargé. Soudainement, je revends un vieux morceau que j'ai écrit il y a quarante ans. J'ai même fait un retour dans les charts, notamment en Corée du Sud. C'est plutôt encourageant. Jacquemus a aussi utilisé une de mes chansons pour son défilé.

On vous sent fière quand vous parlez de votre chanson «Follow Me».

Je le suis assez. Mais si je meurs demain, on ne s'en souviendra plus. Je suis surtout fière de ce que je fais en ce moment. Ce qui s'est passé hier, je m'en fiche. J'ai réussi à faire oublier ce personnage un peu anecdotique. Avant, on ne me prenait pas au sérieux, on riait de moi. J'étais la rigolote de service, celle qui faisait des photos nues pour «Playboy» et qui créait des scandales. Petit à petit, on a remarqué que j'étais une vraie actrice, avec du talent, capable de transmettre des émotions.

Qu'aimeriez-vous encore faire ?

Je me rends compte que mes portraits d'artistes rencontrent un certain succès. L'an dernier, j'avais notamment peint Jimi Hendrix et Mick Jagger. Je pourrais organiser une exposition consacrée uniquement à des portraits de rockers. Ce serait intéressant, car il s'agirait de personnes que j'ai connues et fréquentées. Sinon, j'ai une exposition prévue à Monaco et une autre à Berne. Si cela pouvait m'aider à payer ma maison de retraite...


Cela ne devrait pas être un problème: certaines de vos peintures se vendent jusqu'à 30 000 francs, non ?

Je vais finir par acheter la maison de retraite. (Rires.)

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mardi 4 juin 2024

La muse de Salvador Dalí, Amanda Lear, fait le portrait de Nemo . . .♥

 Amanda Lear, reine du disco et artiste peintre, est sous le charme

La muse de Salvador Dalí, Amanda Lear, fait le portrait de Nemo

Amanda Lear est une artiste peintre, chanteuse, mannequin... elle est une icône de la culture française. Mais c'est sous le charme de notre star nationale Nemo qu'elle est tombée! Elle lui a même consacré une peinture qui pourrait bien devenir une œuvre d'art collector.


Après sa victoire à l'Eurovision, Nemo est devenu une star en Suisse – mais pas que. A l'étranger aussi, l'artiste a des fans. À commencer par la légende de la musique disco et peintre française Amanda Lear. L'artiste française serait même restée éveillée tard dans la nuit pour assister à sa victoire avec «The Code» le 12 mai peu avant une heure du matin.

Le portrait de Nemo sera exposé à Bâle

«Elle était tellement enthousiaste qu'elle m'a écrit à deux heures du matin pour me demander de féliciter chaleureusement Nemo en son nom et de lui dire à quel point elle était impressionnée par sa voix exceptionnelle», raconte le manager du talent bernois Claudio Righetti à Blick.



«Elle était tellement enthousiaste qu'elle m'a écrit à deux heures du matin pour me demander de féliciter chaleureusement Nemo en son nom»

CLAUDIO RIGHETTI, LE MANAGER DE NEMO

Mais la star franco-britannique ne s'est pas contenté de félicitations orales. Pour rendre hommage à Nemo, elle a peint son portrait sur une toile de 45 x 36 centimètres à la gouache et à l'encre aux couleurs de l'arc-en-ciel. Amanda Lear l'exposera le 7 juin dans le cadre de la Art Basel Week à la «Bubbly-Factory» sur la Wettsteinplatz. C'est la première fois que l'artiste exposera dans la ville rhénane.

Amanda Lear a toujours joué sur la confusion autour de son genre

Outre son talent musical, la non-binarité de Nemo est un aspect qui inspire Amanda Lear. Il est donc d'autant plus important de l'honorer également dans l'art. «Même si l'apparence de Nemo peut choquer certaines personnes, sa voix est magnifique et la chanson a des paroles intéressantes et importantes, explique Amanda Lear à Blick. Les personnes non binaires ne se reconnaissent pas dans les catégories traditionnelles homme/femme. Elles souffrent d'être classées dans un genre. Nemo a le courage d'exprimer cette souffrance en musique», admire l'icône française.

«Même si l'apparence de Nemo peut choquer certaines personnes, sa voix est magnifique et la chanson a des paroles intéressantes et importantes»

AMANDA LEAR

L'artiste française elle-même sait ce que c'est que d'être confrontée à des préjugés sexistes. Dans les années 70, son tube «Follow Me» envoutait les ondes. Mais sa voix grave semait la confusion. Est-elle un homme ou une femme? Amanda Lear a toujours gardé le secret sur son genre. Elle commentait les questions à ce sujet avec un sourire énigmatique: «Cela me rendait mystérieuse et intéressante. Il n'y avait rien que le monde de la pop aimait plus qu'un 'monstre' comme moi», s'amuse la star.


Salvador Dalí n'aimait pas les femmes qui peignent

Amanda Lear est connue pour son style hors pair – elle qui porte des pièces de créateurs de renommée mondiale comme Yves Saint-Laurent et Jean-Paul Gaultier sait ce que c'est que de s'imposer contre les préjugés, notamment ceux du peintre surréaliste espagnol Salvador Dalí (1904-1989), dont elle était la muse. «Les femmes ne peuvent pas peindre, elles n'ont aucun talent pour cela», lui aurait-il dit un jour.


«C'est mon cadeau à Nemo. Je me réjouis de pouvoir le lui remettre bientôt en mains propres»

AMANDA LEAR

L'artiste française est depuis longtemps sur le marché de l'art. Ses peintures à l'huile virtuoses et expressives se vendent jusqu'à 30'000 francs pièce. Mais celle de Nemo ne sera pas sur le marché. «C'est mon cadeau à Nemo. Je me réjouis de pouvoir le lui remettre bientôt en mains propres», explique la peintre française.

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lundi 6 mai 2024

AMANDA LEAR : «JE RÊVAIS DE ROCK, J’AI ÉTÉ LA REINE DU DISCO»

From Fabrice Staal


En convalescence après une opération du cœur, la comédienne de 82 ans, réputée pour son franc-parler, fait l’objet d’un documentaire à voir ce vendredi sur Arte.


Arte propose d’entrer dans la vie intime d’une icône du disco, avec le documentaire «Queen Lear – Les vies d’Amanda Lear». En puisant dans ses souvenirs, Amanda Lear choisit Télépro pour une confession sans langue de bois.


«Queen Lear» est le titre de ce documentaire inédit. Il paraît que vous êtes un tantinet déçue…


Quand j’ai découvert le résultat final, j’ai trouvé que cela n’apportait rien de nouveau sur moi alors que j’avais fourni des documents inédits comme des émissions réalisées à l’étranger. De plus, ils ont complètement zappé mes deux autres passions pour la peinture et le théâtre. C’est donc un documentaire incomplet, mais je pense que c’est dû à la durée (52 minutes) du programme. Vos lecteurs vont découvrir des images d’époque où j’étais très maigre.


Justement, c’est l’époque où vous avez été la muse de Salvador Dali !


Jamais je n’aurais imaginé qu’en allant manger dans un restaurant, je tombe sur Dali. J’en garde un souvenir émerveillé. Je crois beaucoup aux coïncidences que le destin nous envoie. Cette rencontre a déclenché une longue histoire qui a duré jusqu’à sa mort, en 1989. Salvador a marqué ma vie.


Et la vie de Yoko Ono (épouse de John Lennon) également ?


(Rires) Ah cette anecdote. Dali était très superstitieux. Il croyait qu’on pouvait jeter des sorts sur les poils et les rognures d’ongles. Quand Yoko Ono a voulu lui acheter un poil de sa moustache, 5000 dollars quand même, il m’a envoyé au fond du jardin cueillir une herbe toute séchée par le soleil, il l’a placée dans un bel écrin avant de recevoir l’argent.

On se souvient aussi de votre amitié avec David Bowie…


Comme il était musicien, il ne s’intéressait qu’à la musique. J’ai essayé de le brancher sur d’autres choses comme voir de vieux films, visiter des expositions de peinture et de bande dessinée. Comme il n’avait pas été longtemps à l’école, il avait envie de combler ces lacunes-là alors que d’autres musiciens m’auraient envoyée sur les roses.


Pour le grand public, vous restez la reine du disco…


Et dire qu’au départ, je rêvais de rock’n roll et ça ne s’est jamais fait car je suis tombée sur une maison de disques allemande qui voyait en moi la Marlene Dietrich du disco. Ils étaient obsédés par cette image de blonde qui fume des cigarettes avec une voix très basse dans un cabaret enfumé. Comme j’étais sous contrat, ils m’obligeaient à chanter plus bas que mon registre vocal habituel. Evidemment, c’était la mode, rappelez-vous des voix fluettes des Bee Jees. Je me suis vite retrouvée étiquetée reine du disco comme Gloria Gaynor après avoir vendu plus de 25 millions d’albums dans le monde. Le disco fait toujours partie de notre vie contrairement au Twist et au Charleston (Rires). Toutes ces nouvelles chanteuses (Rihanna, Jennifer Lopez…), qui sont un peu mes filles, font aujourd’hui de la musique très rythmée, saccadée pour danser. Le disco est l’ami fidèle de la fête !


Vous souvenez-vous d’un de vos passages en Belgique ?


Oui, en 2020 pour les Magritte du cinéma. Kody, votre humoriste de l’émission «Le Grand cactus», était le présentateur de la soirée. On m’avait demandé de remettre un prix. Avant l’émission, j’avais bien précisé qu’étant myope, il fallait écrire le nom du gagnant en très grand sur le papier car je ne souhaitais pas porter mes lunettes sur scène. Evidemment, personne n’a écouté. Quand j’ai ouvert l’enveloppe, le texte était très très très petit (Rires). Kody est venu à ma rescousse pour lire le nom. C’était un moment très gênant devant le gratin du cinéma et le Prince Laurent. Enfin, en Belgique, on mange bien. J’adore les moules, les crevette grises… Je crois que si je devais vivre dans votre pays, je pèserais 100 kg.


Cela ne vous agace pas que l’on vous surnomme la diva androgyne ?


On ne m’appelle plus comme ça aujourd’hui. C’était un terme employé, il y a quarante ans. À l’époque, les gens étaient choqués de voir Patrick Juvet se maquiller. En ce qui me concerne, les rumeurs, les suppositions m’arrangeaient plutôt bien car je vendais plus de disques après chaque publication dans cette presse dite people.


Ce documentaire aborde aussi la disparition de votre mari en 2000 dans un incendie.


J’ai demandé de ne pas trop insister dans le reportage sur cette période de ma vie. Avant de le perdre aussi tragiquement, j’ai quand même vécu plus de vingt ans de bonheur avec lui. Alain-Philippe Malagnac a été ma plus belle histoire d’amour.


Macha Méril déclare que vous êtes un «être de science-fiction» !


(Rires) Je vais vous faire une confidence. Je n’ai pas compris ce qu’elle venait faire dans ce documentaire. Macha n’est pas une amie intime. Le journaliste aurait pu interviewer mes proches, mon producteur, ma meilleure copine à Paris voire encore ma femme de ménage. Même si c’est gentil de sa part d’intervenir, elle ne connaît rien de ma vie.

Dans les années 90, TF1 vous a confié les clés de l’émission de charme «Méfiez-vous des blondes».


Un magazine nul de chez nul. Je pense qu’aujourd’hui, ce serait la honte de mettre ce programme à l’antenne avec tous les mouvements féministes que nous connaissons. C’était une émission racoleuse, comme celle que j’avais présentée en Allemagne («Peep» sur RTL2, ndlr.). On essayait d’attirer le public en parlant de sexe, en allant voir ce qui se passait dans les chambres à coucher. Franchement, cela volait bas, mais bon, c’était TF1 et c’était super bien payé.


Qu’est-ce qui vous agace aujourd’hui à la télé ?


Il y a une chose qui a complètement cassé l’image de la télévision, c’est la téléréalité. C’est du voyeurisme totalement débile. On y voit des analphabètes en train de se brosser les dents, dans cette espèce de quotidien sans intérêt. Ces personnes croient être des stars, ce qu’elles ne sont pas. C’est le degré zéro.


Vous partagez vos toiles sur Instagram. La peinture, c’est plus qu’une passion pour vous, non ?


C’est ma vie, ma thérapie. J’ai commencé dès l’enfance à dessiner, à peindre. Je me suis toujours intéressée à cet art-là. C’est pourquoi je publie beaucoup de clichés de mes toiles sur les réseaux sociaux. Je ne reçois que des éloges et non des critiques, du style : «Remballe tes pinceaux». Si je pouvais payer mon loyer avec mes peintures, on ne me verrait plus à la télévision. Comme je sors d’une opération chirurgicale, le docteur m’a demandé de rester en convalescence. Je peins tranquillement assise car ça ne demande aucun effort. Comme je dis toujours, mon secret de beauté est de m’assoir à côté d’une moche (Rires).

«Tuberose» est votre dernier album paru chez Universal. Comment est née cette idée de reprise ?


Je sais, j’avais promis de ne plus chanter après avoir fait tout le tour de cette époque disco, mais voilà, un metteur en scène m’a convaincue de revenir avec un album en français. Une première pour moi. Ce 20e album est un hommage à tous les grands classiques de la chanson française comme Gainsbourg, Charles Trenet.


Enfin, que pensez-vous de notre compatriote Stromae ?


C’est un garçon étonnant avec beaucoup de sensibilité. On ne s’attendait pas à voir débarquer un tel ovni sur scène, notamment dans sa façon de s’habiller et ses chansons dans l’air du temps. Au début, on l’a comparé à Jacques Brel, ce qui n’est pas correct. Dans ses textes, il parle de son père, de ses angoisses. J’adore. Nous n’avons pas encore fini d’entendre parler de lui. Il est juste «formidable».

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